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eMule
eMule eMule 0.49b sous Windows VistaDéveloppeur John et Ornis Dernière version 0.49c (le 24 février 2009) [+/-] Environnement Windows Langues Multilingue Type Client P2P Licence GNU GPL Site Web www.emule-project.net eMule est un client libre d'échange de fichiers via la technologie P2P. Il offre diverses fonctions supplémentaires par rapport au logiciel fondateur de ce réseau eDonkey2000 (qui n'est désormais plus maintenu).
Sommaire
Histoire
La genèse du projet
Le projet eMule a commencé le 13 mai 2002 avec Hendrik Breitkreuz (alias Merkur), mécontent du client original eDonkey2000 et qui s'est par la suite retiré du projet. Six développeurs supplémentaires ont rejoint le projet jusqu'alors[1]. Le code source a été diffusé pour la première fois pour la version 0.02 et il a été publié sur SourceForge.net le 6 juillet 2002. Le binaire a été diffusé pour la première fois le 4 août 2002 pour la version 0.05a. Le site web du projet eMule a été ouvert le 8 décembre 2003.
En 2005, le projet est maintenu par 16 personnes : 2 développeurs, 2 gestionnaires de projet (incluant le fondateur Hendrik Breitkreuz), 3 testeurs, 9 testeurs-débogueurs. Le site officiel est maintenu par 7 développeurs Web et 4 modérateurs.
Évolutions notables des fonctionnalités
La v0.19a (14 septembre 2004) a été la première à posséder le système de crédit.
La v0.42 (et suivantes) permet en plus du réseau eDonkey de se connecter à son propre réseau appelé Kademlia (ce réseau possède l'avantage de pouvoir se passer de serveurs de connexion).
La v0.47c a introduit une option de brouillage de protocole, afin de contourner les mesures des FAI pratiquant le bridage de protocole (en France : Free et Club-Internet entre autres).
Des soucis juridiques
Le 21 février 2006, à 10h, la police fédérale belge a saisi le plus gros serveur mis en place pour les fonctions eMule, Razorback2. Cette opération constituait principalement un coup médiatique car l'importance des serveurs dans le fonctionnement d'eMule a été considérablement diminuée avec l'arrivée du protocole Kademlia.
À la mi-septembre 2007, de nombreux serveurs (allemands) ont fermé[2].
Cependant, depuis novembre 2007, 3 nouveaux serveurs Razorback (Razorback 3.0, Razorback 3.1 et Razorback 3.2), de capacités équivalentes voire supérieures à celles de Razorback 2 et autres Donkey Server, ont su rapidement combler ces fermetures. Notons que si ces serveurs portent toujours le nom Razorback, rien n’indique un lien quelconque avec les anciens serveurs.
Concepts de base
Avantages d'eMule
- Grande base d'utilisateurs : une moyenne de 20 millions en 2007, ce qui le rend excellent pour trouver des fichiers rares.
- Reprend plus complètement le protocole d'eDonkey 2000 et ses améliorations.
- Gère le gestionnaire de correction d'erreurs AICH (aussi efficace que BitTorrent).
- Gère l'échange de sources entre clients via le réseau Kademlia (lui permettant de réduire sensiblement les charges sur les serveurs). Un HighID permet d'ailleurs de garder les sources longtemps après la déconnexion des serveurs ED2K et/ou de KAD.
- P2P : eMule ne fonctionne pas comme un simple serveur (ou ordinateur) qui envoie juste les données. Il donne une fois, et l'ordinateur qui a reçu donne à un autre, puis à un autre, etc... permettant ainsi de répartir sur de nombreux ordinateurs une charge qui pourrait mettre à mal un ordinateur centralisé.
High ID
Le High ID, représente le codage de l'adresse IP du client.
- Prenons l'ID suivant : 3710990938
- Transformé en hexadécimal cela donne : DD313A5A
- En groupant les chiffres par deux on obtient : DD.31.3A.5A
- Puis en les lisant à partir de la droite : 5A.3A.31.DD
- Enfin la conversion en décimal nous donne l'adresse IP : 90.58.49.221
Low ID
Le mode LowID (basse identification) est attribué par les serveurs et désigne les ordinateurs clients qui ne peuvent pas être atteints de l'extérieur parce qu'ils sont derrière un pare-feu (ou dispositif national) qui n'a pas été correctement paramétré (ports non ouverts), ou encore dont l'adresse IP se termine par un zéro (par exemple 123.45.67.0).
Ils peuvent encore télécharger et émettre mais ont besoin de l'aide (automatique) de serveurs ou de clients du réseau Kademlia pour pouvoir être atteints par d'autres clients. Cela ralentit considérablement leur progression dans les files d'attente. Un client en LowID ne peut télécharger/envoyer que depuis/vers un client en HighID.
Du côté des serveurs, un client de LowID consomme également beaucoup plus de bande passante qu'un client de HighID, du fait des lowidcallbacks. En outre, un releaser ou un uploader lourd qui emploie un mod de releaser tel que MorphXT ou Xtreme qui est contraint de fonctionner en LowID (ex : au travail, à l'hôtel) constatera qu'il aura peu de contrôle de ses priorités de téléchargement (particulièrement powershares) parce que les serveurs limitent leur raccordement-expédition pour chaque client.
Système de crédit
Habituellement, les clients ne téléchargent pas depuis une source dès le contact pris ; ils doivent patienter dans la file d'attente de la source jusqu'à ce qu'une place devienne disponible. Ce système de crédit favorise la diffusion des sources en donnant priorité dans la file d'attente à ceux qui envoient (upload) le plus.
Les clients sont identifiés de façon sécurisée. Grâce au système du crédit, un client peut grimper jusqu'à 10 fois plus vite qu'un autre dans une file d'attente. Chaque logiciel client mémorise sur disque dur combien de données il a reçues et envoyées de ou vers chaque client auquel il a été relié. Afin d'éviter la tricherie, les crédits de chaque client sont stockés sur les ordinateurs clients avec lesquels il a échangé, et non sur le disque dur de son propre ordinateur.
Votre ordinateur stocke les scores des autres clients mais pas le votre. Mais plusieurs indicateurs permettent de donner un aperçu :
- Le taux d'émission/réception dans les statistiques. Si l'émission est supérieure à la réception.
- La liste des clients connus donne un aperçu au détail.
Le calcul exact pour le système de crédit officiel est composé des deux ratios suivant[3]:
Les deux ratios sont comparés et le plus petit est utilisé comme modificateur. Plusieurs conditions existent :
- Si l'envoi total est plus petit que 1 MB, alors le modificateur sera à 1.
- Si le client envoie des données mais ne reçoit rien, le modificateur sera fixé à 10.
- Le modificateur ne peut qu'être entre 1 et 10.
Logiciels dérivés ou alternatifs
La licence GNU GPL permet de distribuer des versions modifiées d'eMule à condition de fournir le code source. Ainsi beaucoup de ces versions modifiées, les « mods » sortent avec des améliorations graphiques, des optimisations, plus d'options paramétrables...
« Mods »
Les mods sont des logiciels créés à partir du code source d'eMule le plus récent afin d'ajouter des améliorations ou modifications.
Cependant, quelques abus ternissent le système :
- Jusqu'en 2004 environ, certains mods exploitaient un bogue d'eMule permettant de passer outre le système de crédits et donc télécharger avec une priorité supérieures à celle des utilisateurs honnêtes. Ces logiciels sont susceptibles à grande échelle de déstabiliser le réseau entier ; ils sont qualifiés par l'anglicisme de mods leechers (de l'anglais leech : sangsue) ;
- Certains sites malveillants se contentent de republier le logiciel officiel, parfois avec une contrepartie financière, en y intégrant en plus des logiciels espions ou des publiciels.
Forks
Les forks sont créés à partir du code d'eMule mais ne suivent pas les modifications de la version originale : ils suivent leur propre développement.
Portages
Les portages (ports en anglais) sont des logiciels compatibles développés pour d'autres systèmes d'exploitations.
Références
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- (fr) Site officiel
- (en) Accueil du projet eMule sur SourceForge.net
- (fr) FAQ Support IRC Française
- (fr) Catégorie eMule - eDonkey2000 de l’annuaire dmoz
- Portail des logiciels libres
Catégories : Client eDonkey libre | Logiciel de partage de fichiers
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