- Dûr-Untash
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Chogha zanbil
Chogha Zanbil 1
Patrimoine mondial
Vue du ziggurat
Latitude
LongitudePays Iran Type culturel Critères (iii)(iv) 113 Région 2 Asie/Océanie Année d’inscription 1979 (3e session) Chogha Zanbil (en persan : چغازنبیل) est un complexe élamite dans la province du Khouzestan en Iran.
Bien avant l'arrivée des Perses, les Élamites (2 400 à 539 av. J.-C.) créèrent dans le sud-ouest de l'Iran l'une des premières civilisations du monde. Au XIIIe siècle av. J.-C., à l'apogée de leur pouvoir, la ziggourat massive de la ville de Dur Untash dominait le royaume. Partiellement restaurée, elle est une des plus grandes ziggourats du monde. L'influence culturelle des Élamites continua à se faire sentir après leur absorption par la Perse.
On trouve à Chogha Zanbil une des seules ziggourats dont les ruines aient été préservées jusqu'à aujourd'hui en dehors de la Mésopotamie (l'autre étant Sialk). C'est d'ailleurs sans doute la mieux conservée de toutes. Le site se situe à approximativement 45 km au sud de Suse et à 230 km au nord d'Abadan en passant par Ahvaz, qui est à 60 km.
C'était un centre religieux du royaume élamite, fondé vers -1250 par le roi Untash-Napirisha sur la route entre Anshan et Suse, qui a reçu son nom, Dur-Untash-Napirisha ("la forteresse d'Untash-Napirisha").
Untash-Napirisha engage des travaux gigantesques : La cité sainte, entourée d’une enceinte de 400 m de côté, est vouée au dieu national de Suse Inshushinak. D’autres dieux y trouvent leur place (Napirisha, Ishme-karab, Kiririsha). Le monument le plus imposant est une superbe ziggourat qui pourrait ne pas être construite de la même façon que celles de Mésopotamie : au lieu de terrasses superposées, on se trouve en présence de quatre étages emboîtés verticalement, méthode qui n’a pas été encore repérée ailleurs.
Un quartier royal avec des palais est édifié au sud-est de la cité sainte ; des tombes royales, construites sous l’un des palais dont la vocation semble avoir été uniquement funéraire, ont été retrouvées avec les restes de corps incinérés selon une pratique proche de celle des Hittites ou des Hourrites, mais qui n’est pas ancrée dans la tradition élamite. Cette dynastie pourrait avoir des origines étrangères et a peut-être même été en rapport avec des groupes primitivement indo-européens. Un temple de Nushku, divinité mésopotamienne du feu, a été dégagé à proximité des palais. C’est un fait assez étonnant, la Mésopotamie n’ayant pas particulièrement honoré ce dieu, et si sa présence en Élam évoque l’importance de ce culte en Iran, on peut se demander s’il ne faut pas y voir les premières traces d’une empreinte perse.
Les quartiers d’habitation n’ont apparemment jamais été construits. La ville elle-même a été rapidement abandonnée, peut-être à cause de l’extinction rapide de la dynastie d’Untash-napirisha. Le plus grand nombre des œuvres d’art réalisées pour Dur-Untash ont été rapportées à Suse où elles seront retrouvées lors des fouilles. La ziggourat servira cependant encore plusieurs siècles, jusqu’à sa destruction par les Assyriens.
En 1979, Choqa Zanbil est devenu le premier site iranien à être inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Voir aussi
Liens externes
- Chogha Zanbil
- (en) Elizabeth Carter, « Chogha Zanbil », in Encyclopædia Iranica en ligne
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