- Démocratie libérale
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Portail de la politique La démocratie libérale, combinaison des idées démocratique et libérale, est le système politique des démocraties occidentales par opposition aux « démocraties populaires » c'est-à-dire les régimes du bloc de l'Est pendant la guerre froide. Malgré la disparition de ces derniers, l'expression est parfois employée pour désigner les régimes occidentaux.
Sommaire
Histoire
Historiquement Karl Marx a dénoncé le caractère « formel » des libertés dans les démocraties capitalistes : les libertés proclamées ne pourraient être exercées réellement que par les riches, classe dominante. Le parlement et les institutions bourgeoises forment une superstructure qui masquent l'exploitation des travailleurs. Les régimes socialistes du bloc de l'Est, suivant cette typologie, ont opposé leurs régimes, baptisés « démocraties populaires », aux régimes occidentaux. Il s'agissait d'opposer la liberté réelle du socialisme aux illusoires libertés formelles des régimes libéraux.
Des partisans des régimes libéraux, comme Raymond Aron, ont à leur tour opposé la liberté réelle des régimes occidentaux, où le niveau de vie augmente et les libertés sont sauvegardées, à la liberté « idéelle » des régimes soviétiques, où la liberté individuelle est violée sans pour autant que l'égalité progresse, en dépit de l'idéologie officielle. Chaque bloc déclarait représenter la véritable démocratie.
Les régimes soviétiques ont montré pendant la guerre froide des tendances totalitaires, expansionnistes (voire impérialistes) et des difficultés économiques. Ils ont finalement disparu, adoptant les institutions occidentales.
Description
Démocratie et libéralisme reposent sur deux principes qui peuvent entrer en contradiction : égalité et liberté[1]. Les penseurs libéraux, de Edmund Burke à Friedrich Hayek, se méfient du pouvoir absolu, quelle que soit la personne qui l'exerce, que ce soit un tyran ou le peuple lui-même : le danger est dans l'absolutisme et la démocratie peut être absolue. Les penseurs libéraux contestent également que la voix de la majorité des électeurs puisse être assimilée à la volonté du peuple en son entier.
La légitimité de la démocratie libérale repose dans le peuple conformément à l'idée démocratique. Et conformément à l'idée libérale, son pouvoir est limité, divisé (séparation des pouvoirs) et médiatisé.
La « démocratie libérale », qui est une forme politique, n'implique pas de politiques économiques et sociales libérales. La démocratie libérale évoque l'ensemble des systèmes démocratiques, par opposition aux systèmes totalitaires, et ce quelles que soient leurs politiques économiques et sociales respectives.
Notes et références
- Voir par exemple, cet exposé du ministère de l'éducation au Québec : « Celle-ci est fondée sur deux principes : le premier, le principe démocratique, veut que des mécanismes appropriés, exprimant la volonté populaire, tranchent les grands débats de société à la majorité. Le second, le principe libéral, suppose que les décisions prises au terme du processus démocratique respectent ces contraintes normatives que sont les droits individuels. En particulier, il cherche à assurer que la majorité ne prendra pas de décisions qui vont à l’encontre des droits de la personne, si ce n’est dans des situations graves et exceptionnelles. On a souvent observé une tension entre ces deux principes fondateurs de la démocratie libérale. En effet, le principe libéral n’impose-t-il pas une limite importante à la portée du principe démocratique ? Cette tension n’est cependant qu’apparente : en effet, ces principes cherchent tous les deux à donner une expression concrète à cette norme première de toute démocratie libérale qu’est l’égalité fondamentale de tous les citoyens. Cette norme éthique se manifeste dans le principe démocratique en ce que toutes les voix doivent compter de manière égale dans les décisions publiques. Elle se reflète en outre dans le principe libéral en ce que toute personne ou tout groupe minoritaire doit pouvoir protéger ses intérêts et ses droits les plus fondamentaux, et ce, même contre le poids de l’opinion de la majorité »; Québec, Ministère de l’Éducation du Québec, Groupe de travail sur la place de la religion à l’école, Laïcité et religions : Perspective nouvelle pour l'école québécoise, Bibliothèque nationale du Québec, 1999 aux pp.77-78.
Voir aussi
Bibliographie
- Serge Berstein (direction),La démocratie libérale, 1999, PUF (ISBN 2130493882)
- Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis, 1945, 2 tomes, (ISBN 2-02-005136-2) et (ISBN 2-02-005137-0)
- Pierre Manent, Histoire intellectuelle du libéralisme, Hachette, 1997, (ISBN 2-01-278865-3)
- Francis-Paul Bénoit, La démocratie libérale, PUF, 1978, (ISBN 2-13-035733-4)
- Philippe Nemo, Histoire des idées politiques, PUF, 1998, 2 vol.
Articles connexes
- Démocratie
- Démocratie représentative
- État de droit
- Libéralisme politique
- Libéralisme
- Parlementarisme
- Société ouverte
Catégories :- Concept libéral
- Démocratie
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