- Dowlandî Khatun
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Dowlandî Khatun ou Doulendi Khatun est une princesse mongole Houlagide fille de l’il-khan Oldjaïtou et sœur d'Abu Saïd.
L’il-khan Ghazan meurt le 17 mai 1304. Il a pour successeur son frère cadet, Oldjaïtou, fils de la princesse nestorienne Ourouk Khatun et baptisé par elle sous le nom de Nicolas, Oldjaïtou s’est converti à l’islam sous l’influence d’une de ses épouses. Un moment il adhéra même au chî’isme persan[1].
En mars 1305, Dowlandî Khatun, fille d’Oldjaïtou se fiance avec l’émir Chupan, le mariage est consommé en septembre 1307. Le général en chef des armées d’Oldjaïtou, Qutlugh Châh est tué par les Gilakis au cours d’une expédition malheureuse au Gilan. Après ce décès, Chupan accède au plus haut grade d’émir de l’ulus[2] (commandant de la nation)[3]. Dowlandî Khatun a un fils appelé Jela'u Khan.
En 1314, Chupan mène une campagne en Anatolie. Il est chargé de calmer une révolte provoquée par la politique répressive de l’émir mongol Qorûmchî. Son épouse Dowlandî Khatun décède pendant cette campagne[3].
Abu Saïd, n’a que douze ans lorsqu’il succède à son père Oldjaïtou, décédé à Sultaniya le 16 décembre 1316. Abu Saïd va rester le jouet des seigneurs mongols qui gouvernent sous son nom en se disputant le pouvoir et les provinces[4]. Le nouveau sultan confirme Chupan dans ses fonction « d’amīr al-umarāʾ[5]. » En 1318, Chupan détient le grand sceau (tamga)[3].
Pendant l’été 1319, Chupan supplie Abu Saïd de lui donner en mariage sa sœur Sati Beg (sœur de Dowlandî Khatun). La noce est célébrée le 6 septembre 1319[6].
En 1327, Chupan est en fuite. Avec son fils Jela'u Khan, il va se réfugier à Hérat, auprès du roi Ghiyâth al-Dîn. Celui-ci le fait étrangler, et « envoie son doigt » à Abu Saïd (novembre 1327)[4]. Jela'u Khan, fils de Dowlandî Khatun, est exécuté en même temps que son père[7].
Voir aussi
Liens externes
- (en) Charles Melville, « Čobān », in Encyclopædia Iranica en ligne
- (en) Charles Melville, ʿAbbās Zaryāb, « Chobanids », in Encyclopædia Iranica en ligne
Bibliographie
- René Grousset, L’empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Paris, Payot, 1938, quatrième édition, 1965, (.pdf) 669 p. [lire en ligne] [présentation en ligne]
- Constantin d'Ohsson, Histoire des Mongols, depuis Tchinguiz-Khan jusqu'à Timour Bey ou Tamerlan (4 volumes), vol. IV, F. Muller, 1852 [lire en ligne] [présentation en ligne]
Notes et références
- René Grousset, op. cit. [lire en ligne], « Règne d’Oldjaïtou. », p. 482 (pdf).
- Émir de l’ulus en persan : amir-e olûs, du mot turc d’origine mongole ulus, nation.
- (en) Charles Melville, « Čobān », in Encyclopædia Iranica en ligne
- René Grousset, op. cit. [lire en ligne], « Règne d’Abu Saïd. », p. 486-487 (pdf).
- أمير الأمراء, émir des émirs. En arabe : ʾamīr al-ʾumarāʾ,
- Constantin Mouradgea d’Ohsson, op. cit., vol. IV [lire en ligne], « livre VII, chapitre III », p. 641-643
- (en) Charles Melville, ʿAbbās Zaryāb, « Chobanids », in Encyclopædia Iranica en ligne
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