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Dominique Clément de Ris
Pour les articles homonymes, voir Clément.Dominique, comte Clément de Ris, né à Paris en 1750, mort en 1827, fut une personnalité importante de l'Empire et de la Restauration, membre du Sénat puis pair de France.
Il exerça d'abord la profession d'avocat, fut nommé en 1792 membre du directoire du département d'Indre-et-Loire, fit partie du comité qui réorganisa l'instruction publique en France et il est un de ceux à qui on doit l'École normale ; il devint sénateur en 1800. Ce fut le 23 septembre 1800 que lui arriva l'aventure singulière qui donna lieu à tant de conjectures et de fables. Enlevé en plein jour par des agents de Fouché, il fut enfermé dans un souterrain, et ne fut rendu à la liberté qu'après une captivité de dix-neuf jours (sur ordre du Ministre de la Police). En effet, il n'était pas dans l'intention de Fouché de faire enlever le sénateur, ses agents auraient commis un excès de zèle, mais de faire cambrioler son château pour récupérer des documents compromettants naguère confiés à Clément de Ris. Le drame de cette affaire réside dans la mesure où Bonaparte informé de l'enlèvement, demande à son Ministre d'arrêter et de condamner sévèrement les coupables de cette indélicatesse. Fouché n'hésite pas à orienter ses services du côté des royalistes, et très vite, deux royalistes (et un borgne parce qu'il y avait un borgne parmi ceux qui avaient enlevé le sénateur) sont arrêtés malgré des alibis incontestables. Après un jugement rapide, et le manque de courage du sénateur qui n'a pas voulu témoigner au procès des royalistes, et qui aurait pu les disculper, ceux-ci sont condamnés à mort. Peu de temps après, il fut appelé à la préture du Sénat et devint par la suite comte de l'Empire. Nommé pair de France en 1814, maintenu dans cette dignité pendant les Cent-Jours, il se vit exclu de la Chambre par l'ordonnance royale du 24 juillet 1815, mais y revint en 1819. Il mourut en 1827.
Il était le cousin du général Clément de la Roncière, autre figure de l'Empire et de la Restauration.
Honoré de Balzac s'est inspiré de cet épisode pour son roman Une ténébreuse affaire[1], ce qui lui a été reproché, d'autant plus que Clément de Ris avait été le protecteur de son père: Bernard-Francois Balssa
Source
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- Notice sur le site de la Maison de Balzac par Bernard Leuilliot : [1]
- Cet article est partiellement ou en totalité issu du Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas, publié en 1841 par Firmin Didot frères (Domaine public). On y lit de façon erronée 1837 comme date de décès au lieu de 1827.
- l'enlèvement du sénateur Clément de Ris - se référer à l'ouvrage de G. LENOTRE - Vieilles maisons, vieux papiers édition Perrin - 2ème série - le colonel Viriot
Notes et références
- ↑ Une ténébreuse affaire, Dictionnaire des œuvres Laffont-Bompiani, t. VI, p.366.
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