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Diérèse
Une diérèse est la séparation d’une syllabe en deux par vocalisation d’une spirante : ainsi, par diérèse le mot lion (normalement monosyllabe [ljɔ̃]) peut être lu [liɔ̃] ou bien [li'ɔ̃] (par vocalisation de [j] en [i]), mais le plus souvent un élément spirant demeure : [lijɔ̃]. Dans certaines parties de la francophonie (en Belgique, par exemple), ce phénomène est commun. Le français standard ignore ce passage de [j] à [ij], sauf dans quelques mots comme hier, prononcé aussi bien [jɛr] que [ijɛr] selon le contexte. Le passage à [ij] est en revanche la norme après un groupe Consonne + [r] ou [l], ainsi, plions se lit [plijɔ̃] et prions [prijɔ̃].
En métrique, la diérèse, qui dépendait dans la poésie classique de critères étymologiques (elle était donc obligatoire pour certains mots et impossible dans d’autres) permet de gagner une syllabe dans le vers. La diérèse étymologique était considérée comme obligatoire lorsque l'étymon comporte une consonne entre les deux voyelles accolées. Exemple : la diérèse li-er était obligatoire car l'étymon ligare comporte un « g » entre l'« i » et l'« e ». Aujourd'hui, l'application ou non de la diérèse ressortit plus à la licence poétique qu’à l’étymologie.
L’inverse d’une diérèse est la synérèse ou synizèse (bien que ces deux termes ne renvoient pas exactement à la même notion).
Autre définition : Dans certains mots, deux (sons) voyelles se suivent : lion, nation, suer. La prononciation « normale » ne sépare pas les deux sons, autrement dit on les prononce comme une seule syllabe. Mais dans un vers, il peut arriver qu'on sépare ces deux sons. On appelle donc diérèse la séparation en deux syllabes de deux voyelles en contact.
Le meilleur exemple de diérèse est sans doute le mot « violon » que l'on peut prononcer soit vi-o-lon (3 pieds) soit vio-lon (2 pieds).
Voir aussi
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