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Détecteur de fumée
Un détecteur de fumée est un organe de sécurité, il réagit à la présence de fumée ou de vapeur dans l'air : il existe des détecteurs optiques et/ou par ionisation. Les détecteurs ioniques sont interdits en France car radioactifs.
En France, le CNMIS (Comité National Malveillance Incendie Sécurité) est un organisme de certification qui est responsable de déterminer quels détecteurs peuvent obtenir la norme NF EN 14 604.
Sommaire
Techniques
Modèle autonome
Le détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) placé à un emplacement stratégique, dans un lieu de vie, émet une alarme sonore par un dispositif intégré lorsqu'il détecte une opacité ou une ionisation de l'air ambiant, permettant d'alerter les occupants des lieux d'un début d'incendie. Cet objet peu onéreux sauve de nombreuses vies tous les ans. Il est même obligatoire dans certains pays (Australie, Canada) dans toutes les constructions neuves.
Les détecteurs optiques sont constitués d'une chambre traversée par un rayon lumineux. Lorsque de la fumée entre dans la chambre, le rayon est réfléchi par les particules de fumée, une alarme puissante est alors actionnée (85 dB - norme EN14604).
Pour une utilisation optimale, il est conseillé d'en mettre au moins un par étage, et d'en placer près des chambres et de la cuisine au minimum. La présence à l'intérieur de la cuisine peut induire des déclenchements intempestifs avec les simples vapeurs de cuisson. Il doit être placé au plafond, à environ 50 cm de l'entrée de la pièce à protéger.
En présence de fumeurs, il peut être utile d'en placer un dans la chambre, au plafond, à 50 cm des murs, près de l'entrée.
Capteur de détection
Intégré à un système de sécurité, permettant la gestion des incendies et accidents dans les locaux industriels, il sert uniquement de capteur transmettant l'information à une centrale de détection et de gestion, qui elle lance des alarmes et commande un ou des systèmes annexes de lutte contre les incendies : comme un système d'extraction des fumées et des portes coupe-feu imposant un confinement en zones, permettant de ralentir la progression de l'incendie.
Impact
Selon un article du quotidien français Le Monde en 2008, « la généralisation des détecteurs de fumée devrait permettre de sauver 400 à 500 vies par an et de réduire le nombre de personnes brûlées qui s'élève à 10 000 chaque année. Dans tous les pays où l'installation de détecteurs de fumées est obligatoire, on a constaté une diminution du nombre de décès de 50 %, car 70 % des victimes décédaient sans avoir pu être réveillées. En effet, un tiers seulement des incendies surviennent la nuit, mais ils sont à l'origine de 70 % des décès[1]. »
Des polémiques existent cependant sur leur efficacité ; Alors que l'obligation de pose d'un Daaf (détecteur avertisseur autonome de fumée) était étudié, selon l'Institut national de la consommation (INC), au banc d'essai seuls deux appareils sur huit se sont révélés conformes, les autres n'ayant pas détecté la fumée ou ne l'ayant fait que tardivement. L'INC, dont une étude avait déjà en 2006 donné des résultats équivalents a annoncé avoir saisi la Direction de répression des fraudes (DGCCRF) pour faire retirer du marché les produits ne fonctionnant pas 60 [2]. L'INC note aussi que 2 appareils non conformes portaient la marque NF qui depuis le 1er mai 2007 doit figurer sur chaque détecteur vendu en Europe, accompagnée des lettres CE et NF, le cas échéant. L'INC sollicite "un programme de contrôles renforcés" [2].
Notes
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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