- Description des gladiateurs
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Types de gladiateurs
Les gladiateurs étaient de différents types.
Le gaulois était un type contemporain du samnite : sans autre protection qu'un casque et un bouclier de type celtique long et étroit, il était armé d'une longue épée avec laquelle il frappait de taille. Lui aussi s'effaça au début de l'Empire.La sica supina, une dague courbe tranchante des deux côtés de la lame, était l'arme caractéristique du thrace. Celui-ci était protégé par un petit bouclier, souvent de forme carrée (parma) et par deux jambières (ocreae) qui montaient jusqu'aux cuisses. Il portait un casque à rebord (galea).
Le casque de l'époque républicaine laissait le visage sans protection, puis, sous l'Empire, il fut muni d'une visière. Dans la seconde moitié du Ier siècle, la bordure s'élargit et sa courbure s'accentua. Les œilletons disparurent pour faire place à une grille, qui ne couvrit d'abord que la moitié supérieure, puis la totalité de la visière. Aux IIe et IIIe siècles, le casque devint plus étroit. L'armement défensif des gladiateurs était conçu à partir d'un principe simple: protéger les parties du corps où une blessure, même légère, pouvait gravement handicaper le combattant. Il fallait en effet que le duel dure !
L'hoplomaque apparut à l'époque impériale, il combattait avec un petit bouclier rond ainsi qu'une lance.
Le provocator, comme son nom l'indique, est celui par lequel les gladiateurs entamaient leur cursus au ludus, c'est aussi ce type de gladiateur qui démarrait les après-midi de combats. Son bouclier est similaire à celui du légionnaire romain : c'est un scutum. Il semble que les provocators soient armés d'une dague courte. Le casque du provocator ne présente aucune crête comme le casque des légionnaires romains.
Le secutor "celui qui poursuit" maniait le gladius, bouclier long, jambière à la jambe gauche. Son casque remarquable, sans rebord, surmonté d'une crête sans arête, offrant donc moins de prise au filet que celui des autres gladiateurs. Le secutor était bien adapté à la lutte contre le rétiaire, son adversaire.
Le mirmillon, héritier direct du gaulois d'époque républicaine, était au début également opposé au rétiaire. Son adversaire privilégié n'était autre que le Thrace ou l'hoplomaque. Comme armement il possédait un grand scutum ainsi qu'une dague. Son casque à crête percussive lui servait aussi comme arme offensive, alors que ses larges bords lui protégeaient le cou
Une stèle trouvée à Tomis (Roumanie) a permis à Louis Robert de définir une troisième armatura lourde, exclusivement opposée au rétiaire: le contra-retiarius, appelé aussi le Scissors . Ce dernier était pesamment équipé: casque, lourde cotte descendant jusqu'à mi-cuisse, ocreae aux jambes, mais pas de bouclier. Son armement offensif consistait en une dague et une sorte de gaffe terminée par une lame en forme de croissant. Le contre rétiaire la maniait de son bras gauche protégé par un manchon métallique au bout duquel était fixé l'arme.
Gladiateurs a petit bouclier
À cause de son équipement offensif caractéristique, le rétiaire, gladiateur léger, a frappé les imaginations. Sa panoplie rappelle en effet celle du pêcheur: filet, trident (fuscina) et poignard. Son armement défensif, en revanche, est réduit au minimum: pas de casque, mais des chevillères (fasciae) et un brassard (manica) qui protégeait le bras gauche, le plus exposé par le maniement du filet ou du trident. Le galerus, une large épaulière, couvrait la base du cou et donnait au rétiaire une silhouette particulière. Le maniement du filet exigeait une grande dextérité. Le combat dépendait alors de son adresse et de sa rapidité. Il se retournait pour contenir la poursuite et lançait sa contre-attaque en tenant le trident des deux mains: la droite au bas de la hampe et la gauche serrant aussi le poignard, près de la fourche. Cette position s'observe fréquemment sur les monuments figurés (mosaïques de Cos, Reims, Bignor).
Les sagittarii combattaient aussi à distance avec leurs arcs. Pour toute protection, ils n'avaient que la manica qu'ils portaient au bras droit.Les equites combattaient à cheval, vêtus d'une tunique courte, protégés d'un casque à visière, d'un petit bouclier rond (parma), et armés d'une lance et d'une épée courte. Il arrivait en effet que le combat se poursuivît à pied!
Les légions de César, puis celles de Claude, s'étaient opposées aux soldats bretons grimpés sur des chars légers (essedarii). Chaque char emportait deux hommes: le cocher, le plus honoré, qui tenait le rôle principal, et un guerrier, lanceur de javelots. Le gladiateur essédaire apparut dans l'amphithéâtre sous les règnes de Claude et Néron, mais nous ignorons si l'équipage comptait un homme seul ou deux. Mais comme son ancêtre l' essedaraii, il était un fameux lanceur de javelots.
Types spécifiques
Pour quelques types de gladiateurs connus, beaucoup restent mystérieux, notamment parmi les armaturae lourdes. Le pantarius, le scisso, le pulsator paraissent devoir leur nom à des techniques particulières d'attaque. Le spatharius, qui maniait la spatha -l'épée longue-, appartenait à plusieurs armes. Le Crupellaire dont le poids de l'équipement l'empêchait de se relever en cas de chute. Le dimachère combattait avec une épée dans chaque main. Parmi les gladiateurs légers, enfin, l'hastarius était plutôt un vélite qu'un hoplomaque. Certains héros de l'arène, polyvalents, maniaient aussi bien la sica du thrace que le trident du rétiaire.
Voir aussi
- Portail de la Rome antique
Catégorie : Gladiateur
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