- Acore Odorant
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Acore odorant
Acore odorantAcorus calamus Classification classique Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Liliopsida Ordre Arales Famille Araceae Genre Acorus Nom binominal Acorus calamus
L., 1753Classification phylogénétique Ordre Acorales Famille Acoraceae D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : L'acore odorant (Acorus calamus) ou jonc odorant est une plante herbacée aquatique, pérenne, rhizomateuse de la famille des Acoracées.
Ses autres noms vernaculaires sont : roseau aromatique, acore vrai, canne aromatique, schoenante.
Sommaire
Description
La plante fait 50 à 120 cm de haut. Les feuilles sont linéaires. L'inflorescence est constituée d'un spadice portant de minuscules fleurs verdâtres à six tépales et d'un spathe qui ne diffère guère des feuilles.
Caractéristiques
- Feuilles : pétiole non différentié, limbe long, linéaire, à nervures parallèles
- Organes reproducteurs :
- Type d'inflorescence : spadice de 5-10 cm de long
- Répartition des sexes : hermaphrodite
- Type de pollinisation : entomogame
- Période de floraison : mai à août
- Graine
- Type de fruit : akène
- Mode de dissémination : hydrochore
Aire de répartition
Cette espèce, indigène en Asie, a été importée au XIIIe siècle en Europe pour ses propriétés odoriférantes et insecticides. Elle y est naturalisée mais ne produit pas de fruits, car les plantes importées sont généralement des triploïdes stériles.
- Aire de répartition : holarctique
- Habitat type : roselières médioeuropéennes pionnières
Propriétés
Le rhizome fournit une huile essentielle renfermant, pour la variété européenne, des dérivés mono- et sesquiterpéniques (camphène, p-cymène) et des dérivés phénylpropaniques (moins de 10 % ) représentés surtout par la bêta-asarone. Cette dernière est cancérigène et influe négativement sur la fécondité. La variété Americanus ne contient pratiquement pas de bêta-asarone, alors que les plantes en provenance d'Inde ont la plus forte concentration (jusqu'à 96 % )[1].
Cependant, malgré une utilisation ancestrale, en Inde, la plante entière n'aurait jamais été responsable de cancer[2].
Il pouvait, appelé aussi schoenante, être un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle[3].
Principaux constituants
- Huile essentielle : camphène, p-cymène, β-gurjunène, linalol
- Saponines
- Principe amer (acorone)
- Mucilage
Utilisation
Les Tartares l'employaient pour désinfecter leur eau de boisson[4].
Par distillation on peut extraire des rhizomes une huile essentielle utilisée aussi en parfumerie.
Dans certains pays, il est utilisé pour parfumer la bière ou l'eau-de-vie[4].
La plante est réputée éloigner les punaises et donc de bien protéger les fourrures[4].
Usage traditionnel
La plante est cultivée dans les régions marécageuses et le long des cours d'eau en Europe orientale, seuls les rhizomes sont employés. Récolté au printemps et à l'automne et séché à l'ombre, l'acore odorant est un tonique amer qui stimule les glandes digestives. Employé en tisane, il est efficace contre tous les troubles gastriques tels que les ballonnements, les nausées, les brûlures gastro-oesophagiennes.
C'est aussi une plante apéritive, il est possible d'en faire une liqueur : 100 g de rhizome séché, 1/2 l d'alcool, 1/2 l d'eau ; agiter et filtrer au bout d'une semaine.
Au Canada - où la plante est appelée belle-angélique par les Québécois et sweet flag par les anglophones - certains Indiens en chiquent les rhizomes pour leurs effets stimulants et thérapeutiques. À forte dose, il peut provoquer des hallucinations visuelles.[5].
L'acore et ses produits sont autorisés en Europe avec une limite maximale tolérée de β-asarone de 0,1 mg/kg dans les denrées alimentaires et de 1 mg/kg dans les boissons alcoolisées[1].
Références et note
- ↑ a et b Jean Bruneton, Pharmacognosie - Phytochimie, Plantes médicinales, Editions Tec & Doc, Editions médicales internationnales, 1999, 1120 p. (ISBN 2-7430-0315-4)
- ↑ Encyclopédie des plantes médicinales, éditions Larousse
- ↑ D'après Maistral, in Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.
- ↑ a , b et c Secrets et vertus des plantes médicinales, Sélection du reader's digest, 1977
- ↑ Richard Evans Schultes, Un panorama des hallucinogènes du nouveau monde, Édition L'esprit frappeur, 2000 (ISBN 2-84405-098-0)
Voir aussi
Liens externes
- www.Acore odorant
- Référence ITIS : Acorus calamus (fr) ( (en))
- Référence Tela Botanica (France métro) : Acorus calamus (fr)
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