- Datcha
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Une datcha (en russe : да́ча) désigne, en Russie, une sorte de résidence secondaire à la campagne.
Souvent assez simple, sans chauffage[1] ni eau courante, elle sert surtout à la belle saison et permet aux urbains qui les possèdent (les datchniki) de quitter leur appartement, souvent très exigu, pour le grand air. La datcha sert également souvent à cultiver un lopin de terre dont la production joue parfois un rôle non négligeable dans leur alimentation (notamment pendant les périodes de pénurie, que ce soit sous le régime soviétique ou dans les années suivant la chute de celui-ci), un peu comme les jardins familiaux.
Certaines datchas, notamment celles de la nomenklatura pendant l'époque soviétique[2] ou celles construites par les nouveaux Russes ces dernières années, sont cependant plus luxueuses et ressemblent plus, sinon architecturalement du moins par leur fonction, aux villas occidentales.
Jusqu'à la chute de l'Union soviétique en 1990, la datcha fut un îlot de propriété privée dans une économie collectivisée (en ville, tous les appartements étaient propriété de l'État). La datcha peut en ceci être vue comme un héritage du lopin de terre particulier concédé aux paysans dans la Russie tsariste[3].
Sommaire
Étymologie
Le mot provient de dat - verbe дать, « donner » en russe[4] - et désignerait à l'origine un gîte d'été « donné » par le tsar à un membre de la cour : certains estiment que le mot est utilisé depuis Pierre le Grand, qui encourageait la construction des résidences d'été à vocation estivale.[réf. nécessaire]. Du russe, ce mot passa à d'autre langues slaves, notamment à l'ukrainien et au biélorusse. Selon Le Petit Robert, son apparition en français remonte à 1843[5].
Dans la littérature
- Andreï Bitov, La Datcha, Albin Michel, 2001 (ISBN 978-2226127525)
Notes et références
- ISBN 9785957604709). La datcha d'hiver (зимняя дача) peut quant à elle être chauffée (Source : Grand dictionnaire russe-français, p. 93, Drofa, 8e édition, Moscou, 2008, (
- Ordjonikidze, puis Dom Staline, qui fut, selon Simon Sebag Montefiore, la préférée des dirigeants soviétiques. (Source : Simon Sebag Montefiore, Staline. La cour du tsar rouge, p. 188, Édition des Syrtes, 2005) Par exemple, la datcha du parc Dedra appelée Dom
- mir, préfigurant les kolkhozes et sovkhozes soviétiques. Voir, par exemple, Anatole Leroy-Beaulieu, L'Empire des tsars et les Russes. Les champs étant en effet déjà collectivisés dans la Russie tsariste au sein de la commune paysanne, le
- ISBN 9782729826826) Sergueï Sakhno, 100 racines essentielles du russe, p. 75, Ellipses, 2005, (
- Le Petit Robert, article « datcha ».
Voir aussi
Articles connexes
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