- Culture au XIXe siècle
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Culture française au XIXe siècle
Le XIXe siècle est traversé par des croyances nouvelles et des révolutions culturelles.
Sommaire
La Révolution Industrielle et ses conséquences
La première Révolution industrielle est basée sur l'exploitation du fer, l'extraction de la houille. Cela permet le développement de la vapeur et du textile. Ainsi, les villes s'accroissent : le centre du "quartier" n'est plus l'église ou la chapelle, mais l'école ou la mairie. L'homme important de la ville ou du village n'est plus le curé, mais le maire.
Le recul des pratiques religieuses : déchristianisation et sécularisation
Ainsi, l'Église perd de son emprise, bref, il y a un net déclin des pratiques religieuses en France. Les fidèles sont moins nombreux aux offices, de plus, l'Église doit faire face à une chute des vocations.
Les États mettent de l'huile sur le feu, en menant une politique de laïcisation et de sécularisation (séparation de l'Église et de l'État, comme la loi de 1905 en France). Enfin, l'État tente de soustraire l'école à l'influence de l'Église (lois scolaires de Jules Ferry).
Relativisons cependant ce déclin : la Révolution Industrielle n'a pas fait que jouer en la défaveur de l'Église. Les nouveaux transports dus au développement de la vapeur permettent aux gens d'effectuer des pèlerinages (Lourdes attire des foules massives et nombreuses) : une nouvelle forme de piété voit le jour.
L'Eglise face aux courants de pensée du XIXème : positivisme et rationalisme
Le XIXe est influencé par le positivisme et le rationalisme. Le positivisme, c'est la doctrine d'Auguste Comte : on ne peut considérer comme vérité scientifique que ce qui est vérifié par l'expérimentation. Le rationalisme, c'est croire que tout ce qui existe peut s'expliquer par la raison. Une confiance en la puissance de la science menace donc l'influence de la religion sur les comportements.
La réaction de l'Eglise
Les évêques se méfient extrêmement de ce monde moderne, et veulent conserver leurs traditions. Se croyant menacée, la papauté se met sur la défensive : le seigneur pontife de l'époque, le pape Pie IX, condamne la pensée moderne dans le syllabus de 1864, et toutes les formes de libertés dans son encyclique Quanta Cura.
Finalement, l'Église se fait une raison : il faut s'ouvrir au monde moderne ; ce que n'avait pas compris Pie IX, pape très conservateur. Son successeur, Léon XIII, est beaucoup plus ouvert : il soutien le catholicisme social. Dans son encyclique Rerum Novarum, il dénonce le socialisme, mais insiste sur les devoirs que se doivent réciproquement patrons et ouvriers.
Enfin, dans les années 1920, l'Église accepte les règles du jeu démocratique, et encourage les partis démocrates-chrétiens, qui tentent de concilier les valeurs chrétiennes avec les idées libérales et démocratiques. C'est ce que s'efforceront de faire les membres du Sillon (parti démocrate-chrétien) et leur leader, Marc Sangnier. L'Église accepte enfin l'émergence d'un syndicalisme chrétien.
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