- Cuculus canorus
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Coucou gris
Coucou grisCoucou gris ou commun Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Aves Ordre Cuculiformes Famille Cuculidae Sous-famille Cuculinae Genre Cuculus Nom binominal Cuculus canorus
Linnaeus, 1758Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le Coucou gris (Cuculus canorus) est un oiseau de la famille des Cuculidés dénommé d'après son chant.
Migrateur largement répandu en Eurasie, c'est un oiseau discret d'environ 30 cm, insectivore, de la taille d'un faucon crécerelle ou d' un épervier.
Lors de son séjour en Europe (son arrivée fin mars signe le retour du printemps), il fréquente les milieux ouverts mais ses pattes zygodactyles comme celles des Picidés trahissent une adaptation forestière ancienne.
C'est un oiseau solitaire lors de la période de nidification. Les femelles, polyandres, parasitent plusieurs espèces de passereaux en pondant leurs œufs un par un dans différents nids. Une femelle peut pondre jusqu'à une vingtaine d'œufs. Parmi les espèces parasitées, on peut citer la Rousserolle turdoïde, le Rouge-queue noir, les bergeronnettes... Au total, plus d'une dizaine d'espèces sont régulièrement parasitées en Europe. Après l'éclosion, le poussin de coucou se débarrasse du reste de la couvée et reste seul au nid, alimenté par des parents adoptifs bien plus petits que lui. Dès le début du mois de juillet les coucous adultes entament leur migration, alors que les jeunes restent encore un mois environ en Europe.
Le coucou gris se reproduit à la belle saison dans une aire qui comprend l'Europe, presque toute l'Asie et le nord du Maghreb. Ses quartiers d'hiver sont le sud de l'Afrique et l'Asie du Sud-Est.
Sommaire
Caractéristiques
Le coucou est un oiseau longiligne de taille moyenne avec de longues ailes pointues et une longue queue arrondie. En vol il ressemble à l’épervier d'Europe avec des ailes pointues similaires. Il vole avec des battements d’ailes réguliers, les ailes n’étant que très peu soulevées au-dessus du corps. Le bec est alors tendu vers l’avant. Il perche souvent seul, sur les lignes et poteaux, les ailes tombant légèrement, alors que la queue est légèrement relevée. Dans cette position, il a l’air courtaud et court sur pattes.
Le coucou apparaît sous deux variantes. Dans les deux variantes et chez les jeunes, les pattes sont jaunes et le bec, à l’exception de la base, est gris. Le ventre est rayé.
Les mâles adultes ont la tête, l'encolure et le dos d’un gris bleu sans motif. Sur le dessous, la poitrine gris bleu se distingue nettement du ventre rayé. L’iris, le contour des paupières et la base du bec sont jaune clair.
Les femelles adultes apparaissent sous deux variantes. Une variante grise ressemble beaucoup au mâle, avec une robe beige roussâtre allant jusqu’au jaune et des rayures foncées sur la poitrine. La variante brune, plus rare, se compose de tons brun roussâtre sur le dessus et la poitrine. L’ensemble du plumage a des rayures foncées. La queue fait penser à celle du jeune faucon crécerelle et se termine par de bandes blanches. L’iris, le contour des paupières et la base du bec sont brun clair.
Le jeune est gris ardoise avec des tons brun roussâtre. L’ensemble du plumage a des rayures foncées. L’iris est brun foncé, le contour des paupières jaune pâle et la base du bec est claire. Il peut être reconnu à ses taches blanches sur le cou.
Le tour de passe-passe de la femelle coucou
La femelle coucou gobe un œuf dans le nid parasité, avant d'y pondre le sien. Elle peut ainsi mieux berner ses victimes, qui connaissent spontanément le compte d'œufs de leur couvée, grâce à une aire de peau sensible et dénudée qu'elles ont alors sous le ventre : la plaque incubatrice. Ce repas éclair apporte en outre à l'escamoteuse les protéines et le calcium qu'elle dépensera elle-même : elle pond au printemps une dizaine d'œufs, répartis chacun dans un nid différent. Avant de se livrer à sa mystification, elle s'assure que les parents légitimes sont éloignés : s'ils la prenaient en flagrant délit, ils abandonneraient leur couvée.
L’intrus nouveau-né : un tueur aveugle
Il est capital que l'œuf du coucou éclose au bout de 12 jours soit 24 à 48 heures plus tôt que ceux d'une rousserolle : l'imposteur emploie cette avance à jeter hors du nid les œufs de ses concurrents dès les premières heures de sa vie. S'il attendait que ces derniers sortent de leurs coquilles, il lui serait beaucoup plus difficile de les faire rouler sur les parois du nid. Le petit coucou ne pèse guère plus de 2 grammes et, s'arc-boutant, hisse parfois des œufs aussi lourds que lui, après les avoir calés dans une concavité de son dos, en forme de cuillère. C'est une zone hypersensible, où tout contact est, semble-t-il, insupportable à l'oisillon : on a pu observer que celui-ci éjecte tout autre objet que l'on introduit dans le nid, jusqu'à la limite de ses forces. Après la poussée de ses premières plumes, le petit coucou perd totalement cet instinct et devient plus sociable. À un mois il est 30 fois plus gros. Au moindre choc contre le nid, le bébé coucou ouvre grand son bec dans l'attente du repas. La vue de son gosier rouge orangé déclenche chez ses « parents adoptifs » une irrépressible pulsion de becquée. Ce stimulus est si puissant que parfois même des oiseaux de passage oublient leur propre nichée pour déposer dans son bec une chenille, un insecte ou un vermisseau. Par la suite, le coucou pépie et s'agite pour accélérer encore le gavage. Mais, quand une femelle coucou pond par erreur dans un lit inadéquat, il arrive que son petit périsse d'inanition : installé chez des oiseaux granivores, il ne trouve pas dans son régime les protéines animales dont il a besoin. Il meurt aussi de faim dans un nid de linottes, pourtant insectivores, parce que ces oiseaux sont insensibles à son comportement. Ils ont besoin que leurs rejetons leur pincent le bec pour déclencher leur réflexe de nourrissage, ce que le bébé coucou ne fait pas. Dès l'âge de 3 semaines, le petit coucou est deux fois plus lourd que ses nourriciers. Il est alors souvent contraint de quitter le nid et d'exercer sa tyrannie sur le perchoir le plus proche. Ses cris de quémandage attirent les prédateurs (renards, belettes, rapaces) et 40% des coucous « adolescents » sont ainsi dévorés entre 3 et 5 semaines. Normalement, c'est au bout de la 4e semaine que le jeune coucou commence à voleter et prend son émancipation. Pendant le mois d'août, il part seul en migration vers l'Afrique. Ses parents naturels s'y rendent un mois plus tôt. Au printemps, ils reviennent toujours sur les lieux qui les ont vus naître et parasitent de préférence l'espèce qui a assuré leur élevage.
Seuls les passereaux sont ses victimes
La rousserolle verderolle, également appelée rousserolle des marais, n'est qu'une des 50 à 60 espèces de passereaux que le coucou gris parasite en Europe. La taille du pensionnaire est si impressionnante que souvent ses hôtes hésitent à s'en approcher : le tyranneau les harcèle volontiers à coup de bec pour s'arroger sa ration. Les plus chétifs de ses nourriciers en viennent à se percher sur son dos pour le nourrir plus à l'aise. Selon certains des ornithologues, un seul coucou sur vingt parvient à l'âge de s'envoler pour l'Afrique, voyage qui entraîne de nouvelles pertes. La survie de ce parasite repose donc en partie sur sa grande longévité, estimée à une dizaine d'années. À l'âge adulte, le coucou compose, bien sûr, son menu tout seul : généralement des chenilles, il est le seul oiseau à pouvoir digérer les plus velues. Faute de mieux, il se rabat sur les vers de terre. Sa vue est si perçante qu'il peut repérer la tête d'un lombric à 15 ou 20 mètres. C'est un des oiseaux les plus difficiles à approcher pour un néophyte.
Si l'appétit du coucou le conduit à éliminer la descendance de ses hôtes, il ne va jamais jusqu'à dépeupler le territoire d'une espèce. Faute de nids assez nombreux, la femelle est contrainte d'aller parasiter ailleurs une nouvelle population.
Folklore
En Europe, entendre le chant du coucou est un des signes du retour du printemps. Ce chant particulier a été une source d'inspiration pour des chansons comme, en français par exemple, la chanson pour enfants Dans la forêt lointaine....
Dans certaines régions de France, la légende raconte que si un promeneur a de l'argent en poche lorsqu'il entend le premier coucou de l'année, il sera riche l'année entière.
Articles connexes
- Pour l'exemple d'autres oiseaux paratiquant un parasitisme analogue, voir Vacher luisant, Vacher à tête brune
Références taxonomiques
- Référence Alan P. Peterson : Cuculus canorus dans Cuculiformes (en)
- Référence Avibase : Cuculus canorus (+répartition) (fr+en)
- Référence Fauna Europaea : Cuculus canorus (en)
- Référence ITIS : Cuculus canorus Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Cuculus canorus (en)
- Référence NCBI : Cuculus canorus (en)
Liens internes
Liens externes
- Référence IUCN : espèce Cuculus canorus Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Cuculus canorus (en)
- Référence Oiseaux.net : Cuculus canorus (+répartition) (fr)
Notes
- Portail de l’ornithologie
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