- Crédit communautaire
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Le crédit communautaire ou encore crédit social, crédit peer-to-peer ou crédit P2P est un système encore peu connu en France, qui connaît un véritable essor dans de nombreux pays d’Europe ainsi qu’aux États-Unis et au Japon[réf. nécessaire]. En France ce système pose encore des difficultés juridiques.
Ce système proche de celui des banques mutualistes ou du microcrédit développé par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, a pour but de permettre à toute personne désireuse de prêter ou d’emprunter de le faire directement entre particuliers et par là même occasion de s’affranchir des intermédiaires bancaires.
La simplicité de ce système permet à toute personne recherchant un crédit de le faire sans passer par les voies classiques que sont les banques et les organismes de crédit. Ce système permet aussi de réaliser des placements bien plus avantageux que ceux proposés généralement par les banques et cela sans augmenter le risque grâce au principe de division des prêts.[réf. nécessaire]
Sommaire
Fonctionnement du système
Ce système se base sur du prêt de particulier à particulier (peer-to-peer). L'idée est de reproduire l'action d'une banque en se défaisant du coût de cet intermédiaire. L'emprunteur demande donc un prêt qui sera financé par de multiples prêteurs (plusieurs micro-prêts) et le prêteur investira sur plusieurs emprunteurs pour répartir le risque de défaut. Potentiellement un prêteur prête donc à plusieurs centaines d'individus différents.
Fonctionnement pour l'emprunteur:
- L'emprunteur donne le montant qu'il veut emprunter, renseigne ses informations personnelles (dettes, revenus, emploi actuel, informations sur l'emploi du crédit et informations personnelles éventuellement)
- Les prêteurs prêtent ou non à l'emprunteur selon leurs critères
- Quand suffisamment de prêteurs ont proposés de financer l'emprunteur, celui-ci se voit accorder son prêt et l'argent lui est transféré. Il rembourse ensuite le prêt comme un emprunt normal.
Fonctionnement pour le prêteur:
- Le prêteur donne le montant qu'il veut prêter et renseigne ses critères d'investissement: risque associé à un emprunteur, communauté d'emprunteurs etc.
- Ces prêts répondent aux demandes des emprunteurs. Chaque prêt qui sera proposé par un prêteur sera débité quand l'emprunteur concerné aura recueilli l'intégralité de son prêt.
- Une fois le prêt émis, le prêteur reçoit les remboursements mois après mois.
Les avantages de ce système
Le but de ce système est de réduire fortement les taux d’intérêts pratiqués, en limitant les coûts d’intermédiation bancaire et de refinancement soit en moyenne une économie de près de 5% sur les crédits entre 1000€ et 10000€[réf. nécessaire]. L'exemple anglo-saxon montre que les taux d'intérêts tournent autour de 10-12%, contre plus de 17% pour les découverts ou les prêts à la consommation[réf. nécessaire].
Le deuxième objectif est d'assurer des gains pour les prêteurs largement supérieurs à ceux proposés par des placements bancaires classiques: la moyenne de rentabilité pour ce type de placement est de 9,1%[réf. nécessaire]. Par ailleurs, ce système présente un risque assez faible, puisque le taux de défaut est seulement de 0,5% pour le principal acteur de Grande Bretagne Zopa[réf. nécessaire]. (Cette faible défaillance est due à la séparation des crédits en “pool” de prêteurs. De ce fait, la perte due au non remboursement d’un prêt est répartie sur l’ensemble des créanciers, ce qui permet de réduire fortement la perte finale.)
Le troisième objectif est de mettre l'humain au cœur de la logique du crédit. Les banques proposent des taux efficients en termes de rentabilité. Ce système a pour objectif d'ouvrir la manne du crédit pour des populations qui ne peuvent pas y accéder aujourd'hui
Le dernier objectif de ce système est d'apporter du financement aux entrepreneurs: le site Prosper estime que 30% des financements passant par son site sert à financer des TPE ou des entrepreneurs.[réf. nécessaire]
Voir aussi
Notes et références
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