- Accord De Xi'an
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Accord de Xi'an
L'accord de Xi'an de décembre 1936, est un traité qui conduira au deuxième front uni entre les nationalistes et les communistes chinois contre l'Empire du Japon.
Contexte
Dan les années 1930, les intentions expansionnistes de l'Empire du Japon ne faisaient aucun doute. Le Japon avait envahi et annexé de fait la Mandchourie en 1931, et ses troupes avaient affronté plusieurs fois les forces armées chinoises, à Shanghai en 1932, à l'est de la Grande Muraille en 1933, et en Mongolie-intérieure la même année. En 1935, le Hebei avait été annexé de fait avec la création d'un gouvernement collaborateur pro-japonais. En 1936, à nouveau en Mongolie-intérieure, le Japon avait soutenu l'insurrection manquée des indépendantistes mongols.
Tchang Kaï-chek, chef du gouvernement et chef de l'armée de la République de Chine, consacrait cependant l'essentiel de ses efforts à la lutte contre les communistes, considérant ses troupes comme encore trop faibles pour se mesurer directement aux Japonais.
Le Komintern poussait les communistes chinois à réaliser une nouvelle alliance avec le Kuomintang. Le 1er août 1935, avec l'accord du Komintern, Wang Ming diffusa un manifeste appelant à la constitution d'un second front uni. Mao Zedong y demeura cependant opposé.
Déroulement
A la fin 1936, Tchang Kaï-chek se reposait dans la résidence impériale de Huaqing (清) dans les environs de Xi'an, avec une faible protection. Le 12 décembre - évènement dit de l'incident de Xi'an - il fut enlevé et retenu en otage par le seigneur de la guerre Zhang Xueliang, qui avait négocié avec les communistes et souhaitait que Tchang accepte finalement de constituer un front uni avec ces derniers pour lutter contre les Japonais.
Les différentes forces politiques de la République de Chine furent très partagées sur la marche à suivre. He Yingqin fut nommé commandant par intérim de l'Armée nationale révolutionnaire chinoise et les troupes furent aussitôt mises en alerte, dans l'éventualité d'une intervention militaire pour attaquer les forces de Zhang Xueliang et délivrer Tchang. Des opposants à Tchang comme Li Zongren ou Yan Xishan ne souhaitaient pas que la situation dégénère et qu'il lui arrive malheur, sa disparition pouvant priver la Chine d'un leader national face au Japon. Au sein du Parti communiste chinois, certains comme Mao Zedong et Zhu De voulaient profiter de la situation pour faire exécuter Tchang, mais d'autres comme Zhou Enlai et Zhang Wentian penchaient pour la négociation, considérant que sa mort ne pourrait bénéficier qu'aux Japonais : cette dernière tendance l'emporta.
Le 17 décembre, une délégation du Parti communiste chinois, comptant plusieurs chefs comme Zhou Enlai et Qin Bangxian, vint à Xi'an en territoire nationaliste pour les négociations. Staline pesa en faveur de l'accord, qui fut conclu le 24 décembre.
Les communistes de l'Armée rouge chinoise furent intégrés au sein de l'Armée nationale révolutionnaire chinoise du Guomindang, où ils formèrent deux unités, la Huitième armée de route et la Nouvelle Quatrième armée.
La guerre ouverte entre la Chine et le Japon commença quelques mois plus tard, en juillet 1937.
Malgré l'entrée en vigueur de l'alliance avec les communistes, Zhang Xueliang fut ensuite arrêté sur ordre de Tchang Kaï-Chek. Il vécut en captivité jusqu'en 1990.
La résidence de Tchang Kai-chek à Huaqing a été reconstituée sur les lieux et est une des attractions du site touristique.
Voir aussi
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