- Cosmatesque
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Le style cosmatesque est un style de pavements typiques de l'époque du Moyen Âge en Italie et en particulier à Rome et dans ses environs.
Le nom vient de Cosma ou Cosmati, l'un des groupes d'artisans marbriers des XIIe et XIIIe siècles qui ont créé des œuvres en prenant le marbre des ruines romaines antiques et en arrangeant les fragments dans des décorations géométriques.
Il est également connu de certains chercheurs postmédieval comme opus alexandrinum[1].
Parmi les églises décorées dans un style cosmatesque à Rome, les plus remarquables sont la basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs, l'église San Saba, la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, l'église Sainte-Marie d'Aracœli et l'église Santa Maria in Cosmedin. En dehors de Rome, Anagni et Ferentino ont des œuvres cosmatesques remarquables tout comme l'église Civita Castellana qui a une décoration innovante.
Le style s'est répandu dans le reste de l'Europe: par exemple, le maître-autel de l'Abbaye de Westminster, est décorée avec un sol en marbre cosmatesque.
Sommaire
Style
Ce style particulier de mosaïques ornementales marquetées est introduite dans l'art décoratif d'Europe par un marbrier nommé Laurent Cosma (ou Cosmati), natif d'Anagni. Laurent a appris son métier auprès de maîtres grecs et a suivi leur méthode de travail pendant un moment. Toutefois, dès le début de sa carrière, il s'est libéré des traditions et influences byzantines et a développé, selon une ligne originale, un nouveau style de mosaïque de décoration, aux dessins et couleurs vigoureux. Il a toujours employé cela, en liaison des surfaces en marbre sculptés ou lisses, comme un accessoire décoratif de certains éléments architecturaux.
En règle générale, Laurent a utilisé des marbres blancs ou clairs pour l'arrière-plan. Il y a incrusté des carrés, des parallélogrammes et des cercles de marbre, de porphyre ou de serpentine plus sombres, entourés de rubans de mosaïques composées de tesselles en verre dorés ou colorés.
Œuvres
Le plus ancien travail connu de Laurent est exécuté pour une église à Fabieri en 1190 et le plus ancien exemple encore existant peut être vu dans l'église Sainte-Marie d'Aracœli, à Rome. Il se compose d'un ambon pour les épîtres et les évangiles, d'une chaise, d'un paravent et du pavement.
Pendant une grande partie de son activité, il est secondé par son fils, Jacobus, qui en plus d'être un sculpteur et un mosaïste, est aussi un architecte de qualité, au vu des modifications architecturales qu'il a réalisé dans la cathédrale de Civita Castellana, préfiguration de la Renaissance. Pendant quatre générations, d'autres membres de sa famille ont continué son art. Entre autres, Laurent (1140-1210), Jacobus (1165-1234), Luca (1221-1240), Jacobus (1213-1293); Deodatus (1225-1294), Johannes (1231-1303).
Antériorité
Bien que les Cosma de Rome du XIIe siècle soient les artisans éponyme du style, ils ne semblent pas avoir été les premiers à développer cet art. Un style semblable peut être vu dans le pavement de l'abbaye bénédictine du Mont Cassin (1066-1071), construit avec des artisans de Constantinople.
Il est également probable que le style géométrique a été fortement influencée par l'art arabesque, qui, en raison de l'interdiction islamique de la représentation des sujets figuratifs, est également très géométrique.
Liens
- (en) Catholic Encyclopedia article sur Mosaïques Cosmati
- (en) Pavement cosmatesque dans S. Maria in Cosmedin
Référence
- ISBN 0-393-73037-9), p. 30. Ayuela, Paloma Pajares (1er avril 2002). Cosmatesque Ornament. W. W. Norton & Company. (
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cosmatesque » (voir la liste des auteurs)
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