- Cosaques Du Don
-
Cosaques du Don
Les cosaques du Don sont une cosaquerie installée dans la région du fleuve Don en Russie.
Sommaire
Les origines des cosaques du Don
Le berceau des cosaques du Don se situe près du fleuve Don en Russie. La principale ville cosaque de cette région est Rostov-sur-le-Don, actuellement la capitale de l’oblast de Rostov dans le Caucase russe.
Leur première apparition date du XVIe siècle, mais les premières grandes apparitions des cosaques du Don datent de l’époque des premiers Tsars russes.
À la différence des autres cosaqueries, création du pouvoir russe, les cosaques du Don sont endogènes, au même titre que ceux de l’Oural et du Térek. Ces formations cosaques se différencient de la cosaquerie ukrainienne, qui elle s'est développée exclusivement le long du Dniepr, également de manière endogène (Hetmanat cosaque et Zaporoguie).
Au service de la Russie
Le statut de cosaque est un statut transnational, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une nationalité à part entière, avec un système politique élaboré (généralement une Rada (assemblée militaire) et un ataman élu), une culture propre, mais également une langue qui diffère du russe, pour se rapprocher de l’ancienne langue ruthène.
En tant qu’hommes libres, les cosaques du Don avaient la réputation d’être incontrôlables et les premiers Tsars qui tentèrent de les mettre à leur services en firent les frais.
En effet, les cosaques n’obéissent pas à un monarque, mais uniquement à leur ataman.
Difficilement intégrables dans des lignes fixes, les cosaques du Don était réputés pour leur travail de courrier, de reconnaissance et de harcèlement des lignes en fuites.
À partir d’Ivan le terrible, les tsars de Russie vont s’attacher les services des cosaques du Don, notamment en leur envoyant, fournitures, munitions, vivres, tant pour s’adjoindre les services de cette cavalerie d’élite, que pour les maintenir dans un état de soumission, les empêchant de se retourner contre le pouvoir russe.
L’apogée des cosaques du Don
Les cosaques du Don connurent leur apogée durant les guerres entre la Russie et Napoléon Ier ; les cosaques du Don sont réputés pour avoir effectué par grand froid une traversée des Alpes réputée infaisable.
Ils sont également allés jusqu'à Paris, et ont combattus la Prusse et l’Autriche avec férocité, toujours dans l'objectif de protéger les frontières de l'Empire russe.
Organisation des cosaques du Don
La cosaquerie est dirigée par une assemblée militaire, la rada, et par un ataman, élu à vie. La rada est dirigée par un commandant exécutif, lequel a quasiment autant de pouvoir que l’ataman, et dirige la cosaquerie avec lui.
Elle est répartie en dix armées :
- L’armée du Don
- L’armée du Kouban,
- L’armée d’Astrakhan
- L’armée du Terek
- L’armée d’Ouralsk
- L’armée d’Orenbourg
- L’armée de Semirétché
- L’armée de l’Usuri
- L’armée de Sibérie, basée sur les rives du fleuve Amour
- L’armée du Transbaïkal
Chaque armée était composée de Sotjen et de régiments du Don.
L’armée du Don, la principale armée de la cosaquerie, pouvait mobiliser quasiment sans délais 70 000 « sabres » (cavaliers d’élite).
Les cosaques du Don était les plus organisés exceptés les cosaques de la Garde impériale.
Uniforme des cosaques du Don
L’uniforme des cosaques du Don est d’une remarquable unité par rapport à ceux des autres cosaqueries, qui varient en fonction des unités.
L’uniforme est bleu galonné de rouge, avec la coiffe de fourrure typique des cosaques.
Ataman du Don
L’ataman est le dirigeant de la cosaquerie.
Il est élu par l’assemblée militaire de la Sotnia (la Rada Cosaque), à vie, ou jusqu’à ce que la Rada en décide autrement, il est le seul à qui tous les cosaques de la Sotnia répondent.
La Rada est composée d’un représentant de chaque Sotnia de la cosaquerie.
La plupart des Ataman du Don furent anoblis par les Tzars de Russie au Titre de comte, voir parfois de Kniaz (Duc).
Depuis Pierre Ier de Russie, la table des rangs ou Tchin régit la position des cosaques dans la noblesse de l’Empire.
Les Atamans sont généralement à la 4e ou 3e tchiny (classe) de la table, titre équivalent à celui de général, c’est d'ailleurs le grade de plusieurs Ataman du Don dont Platov.
Quelques Ataman du Don :
- Matveï Platov, Ataman du Don durant les guerres napoléoniennes. Il fut le dernier Ataman jusqu’à la restauration de la région militaire du Don lors de la guerre civile Russe.
- Alexeï Maximovitch Kalédine, Ataman du Don lors de la Guerre Civile, il se suicide le 29 janvier 1918.
- Nazarov, Bras droit de Kaledine, est élu Ataman à la mort de ce dernier, il est exécuté par les bolcheviques le 25 février 1918.
- Le Général Piotr Nicolaïevitch Krasnov, est élu Ataman du Don en mai 1918, il sera le dernier Ataman élu par les cosaques du Don.
En effet, les soviets ne reconnaitrons pas l’autorité des Ataman et la décosaquification des territoires bolchéviques fut en entamée à la fin de l’année 1918.
Deux Commandant exécutif de la Rada :
- Mitrofan Petrovitch Bogajèwski, il fut le commandant de la Rada du Don lors du gouvernement de l’Ataman Kaledine, il fut arrêté et fusillé par les gardes rouges en 1918.
- Afrikan Petrovitch Bogajèwski, il prit la tête de la Rada du Don à la mort de son frère, lui-même mourut en exil à Paris en 1934.
Bibliographie
- Philip Longworth, Les Cosaques, Paris, Albin Michel, 1972.
- Iaroslav Lebedynsky, Les Cosaques, Une société guerrière entre libertés et pouvoirs - Ukraine - 1490-1790, Paris, Errance, « Civilisations et cultures », 2004. (ISBN 2 87772-272-4)
- Mikhaïl W. Ramseier, Cosaques, Genève, Nemo, 2009. (ISBN 2-940038-39-2)
- Jean Savant, Les Cosaques, Paris, Editions Balzac, 1948.
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Russie
Catégories : Histoire militaire russe | Cosaques
Wikimedia Foundation. 2010.