- Cor des Alpes
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Le cor des Alpes est un instrument de musique à vent utilisé initialement pour communiquer à distance en montagne. On le trouve surtout en Suisse, mais aussi en Autriche, en Allemagne, en France, en Pologne, en Ukraine et en Roumanie ; son apparition remonte au XIVe siècle.
Sommaire
Facture
C'est un long cor (ou trompe) en épicéa qui mesure environ 340 cm et se scinde en deux ou trois parties pour être transportable, mais certains peuvent mesurer jusqu'à 18 mètres. Il est généralement en fa#/solb fa ou encore mib
Il peut être taillé directement d'une seule pièce dans un arbre dont la forme convient (arbre poussant couché).
Il peut également être fabriqué par assemblage de deux pièces de bois collées l'une contre l'autre, après avoir été évidées. Le pavillon est généralement ouvré dans une pièce à part. L'ensemble est ensuite recouvert de cerclages d'osier ou de rotin à des fins esthétiques et protectrices.
On peut aussi trouver des cors des Alpes fabriqués en fibre de carbone[1]. Il est plus léger (1,3 kilogramme), plus facilement transportable car télescopique, (75 cm une fois replié), et transformable en différents instruments, comme le didjeridoo, le büchel...
Jeu
On en joue debout, pour des questions de tenue de l'instrument et de souffle. On pince les lèvres comme pour jouer des cuivres.
Il était utilisé pour prévenir un village d'un danger, ou pour appeler les villageois à l'église, car le son peut parcourir des longues distances, et faire des échos dans les vallées.
Œuvres
Quelques compositeurs se sont intéressés à cet instrument. En particulier, Vinko Globokar a composé une pièce Cri des Alpes pour cor des Alpes, créée à Helsinki en 1986[2]. Globokar possède un instrument de 3,7 m de long qui lui a été offert par le hautboïste suisse Heinz Holliger[2].
D'autres compositions existent : Corps des cors, du valaisan Pierre Mariétan, Composition n° 172 d'Anthony Braxton (pour 11 cors), le monde minuscule de Daniel Schnyder[2]. Léopold Mozart, père de Wolfgang Amadeus et compositeur lui-même, a écrit une très pimpante Sinfonia Pastorella pour Cor des Alpes et orchestre à cordes (Allegro, Andante Presto et Presto)
Il a aussi été écrit d'autres concertos pour Cor des Alpes et Orchestre par des compositeurs plus modernes, par exemple le Concertino Rustico du hongrois Ferenc Farkas (1905-2000) et également le Concerto du suisse Jean Daetwyler (1907-1994), cette dernière œuvre étant assez longue (presque 22 minutes) en quatre mouvements.
Le cor des alpes ne permet pas de jouer toutes les notes, mais uniquement sur une harmonique naturelle, soit seize notes sur quatre octaves.
Notes et références
- Cor des Alpes construit à l'aide de fibres de carbone
- Jean-Noël Von der Weid, La musique du XXe siècle, Hachette Littératures, 2005, p. 172
Liens externes
- Brigitte Bachmann, « Cor des Alpes » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 11 août 2005
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