- Contrainte Du Prisonnier
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Contrainte du prisonnier
La contrainte du prisonnier est une contrainte littéraire inventée par l'Oulipo. Un texte écrit selon cette contrainte se prive des lettres à jambage, c'est-à-dire des lettres qui "dépassent" des lignes comme le f ou le p. C'est donc un lipogramme en b, d, f, g, h, i, j, k, l, p, q, t ,y pour l'alphabet latin. L'auteur peut choisir de s'autoriser le i et les lettres accentuées.
Le nom de cette contrainte est tiré de l'image d'un prisonnier, qui, ne disposant que peu de papier, se doit d'économiser de la place sur sa feuille.
Il existe une variante symétrique, la contrainte du prisonnier libéré, où l'on ne doit utiliser que les voyelles et les lettres à jambage.
Lien externe
- http://www.oulipo.net/ : site officiel de l'Oulipo
- Exemple : La complainte du prisonnier (chanson de Sébastien Ducret )
nous sommes ceux sans nom, sans rien
un numéro sur un mur
un avenir encore ancien
un souvenir sans serrure
emmurés sous nos maisons
sous nos casiers en acier
évacués non sans raisons
vers un immense carnassier
nous n’aurons aucun sursis
sans innocence, sans s’amuser
sans soucis, ni raccourcis
sous serrure, on va crever
venez voir nos mains si creuses
caressez nos âmes en noir
amenez-nous vos amoureuses
nous sourirons en mémoire
nous irons vivre en rêve ce soir
voir venise à en crever
s’évanouir sous un rasoir
mourir sous un néon cassé
nous n’aurons aucun sursis
sans innocence, sans s’amuser
sans soucis, ni raccourcis
sous serrure, on va crever- Portail de la littérature
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