- Constance de France, fille de Louis VI
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Constance de France (1128-1176)
Pour les articles homonymes, voir Constance de France.Constance de France[1], née vers 1128 et morte le 16 août 1176, est une princesse de France du XIIe siècle.
Fille unique de Louis VI, roi de France et d'Adèle de Savoie, qui n'eurent d'autre part que des fils, elle est mariée en février 1140 par son frère, le roi Louis VII, à Eustache, fils aîné et héritier d'Étienne de Blois, roi d'Angleterre.
Après le décès d'Eustache, en août 1153, elle est remariée dès 1154 à Raymond V († 1194), comte de Toulouse. De cette union naissent quatre enfants :
- Raymond VI (1156-1222), comte de Toulouse
- Albéric Taillefer (1157-1183), premier époux de Béatrice d'Albon, dauphine de Viennois
- Adélaïde († v. 1200), épouse (1171) de Roger II de Béziers († 1194) (l'un des Trencavel), vicomte de Carcassonne, Béziers, Albi et Razès
- Baudouin (v. 1165/66 - 1214)
En 1165, Constance aurait aussi participé au colloque de Lombers, près d'Albi, dont le but était de confondre les hérétiques ; c'est à cette date qu'on appela ces derniers les Albigeois.
Ils se séparent en 1166. Dans une lettre qu'elle écrivit à son frère Louis VII de France après sa répudiation, elle dit : « J'ai quitté ma demeure et me suis rendue dans un village en la maison d'un certain chevalier car je n'avais ni de quoi manger ni de quoi donner à mes serviteurs. Le comte n'a aucun soin de moi et ne fournit rien de ses domaines pour mes besoins. »
D'après la légende, la reine Constance se serait réfugiée à Burlats après sa séparation d'avec Raymond V de Toulouse, sa fille Adélaïde aurait été élevée à Burlats. Celle-ci tint à Burlats une « Cour d'Amour » et fut célébrée, entre autres par le troubadour périgourdin Arnaud de Marueil[réf. nécessaire]
Historiquement, il est délicat de penser que la reine Constance ait pu se réfugier à Burlats après sa séparation d'avec Raymond V de Toulouse, car en 1165 : la place n'appartenait pas aux comtes de Toulouse, mais aux Trencavel. Ce n'est donc pas la reine Constance qui fit bâtir le pavillon d'Adélaïde à Burlats, mais sans doute Bernard Aton IV et son épouse Cécile, vers le début du XIIe siècle.
Revenue en région parisienne, son frère lui aurait attribué des biens immobiliers dont on ignore l'ampleur. En tout cas, à partir de 1171 et sous le nom de comtesse de Saint-Gilles, elle fit plusieurs donations de biens immobiliers à l'abbaye de Montmartre et aux Templiers.
Selon certains auteurs, elle aurait été dame de Montreuil-sous-Bois (93) et à l'initiative de la construction de la tour féodale de La Queue-en-Brie (94)[réf. nécessaire]
Voir aussi
Bibliographie
- Hélène Débax, « Stratégies matrimoniales des comtes de Toulouse (850-1270) », dans Annales du Midi, vol. 100, no 182, 1988, p. 131-151 (ISSN 00034398).
- Hélène Débax, « Les comtesses de Toulouse: notices biographiques », dans Annales du Midi, vol. 100, no 182, 1988, p. 215-234 (ISSN 00034398).
- Laurent Macé, Les comtes de Toulouse et leur entourage, XIIe-XIIIe siècles : rivalités, alliances et jeux de pouvoir, Privat, Toulouse, 2000 (réimpr. 2003), 445 p. (ISBN 2708956000).
- Alice Marc-Manoël, « Constance de France, comtesse de Toulouse », dans Cahiers d'études cathares, 3ee série, vol. 44, no 137, 1993, p. 46-60.
- Luc Séry, « Constance, fille de France, "reine d'Angleterre", comtesse de Toulouse », dans Annales du Midi, vol. 63, 1951, p. 193-209 (ISSN 00034398).
Liens externes
- (en) Correspondance échangée entre Constance de France et Louis VII (1163-1165)
Textes originaux latins avec traduction en anglais
Notes et références
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