- Conservatoire botanique national de brest
-
Conservatoire botanique national de Brest
Le conservatoire botanique national de Brest, fondé en 1975, est le premier conservatoire botanique créé en France. Il a été créé à l'initiative de Jean-Yves Lesouëf. Il fut le premier établissement au monde entièrement consacré au sauvetage des espèces menacées.
Sa mission première, qu'il poursuit aujourd'hui, est la culture des espèces de plantes menacées de disparition. Ce sont des espèces qui comptent souvent moins de 50 spécimens inventoriés dans leur milieu d'origine. Parfois ce sont des espèces comme Cylindrocline lorencei qui n'existent plus qu'au conservatoire de Brest.
En cohérence avec la tradition maritime brestoise, le conservatoire s'est particulièrement intéressé à la sauvegarde de la flore des îles océaniques. Si l'isolement de ces îles a favorisé la formation de nombreuses espèces endémiques, la biodiversité de ces flores isolées a été, depuis, très souvent mise en difficulté par les installations humaines et l'introduction d'herbivores.
Sommaire
Historique
Historiquement, ce projet a été porté par la SEPNB, une association régionale de protection de la nature. Il est le fruit d'une collaboration entre cette association, la communauté urbaine de Brest et le ministère de l'environnement.
Les villes de Brest et de Guipavas disposaient d'un espace, le vallon du Stang-alar qui avait été une zone de carrières puis qui était devenu plus ou moins une décharge et qui nécessitait une réhabilitation. Ce vallon, parcouru par un ruisseau, avait comme avantage d'offrir des zones abritées et un micro-climat très doux dans le contexte climatique de la pointe de Bretagne.
L'ensemble du vallon à donc été aménagé, 30 ha étant consacrés au conservatoire proprement dit et 20 ha transformés en parc d'agrément.
En 1987 le conservatoire est devenu un syndicat mixte regroupant la Communauté urbaine de Brest, la ville de Brest, la Ville de Guipavas, l'Université de Bretagne occidentale et le Parc naturel régional d'Armorique.
Depuis 1990 le conservatoire botanique de Brest a été agréé comme Conservatoire botanique national en charge du territoire du massif armoricain correspondant aux régions administratives Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire à l'exception de la Sarthe. En 2007, son équipe comprend 26 personnes réparties entre Brest et les deux antennes de Nantes et de Villers-Bocage. Il est présidé par Marie-Thérèse Roger.
Missions
Comme les autres conservatoires botaniques nationaux, le conservatoire de Brest assure une mission de conservation du patrimoine floristique sur une partie du territoire français. Sur les 2500 espèces que compte le territoire d'agrément du conservatoire, 504 sont considérés comme rares, menacées ou disparues.[1]
En s'appuyant sur sa connaissance des milieux et de la flore, il a aussi une mission d'expertise auprès des collectivités territoriales.
Enfin il joue un rôle pédagogique important avec la sensibilisation du grand public aux menaces qui pèsent sur la biodiversité.
La liste rouge du Massif armoricain
La liste rouge armoricaine ou liste rouge du Massif armoricain ou Liste rouge des espèces végétales rares et menacées du massif armoricain recense en deux annexes principales les plantes du Massif armoricain ayant disparu lors des dernières observations ou susceptibles de disparaître. La première liste de 502 taxons a été conçue par Sylvie Magnanon et publiée en 1993 dans le numéro 4 de la revue du Conservatoire botanique national de Brest, la revue E.R.I.C.A. (Echos du Réseau pour l'Inventaire et la Cartographie Armoricaine) :
- Annexe 1 : taxons considérés comme rares dans le Massif armoricain ou subissant une menace générale très forte. 333 taxons en 1993.
- Annexe des taxons à rechercher : taxons armoricains présumés disparus et qui, s'ils sont retrouvés, doivent être insérés à l'Annexe 1. 57 taxons en 1993.
- Annexe 2 : taxons rares sur une partie du territoire et plus communs ailleurs mais paraissant néanmoins menacés et/ou plantes en limite d'aire, rares dans le Massif armoricain mais assez communes à l'extérieur. 112 taxons en 1993.
Des mises à jour ont été prévues en fonction des progrès de la connaissance de la flore du Massif armoricain.
Cette liste a été méthodiquement exploitée par Louis Diard au long des travaux portant sur les 1373 taxons de l'Ille-et-Vilaine, travaux synthétisés dans La flore d'Ille-et-Vilaine, publié en 2005.
Les milieux et les espèces en culture au conservatoire
En fonction des exigences écologiques des différentes espèces, celles-ci sont cultivées et présentées au public en extérieur ou sous serres.
Quatre milieux différents (avec des espèces provenant de régions diverses) sont maintenus sous serres.
- Les montagnes tropicales humides
- Les îles océaniques subtropicales
- Les zones tropicales sèches
- Les forêts tropicales humides
Les plantes cultivées en extérieur sont plutôt regroupées par grandes régions du monde quand leurs affinités écologiques le permettent.
Avec plus de 1700 espèces en culture, le conservatoire botanique national de Brest mantient l'une des plus importantes collections vivantes de plantes menacées.
Galerie
Quelques espèces cultivées dans les serres du Conservatoire
- Amorphophallus titanum
- Asparagus fallax
- Astrophytum myriostigma
- Angraecum sesquipedale
- Commelina rupicola
- Geranium maderense
- Hibiscus storckii
- Lavandula pinnata
- Limonium dendroides
- Monizia edulis
- Pachypodium rosulatum
- Pelargonium cotyledonis
- Tolpis glabrescens
- Tournefortia bojeri
- Turbina inopinata
Voir aussi
Références
- ↑ Le conservatoire botanique national de Brest fête ses 30 ans plaquette publiée par le conservatoire - Juin 2006
Liens externes
- Portail de la botanique
- Portail de la Bretagne
- Portail du jardinage et de l'horticulture
- Portail de la conservation de la nature
Catégories : Conservatoire botanique national | Brest - Annexe 1 : taxons considérés comme rares dans le Massif armoricain ou subissant une menace générale très forte. 333 taxons en 1993.
Wikimedia Foundation. 2010.