- Conseil provincial des sociétés culturelles
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Le Conseil provincial des sociétés culturelles est un organisme de diffusion culturelle qui a vu le jour lors d’un colloque à Memramcook, au Nouveau-Brunswick (Canada) en 1971.
Historique
Deux ans après sa fondation, sous le nom du Conseil de la promotion et diffusion de la culture, il se dote d’une direction provinciale et d’un comité consultatif de six représentants pour répondre aux besoins des associations culturelles existantes à cette époque au Nouveau-Brunswick. Jusqu’en 1976, le rôle principal du CPDC sera orienté vers la gérance d’artistes acadiens et la promotion d’artistes de l’extérieur. Par la suite, cette gérance est abandonnée sauf pour les tournées subventionnées et les artistes de la relève.
Les grands dossiers au début sont surtout axés vers la diffusion. Toutefois, en constatant les besoins croissants concernant le développement culturel, un changement de cap s’impose. Tout en demeurant actif dans les dossiers de la diffusion, le CPDC prend une plus grande place dans les questions à saveur politique et s’engage donc à sensibiliser les gouvernements quant à l’importance de soutenir les communautés en matière de développement culturel. C’est à compter de 1978 que le CPDC ne retient comme membres que les sociétés culturelles. Il reçoit comme mandat d’être le porte-parole de celles-ci et d’être au service d’activités culturelles communautaires. Déjà, à cette époque, le dossier de la permanence en région est une priorité pour le CPDC et ses membres. L’intégration culturelle en milieu scolaire et une coalition des arts et de la culture entre autres sont des questions importantes sur lesquelles les intervenantes et les intervenants culturels devaient agir et prendre position.
Outre ces grandes questions, nous avons vu naître par l’entremise du CPDC et plus tard par le CPSC, différentes activités innovatrices qui font encore aujourd’hui partie de la programmation culturelle des régions acadiennes et francophones de la province. Pensons par exemple à Contact Acadie, marché des arts de la scène francophone qui a débuté en 1982 et qui, grâce à sa remarquable évolution, a finalement engendré la Francofête Dieppe Moncton dont la réputation n’est plus à faire. Pensons également à la mise en place d’un réseau de diffusion en 1985, on compte à ce moment-là treize membres au CPDC. Malgré les hauts et les bas que connaîtra ce réseau au fil des ans, on peut dire qu’il aura été le précurseur de Radarts, «Réseau atlantique des arts de la scène». Enfin, pensons à Surprenante Acadie qui par son engagement a conduit des artistes acadiens et acadiennes sur diverses scènes québécoises et même à l’internationale. Ce projet est un exemple du partenariat fructueux que nous entretenons avec nos homologues québécois.
En 1989, le CPDC devient le Conseil provincial des sociétés culturelles (CPSC). L’organisme provincial continue d’être actif dans plusieurs dossiers, dont le développement culturel, l’intégration culturelle en milieu scolaire et la diffusion des arts de la scène. Il poursuit son lobbying auprès des gouvernements afin d’obtenir un meilleur financement et d’assurer la permanence en région pour ses quinze membres soit, douze sociétés culturelles et trois centres scolaires communautaires.
Les changements que le CPSC subira au cours des années 90 lui permettront de continuer son essor et solidifier sa base. À l’arrivée du nouveau millénaire, le CPSC se cherche des projets structurants. On assiste alors à l’émergence d’activités telles que la FrancoFête en Acadie, le Festival de théâtre communautaire en acadie et la Semaine provinciale du développement culturel pour ne nommer que ceux-là. Le CPSC travaille de près avec ses pairs dans le secteur des arts et de la culture dans plusieurs dossiers. Fait curieux, trente ans après sa naissance, le CPSC travaille toujours pour l’obtention d’une permanence en région et d’un financement stable et adéquat pour ses membres.
Catégorie :- Culture acadienne
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