- Conférence épiscopale
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Une conférence épiscopale ou conférence des évêques, institution à caractère permanent, est la réunion des évêques d'une nation ou d'un territoire donné, exerçant ensemble certaines charges pastorales pour les fidèles de son territoire, afin de mieux promouvoir le bien que l'Église offre aux hommes, surtout par les formes et moyens d'apostolat adaptés de façon appropriée aux circonstances de temps et de lieux, selon le droit. Ces évêques et archevêques oeuvrent en collégialité pour accomplir ensemble des tâches d'intérêt commun.
Sommaire
Histoire
Dès les premiers siècles, les évêques, membres du collège épiscopal, se réunissent pour définir des actions communes. C'est d'abord le patriarche réunissant les évêques de son patriarcat et leurs conseillers dans des conciles régionaux, ou des synodes. C'est aussi les archevêques, qui définissent des actions communes avec leur suffragants.
Au Moyen Âge, des assemblée d'évêques, plus ou moins formelles, s'organisent, par langues ou par royaumes : assemblées de langue d'oïl, de langue d'oc, du comté de Provence, etc.
En France, sous l'ancien régime, des conférences régulières réunissent les évêques pour discuter de leur rapport avec l'État ou avec Rome.
En 1919, le Saint-Siège demande l'organisation d' « assemblées des cardinaux et archevêques » dans chaque pays. Elles verront leur compétences renforcées au cours des années 40. C'est ainsi, qu'à partir de 1945, l'assemblée française se réunit deux fois par an.
Après le concile Vatican II et la définition du principe de collégialité épiscopale, des « conférences épiscopales » sont créées ou réorganisées dans l'ensemble de la chrétienté.
Fonctions
En 1965, le décret d'application du concile Vatican II sur la charge des évêques officialise les « conférences épiscopales », insistant même sur leur importance et traçant leurs caractères essentiels : « Une conférence épiscopale est en quelque sorte une assemblée dans laquelle les prélats d'une nation ou d'un territoire exercent conjointement leur charge pastorale en vue de promouvoir davantage le bien que l'Église offre aux hommes, en particulier par des formes et des méthodes d'apostolat convenablement adaptées aux circonstances présentes. [1] »
Le code de droit canonique de 1983 précise les modalités de fonctionnement des conférences[2] . Le 27 juillet 1998, par le motu proprio « Apostolos suos [3] », le pape Jean-Paul II en définit la nature théologique et juridique en leur précisant leur place spécifique dans la collégialité, une place de coordination des fonctions pastorales qui ne peut se substituer à la responsabilité de l'évêque dans la communion de l'Église. Il ne reconnaît notamment pas de compétence en matière doctrinale à la conférence des évêques elle-même, et spécifie un cadre strict pour les déclarations de nature doctrinale qu'elle pourrait émettre[4].
Annexes
Notes et références
- décret Dominus Christus n°38, sur le site du Vatican
- « Droit Canon » n°447 à 459, sur le site du Vatican
- Motu proprio « Apostolos suos » sur le site du Vatican
- Motu proprio « Apostolos suos », au paragraphe 22
Liens internes
- Conférence épiscopale allemande
- Conférence des évêques catholiques du Canada
- Conférence épiscopale espagnole
- Conférence des évêques catholiques des États-Unis
- Conférence des évêques de France
- Conférence épiscopale italienne
- Conférence des évêques suisses
- Conseil épiscopal latino-américain
Liens externes
Bibliographie
- Legrand, H., Manzanares, J., Garcia, A., Garcia, Y., Les conférences épiscopales, Théologie, statut canonique, avenir, coll. "Cogitatio fidei" 149, édit. du cerf, 1988, 536p.
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