- Conciles de Tolède
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Les conciles de Tolède sont une série de dix-huit assemblées politico-religieuses tenues à Tolède entre les années 400 et 702, tous, excepté le premier, datant de l'époque de la domination des Wisigoths.
Ces assemblées politico-religieuses de la monarchie wisigothique sont convoquées par le roi et présidées d'abord par l'archevêque le plus ancien, postérieurement par l'archevêque de Tolède.
La représentation est réduite aux hautes hiérarchies ecclésiastiques et à la noblesse.
Pendant ces conseils, des décisions ont parfois été prises en ce qui concerne les limites du pouvoir royal ; mais beaucoup ont été utilisés pour légaliser des coups de force et des usurpations.
Sommaire
Les conciles
- I er concile de Tolède (400)
Soumission des évêques pricillianistes
- IIe concile de Tolède (527)
- IIIe concile de Tolède (589), présidé par Léandre de Séville
Premier concile à avoir un caractère général, il y est décidé l'abandon de l'arianisme par les Wisigoths.
- IV e concile de Toléde (633), présidé par Isidore de Séville
Il sanctionne le caractère électif de la monarchie wisigothe.
- V e concile de Tolède (636), présidé par Isidore de Séville
- VI e concile de Tolède (638)
- VII e concile de Tolède (646)
- VIII e concile de Tolède (653)
- IX e concile de Tolède (655)
- X e concile de Tolède (656)
- XI e concile de Tolède (675)
- XII e concile de Tolède (681)
- XIII e concile de Tolède (683)
- XIV e concile de Tolède (684)
- XV e concile de Tolède (688)
- XVI e concile de Tolède (693)
- XVII e concile de Tolède (694)
Il adopte des mesures répressives contre les Juifs.
- XVIII e concile de Tolède (702)
Caractère et mode du développement des conciles
On a beaucoup discuté sur le caractère et les modalités de ces assemblées qu'étaient les conciles généraux. Il n'existe un parallèle dans aucun pays et par conséquent la question est ouverte à de multiples interprétations. En général, par quelques indications, nous savons que les conciles constituaient une forme d'appui au roi ou à sa politique, mais on ne sait pas s'il s'agissait d'un appui simplement moral, d'un appui secondaire (le base du pouvoir du royal étant dans l'appui des nobles et de l'armée) ou d'un appui décisif sans lequel le roi n'obtiendrait pas l'appui des nobles ou de la population laquelle était très influencée par les autorités religieuses.
Les décisions du concile traitaient des demandes du roi (indépendamment des sujets de stricte discipline ecclésiastique) et elles étaient adoptées à la majorité (à partir du VIIIe concile, l'assistance de nobles palatins avait rapproché les Goths à la majorité ou peut-être elle leur a donnée). Les évêques qui défendaient les positions mises en échec étaient obligés d'assumer les décisions conciliaires sous peine d'excommunication.
Dans tous les cas les décisions adoptées allaient dans la direction suggérée par le roi et ont rarement nui aux désirs de celui-ci (si tel serait le cas, le roi pouvait ne pas confirmer les résultats du conseil), en présentant au moins des normes qui pourraient être du plaisir réel. Le roi n'a été jamais critiqué par les évêques dans un conseil, bien qu'on ait critiqué parfois le roi précédent.
L'assistance au conseil était obligatoire, sauf maladie ou réalisation d'un ordre du roi ; la peine par inaccomplissement devait être l'excommunion pour une année.
Les synodes provinciaux traitaient théoriquement de sujets ecclésiastiques et les décisions qui y étaient prises étaient étendues à d'autres provinces. Ils avaient lieu dans une église métropolitaine qui restait fermée aux fidèles, les participants devant entrer par une seule porte surveillée par les ostiarios (ostiarií = portiers).
Les évêques s'asseyaient en cercle par ordre d'ancienneté, et lorsqu'ils étaient placés, quelques prêtres pouvaient entrer et s'asseoir derrière eux pour assister à l'assemblée ; accédaient ensuite les diacres qui avaient le droit de le faire, mais ils restaient debout ; entraient finalement les hôtes laïques, avec leurs secrétaires (notarií ) qui rédigeraient les actes (aucun membre du clergé inférieur ne pouvait assistait aux synodes).
Quand tout ce monde était installé dans ces lieux, on fermait la porte surveillée par les ostiarios. Une session protocolaire avec prières et préambules s'initiait alors. Ensuite le métropolitain sollicitait la présentation des sujets par ordre.
Une fois tous les sujets traités, on appelait les ecclésiastiques ou laïques qui étaient restés dehors pour savoir s'ils avaient quelque chose dire car ils pouvaient présenter des plaintes contre des évêques, juges, nobles ou tout autre personne. L'archidiacre rassemblait alors les plaintes exprimées pour les présenter à la réunion et si le demandeur était d'accord, il était appelé pour parler. Si la demande ou la plainte était acceptée, elle était communiquée à un fonctionnaire royal (executor) pour faire comparaître la personne exigée devant le synode.
Lorsque tous les sujets étaient traités et clos, le concile se terminait avec des prières (pour Dieu et le roi) et par la signature des actes (dont le premier signataire était le métropolitain)
Le Musée des conciles et de la culture wisigothe à Tolède
Ce musée[1] a été ouvert en 1969 dans l'église San Román à Tolède. Il contient des codex en lettre wisigothiques et des exemples de découvertes archéologiques, orfèvrerie et bijouterie, en provenance tant de la ville de Tolède comme de la province.
Notes et références
Catégories :- Antiquité tardive
- Histoire de l'Espagne médiévale
- Histoire de la Castille
- Concile
- Histoire du catholicisme en Espagne
- Tolède
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