- Concile d'Épaone
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Le concile d'Épaone s'est tenu en 517 sur proposition de l'archevêque Avit de Vienne.
Sommaire
Historique
C'est en 517 que l'archevêque de Vienne, Avit propose à tous les évêques du royaume burgonde un concile pour réfléchir aux nouveaux évènements qui se passaient à ce moment en Burgondie. Il convoqua en 517 un concile dans une ville de son diocèse, Épaone (aujourd’hui appelée Saint-Romain-d’Albon). Ils devaient discuter de l’arrivée d’un roi catholique. Avit comprit qu’il ne fallait pas bousculer les ariens. Les évêques ont refusé ainsi, sous prétexte de souillure, d’attribuer le culte catholique aux églises ariennes. Avit craignait de provoquer la colère des ariens, encore puissants en Italie, dans le Sud de la Gaule et en Espagne. Il craignait qu’un arien ne succède à Sigismond. Mais il pensait à ceci juste avant la conversion de Ségéric.
Une décision et un premier désaccord
Au concile d’Épaone, les évêques avaient aussi établi certaines règles disciplinaires. Par exemple : en interdisant à un veuf ou une veuve d’épouser un beau parent, sous peine d’excommunication. Ils condamnaient comme incestueuse de telles unions. Ce fut le ministre des finances de Sigismond, un certain Étienne, qui dérogea à la règle. Il épousa la sœur de sa défunte épouse. Il se croyait à l’abri des sanctions puisqu’il était le ministre des finances de Sigismond. Mais il se trompait, et fut excommunié avec sa nouvelle épouse. Sigismond n’était pas d’accord avec ses évêques et il se brouilla avec eux. Il ne put compter sur l’aide d’Avit qui mourut, en mai 518, quelque temps après l’excommunication. Sigismond menaça les évêques et leur ordonna de réintégrer Stéphane dans l’Église. Mais après un concile tenu à Lyon, les évêques choisirent de maintenir l’excommunication et de ressortir Sigismond de la communion des évêques. Bref, Sigismond était excommunié pour son attitude envers l’épiscopat. Furieux, le roi rencontra individuellement les évêques et exigea son retour. Il voulait les intimider. Mais les évêques ne se soumirent pas. Selon l’auteur anonyme de « La vie de Saint-Apollinaire », Sigismond aurait ordonné aux évêques de quitter leur diocèse respectif. La réalité semble un peu différente. Selon les actes du concile de Lyon en 518, qui traitait de l’affaire de Stéphane, les évêques auraient pris cette décision seuls, presque comme une sorte de grève. Mais certains votèrent avant de quitter leur diocèse, pour adoucir le sort du ministre[1].
Notes et références
- Favrod J., Les Burgondes, Collection « Le savoir suisse », Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2002 p.106-108
Sources
- Favrod J., Les Burgondes, Collection « Le savoir suisse », Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2002 p.106-108
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