Abdoulaye Armin Kane

Abdoulaye Armin Kane
Abdoulaye Armin Kane à la présentation de WikiAfrica Art à Dakar, en mai 2008

Abdoulaye Armin Kane (Dakar, 1965) est un Artiste peintre et sculpteur sénégalais. Il vit et travaille à Dakar, où il a étudié à l'académie des Beaux-Arts.

Une oeuvre pour Wikipédia de Abdoulaye Armin Kane

Sommaire

Activité

Armin Kane a participé à plusieurs expositions au Sénégal et à l'étranger. Il a participé à Dak'Art, la Biennale de Dakar en 2008 avec l'animation yaatal Kaddou ou l'événement, en analysant les questions de la mobilité urbaine. L'artiste représente dans sa vidéo d'animation la vie urbaine au Sénégal à partir d'une analyse des relations sociales et de la relation des habitants avec la ville. Il est le premier artiste à avoir créé une œuvre spécialement conçue pour Wikipedia. Armin Kane, dont le nom d'art est Minar, a lancé depuis 2005 une série d'ateliers d'expression visuelle au centre psychiatrique de Dakar.

Abdoulaye Armin Kane,(minar pour les artistes) est né à Dakar dans le quartier populaire de la médina, où il a grandi, dans la maison familiale, avec parents, grands-parents, oncles, cousins, frères et sœurs, ce qui faisait que l’éducation religieuse et traditionnelle viennent en premières dès le bas âge avant celle de l’école occidentale. Cela était valable pour tous les enfants.A l’âge de 7 ans, c’est l’école française en 1972 à l’ETABLISSEMENT le CLEMENCEAU actuelle école IBRAHIMA DIOP sur l’avenue Clemenceau à DAKAR où il fit son cycle primaire jusqu’en 1978 avant de décrocher son CERTIFICAT D’ETUDES PRIMAIRES ET ELEMENTAIRES (C.E.P.E) et son entrée en sixième secondaire (première année de cours moyens) C’est le C.E.S COLOBANE qui l’accueillera pour ses études secondaires ainsi que les cours privées de l’AMITIE jusqu’à la classe de seconde, mais déjà il commençait dès l’année scolaire 1984 -1985 à s’intéresser de plus en plus au métier de dessinateur en bâtiment, au dessin industriel et aussi à la reproduction des éléments de son environnement. Durant tout son cursus scolaire et cela depuis l’école primaire, c’était toujours lui ou presque qui faisait les reproductions cartographiques et les dessins d’observation au tableau pour les besoins des cours d’histoire et de géographie mais aussi pour les cours de sciences naturelles. Alors que ses amis d’enfance et ceux de classe le voyaient déjà grand dessinateur, cela lui donnera le courage de se lancer totalement, entièrement dans le métier.

Formation et carrière artistique

C’est ainsi que de 1985 à 1988 il a eu à exécuter des travaux de confection et de décoration avec des artistes indépendants. Ensuite, il s’est initié en soudure électrique sanctionnée par un certificat de fin d’apprentissage. Durant cette initiation, il a profité de l’occasion pour mieux connaître ce matériau qu’est le fer qui donnait beaucoup de possibilité grâce à sa malléabilité en partant des fers plats aux cornières et autres. Alors en 1988, il est admis à l’ECOLE NATIONALE DES BEAUX- ARTS DE DAKAR en même temps que JEAN MARIE BRUCE, HASSAN SARR, ALASSANE SECK (maintenant professeur en art thérapie), AZOU BADE, N’DARY LO (tous aujourd’hui parmi les artistes sénégalais de renommé internationale) entre autres et où il a rencontré aussi AMADOU KANE SY dit KANSI, SOLY CISSE, AMADOU CAMARA GUEYE pour ne citer que ceux là avec comme professeur VIHE DIBA, SERIGNE M’BAYE CAMARA, DAOUDA DIARRA et d’autres professeurs qui les ont formé jusqu’à l’obtention de son DIPLOME en option :ENVIRONNEMENT en juin 1992.

Mais déjà en formation de base, il a reçu une formation technique et pédagogique qui lui ont permis de distinguer entre ce qu’il pouvait faire et ce qu’il aimait faire vraiment.

En effet, à la fin de sa formation de base, il a opté pour le département ENVIRONNEMENT qui l’a beaucoup marqué grâce aux professeurs français JEAN PAUL FATOUT, conseiller pédagogique et professeur de perspective, JEAN PIERRE LIHOT, chef du département ENVIRONNEMENT, et PHILLIPE SALMON professeur de couleur théorique mais il a opté pour ce département aussi parce qu’il a été toujours tenté par L’AMENAGEMENT et L’ARCHITECTURE.

C’est à partir de la première année dans ce département qu’il commençait à se nourrir déjà d’idées de créativité en grande échelle et cette année avait coïncidé avec l’opération SET SETAL qui marqua une très grande étape de la prise de conscience populaire sur la propreté à travers tout le pays, c’était durant les vacances scolaires de 1989-1990.

Occasion ne pouvait mieux tomber et il en a profité pour mettre en œuvre une importante idée sur la conservation des objets empilés pour qu’ils durent plus longtemps car, c’était évident que les sénégalais étaient en train de se faire leur propre histoire de l’art et de marquer leur temps en tant qu’artistes à l’image de la tour Eiffel en FRANCE, de la statue de la liberté aux U S A, ou bien la ville de Rome en ITALIE, entre autres.

C’est ainsi que durant sa première année de deuxième cycle, il s’est amusé, photo à l’appui (avec le célèbre photographe sénégalais BOUNA MEDOUNE SEYE) à interpréter en métal (fer) les objets combinés issus de l’opération. Et puisque dès 1988 il avait obtenu son certificat en soudure électrique, et qu’il s’y connaissait sur le fond et sur la forme, alors il a voulu commencer, en ces moments, à travailler vraiment sur le fer en sculpture.

En sculpture, parce qu’au cours de l’interprétation des volumes, il essaya d’aller au-delà de la simple reproduction pour créer des formes plus libres. Ainsi il décida, à la deuxième année de deuxième cycle (son année de diplôme) de prendre comme thème de fin d’études : « Intégration de la sculpture dans l’environnement ».

Expérience personnelle et professionnelle

Tout juste à sa sortie des beaux-arts, il n’a pas tout de suite continué à travailler sur la sculpture, mais c’est l’atelier des jeunes artistes de la médina (AJAM) qui a fait appel à son expérience artistique et lui aussi, allait bénéficier de la connaissance d’une nouvelle technique de travail en bas-relief avec de la sciure de bois consistant à faire passer le matériau pour un autre, c’est-à-dire du bois pour du bronze d’où la collection sur le thème de l’esclavage ou traite négrière qui a pris quatre (4) années de travail pour une série de trente (30) toiles tous, relatant dans l’ordre chronologique, les grandes lignes de l’histoire de la traite des noirs. Cette collection a été exposée pour la première fois au centre culturel français de Dakar au mois de juin de l’année 1996 en hommage à MONSIEUR JOSEPH N’DIAYE conservateur de la maison des esclaves de l’île de GOREE et qui a consacré toute sa vie à la bonne compréhension de l’histoire de la traite négrière. Et cette exposition a été sa première sortie vers le public depuis que qu’il a quitté les beaux –arts, donc une étape pleine d’importance et d’expérience. Finalement, le succès de la manifestation a poussé le directeur des programmes de l’époque MONSIEUR DIDIER BAUMLER de la prolonger encore d’une semaine. Quelque temps après, il décida de quitter l’atelier qui commençait déjà à perdre un peu de son élan du fait du départ de deux de ses membres qui détenaient des fonctions clés, pour des activités plus personnelles. Donc cela ne pouvait pas continuer bien que l’atelier commençait déjà à avoir sa renommée à travers tout le quartier surtout quand il a fait une apparition à la télévision sénégalaise lors d’une émission artistique (esquisses et créations) où ils ont parlé de l’exposition, sans compter ses passages au niveau des stations de radios de la capitale. Cette expérience à l’atelier de la médina a été très riche dans sa nouvelle vie d’artiste diplômé et il n’a cessé de lire et de rencontrer d’autres artistes professionnels afin d’approfondir sa connaissance sur le monde des arts en général. Ensuite, il sera contacté par XALAAT PRODUCTION, structure de promotion culturelle basée à la médina et dirigée par monsieur Boubacar Sall dit TESS qui a beaucoup contribué à l’émergence de beaucoup de nouveaux talents (peintres, musiciens entre autres)au niveau du quartier et de Dakar. Cette rencontre avec monsieur Sall était axé sur la réalisation, avec deux (2) autres artistes, d’une collection de peinture sur fond de vêtements (pantalons, vestes, tee shorts, manteaux,…….) Pour les besoins d’un défile de mode dans une grande artère de la capitale, donc dans la rue et en partenariat avec la communauté urbaine de Dakar, l’ambassade d’Allemagne au Sénégal, et le programme de soutien aux initiatives culturelles (psic). C’est d’ailleurs ce projet qui lui donnera le goût de peindre car c’était la première fois pour lui de sentir ce besoin de diversifier sa forme d’expression autre que la seule sculpture ou le design. Alors c’est à partir de cette année 1996 et jusqu’en l’an 2000 qu’il réalisera des toiles et participera à des expositions collectives aussi intéressantes les unes que les autres ; pleines d’expériences une fois de plus. En plus des expositions, il continua les recherches sur l’alliage du fer et du bois pour des travaux de confections de mobilier et d’immobilier, tout en restant dans le cadre africain afin d’enrichir son travail dans la décoration et l’aménagement interieur-exterireur. Mais l’an 2000 restera à jamais graver dans son cursus car, il marqua la date de sa première exposition personnelle à la Galerie Nationale d’Art de l’Avenue Albert Sarraut de Dakar avec plus de soixante quinze (75) toiles, comme pour montrer au public toutes ses facettes bien qu’auparavant, il a eu à participer à des expos au sein de cette même galerie. En ces moments, c’était l’expérience du passé qui le guidait dans sa démarche, ses thèmes et surtout sur l’expression de son travail. Il était à la recherche de sa propre personnalité car il était influencé par quelques grands artistes et cela lui donnait l’impression de faire du «déjà vu » comme pour reprendre la phrase du cinéaste burkinabé Idrissa Ouedraogo « A FORCE DE VOULOIR RESSEMBLER AUX AUTRES, FINALEMENT ON NE RESSEMBLE PLUS A RIEN DU TOUT ». Ainsi, il prendra de ce qui est essentiel chez eux, c’est-à-dire l’expérience technique (mais tout en essayant de la dépouiller de toute influence de leur part) et le résultat fut intéressant car c’est la transparence, techniquement parlant, qui apparaîtra dans son travail. Une transparence qui symbolisera le thème de son exposition de l’an 2000 : « AMOUR ET SEXUALITE DES JEUNES FACE AU SIDA. » TRANSPARENCE signifie UN VIDE dans le contexte de ce thème. Cela dit, le manque d’informations et la seule attirance physique pour la recherche égoïste du plaisir, font que l’acte passe d’abord, pour certains pour le plus important, alors que la base même de la sexualité repose sur l’amour mutuel, véritables piliers de LA VIE DE COUPLE. Cette vie de couple qui sera d’ailleurs un prétexte dans la continuité de son travail, point de départ de ses recherches esthétiques et approfondies qui tournent autour des thèmes suivants : Comme un dessin = Commun dessein Commun dessein = Comme un des seins Comme un des seins = Comme un des saints

La vie à deux a toujours constitué depuis la nuit des temps l’idéale harmonie quand, bien sûr, les deux personnes tendent vers la perfection et s’ils s’y ajoutent les deux éléments que sont le garçon et la fille, cela débouche sur l’équilibre parfait du couple. Ainsi, le couple fait le dessin de sa bonne et parfaite évolution dans le temps et dans l’espace, ce qui sera, forcement leur commun dessein, pour ne pas dire leur destin. Et puisque c’est l’image qui continue tout message là où s’arrête la parole, il a cru nécessaire de participer, en tant qu’artiste, du moins à sa manière, à la réflexion d’un monde meilleur.


Nouvelle démarche plastique

Pour parler concrètement de l’évolution dans son travail technique, pédagogique et sur sa démarche plastique, il décida en l’an 2002, d’exposer avec SADA TALL (artiste Sénégalais) pour montrer ensemble leur travail au public sous le thème : «  DUO DE CHOC » Une rencontre que qu’ils ont toujours souhaité depuis l’an 2001 parce qu’ils avaient trouvé que leur travail à chacun était presque une complémentarité dans leur démarche artistique.

Au tout début de son travail pictural, il essayait de traduire une parfaite maîtrise des canons du corps humain, ce qui lui permettait de représenter des personnages, tout en maintenant les traits caractéristiques pour ne pas dire les reproduire textuellement. Il regardait « en travers » les personnages pour ne pas ressortir la texture de l’image, mais seulement sa forme générale en transparence. Mais depuis ces temps, son travail a évolué et a pris un bon niveau et pour mieux comprendre sa démarche, il faudra tenir compte de son passage aux Beaux - Arts et de son Département de fin de formation académique «ENVIRONNEMENT» mais aussi de sa fonction de sculpteur. Parce que s’il y a une influence au niveau de la finesse et des formes dans son travail pictural, c’est parce que dans sa tête, il regarde et analyse les éléments qu’il représente en ronde bosse, en bas-relief, et en peinture, ce qui fait entrevoir cette sensation de profondeurs et de saillies. Il essaie de représenter le plus fidèlement possible les éléments qu’il voit et qu’il intègre dans ses toiles en pensant tantôt au fer, au bois, à la pierre, etc. …

Armin s’identifie en tant qu’artiste africain, mais il est effectivement ouvert aux autres techniques d’horizons différents pour emmener une touche particulière dans son travail, c’est-à-dire une touche qui se veut universelle. Si l’art n’a pas de frontières, néanmoins chaque artiste a son appartenance et c’est cette appartenance qui fait et sa richesse culturelle et sa personnalité artistique. Dans son travail, il cherche,dit-il, la perfection dans l’imperfection, comme qui dirait l’ordre dans le désordre, car la notion d’imperfection n’existe pas en lui. Peut-on parler d’imperfection là où on sent une harmonie ? C’est pourquoi les traits caractéristiques du corps humain n’existent pas dans son travail (mains, pieds, yeux, etc.) mais seulement les parties essentielles pour marquer, à sa façon, cette notion d’imperfection, car, s’il fallait représenter la perfection comme nous la concevons, mieux fallait se limiter à la photographie. Selon lui, il est au même titre que l’architecte qui fait le plan d’une maison, l’habille, et l’aménage avec des formes de décor plus ou moins variées pour équilibrer et embellir l’espace. C’est pour cette raison que les formes géométriques qu’il a adoptées dans son travail rappellent cette idée de construction et d’aménagement comme pour dire que ces personnages sont admis dans leur environnement naturel en tenant compte de l’évolution de la décoration dans les arts plastiques. Son travail pictural se définit comme suit : Har-libre et Equi-monie comme pour dire Harmonie et Equilibre dans la vie de couple.

Oeuvre d'Abdoulaye Armin Kane

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Abdoulaye Armin Kane de Wikipédia en français (auteurs)

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