- Compromis de Caspe
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Le Compromis de Caspe (1412) désigne entre les divers prétendants à la Couronne d'Aragon celui qui devait succéder à Martin Ier l'Humain.
La mort sans héritier légitime ni successeur désigné en 1410 de Martin Ier laisse vacante la Couronne d'Aragon. Sa succession déchaîne les partisans des différents postulants, à savoir :
- Le comte Frédéric de Luna (Fadrique de Luna), petit-fils naturel de Martin Ier, légitimé par l'antipape Benoît XIII (Pedro de Luna)
- Jacques II, comte d'Urgell, arrière-petit-fils par ligne masculine d'Alphonse IV d'Aragon
- Alphonse, duc de Gandie, petit-fils par ligne masculine de Jacques II d'Aragon
- Louis d'Anjou, duc de Calabre, petit-fils, par sa mère Yolande, de Jean Ier d'Aragon
- Ferdinand d'Antequera, un Trastamare, infant de Castille et petit-fils, par sa mère Éléonore, de Pierre IV d'Aragon, qu'après des luttes internes les Aragonais font ajouter à la liste.
Les choses se compliquent du fait des luttes des factions nobiliaires, de l'impatience des partisans du comte d'Urgell et de l'intervention des troupes castillanes de Ferdinand d'Antequera. Enfin, depuis sa retraite de Peñíscola, l'antipape Benoît XIII réussit à rétablir la concorde et, le 15 février 1412, un accord est trouvé à Alcañiz pour nommer neuf compromissaires (arbitres) qui, réunis à Caspe, doivent trancher la question des droits respectifs des divers prétendants au trône. Ils représentent les parlements des royaumes d'Aragon, de Valence et de la principauté de Catalogne, trois pour chacun d'eux, Majorque n'étant pas invité. Le pape, qui soutient Ferdinand, approuve ce projet.
Les compromissaires sont:
- Domingo Ram, évêque d'Huesca.
- Francisco de Aranda, ancien conseiller royal et envoyé de l'antipape Benoît XIII.
- Berenguer de Bardají, juriste et greffier général du Parlement d'Aragon.
- Pedro de Sagarriga, archevêque de Tarragone
- Bernardo de Gualbes, syndic et conseiller de Barcelone.
- Guillem de Vallseca, greffier général du Parlement catalan.
- Bonifacio Ferrer, prieur de la Chartreuse de Portaceli.
- Vincent Ferrier, dominicain valencien.
- Pedro Beltrán (en remplacement de Ginés Rabassa), citoyen de Valence.
Les délibérations commencent le 29 mars 1412[1]. Au moment du vote, les représentants des Catalans se montrent indécis, tandis qu'Aragonais et Valenciens, davantage liés au commerce de la laine et autres intérêts castillans, optent pour Ferdinand. Pendant le vote, l'opinion de Vincent Ferrier l'emporte, et c'est Ferdinand d'Antequera qui est élu, le 28 juin 1412, avec les voix des trois Aragonais, de deux des valenciens et un des Catalans, plaçant ainsi la dynastie castillane des Trastamare sur le trône de la Couronne d'Aragon. L'infant de Castille devient Ferdinand Ier d'Aragon.
Jacques d'Urgell, qui n'accepte pas l'issue du scrutin, se révolte, mais est emprisonné et meurt en captivité.
Notes et références
Catégories :- Traité d'Espagne
- Histoire de l'Espagne médiévale
- Histoire de l'Aragon
- 1412
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