Complexe majeur d'histocompatibilite

Complexe majeur d'histocompatibilite

Complexe majeur d'histocompatibilité

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Molécules CMH I et CMH II

Le Complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) désigne en immunologie un système de reconnaissance du soi présent chez la plupart des vertébrés. Chez l'être humain, on parle de HLA.

Découvert par Jean Dausset en 1958. Il fait la première description de ces antigènes à la surface des globules blancs sanguins (leucocytes) à partir de l'analyse de réactions d'agglutination obtenues avec des sérums de sujets immunisés à l'occasion de transfusions sanguines.

Sommaire

Principe

Génétiquement, c'est un ensemble complexe de gènes (englobant le système HLA), qui ne peut être identique chez deux individus (sauf vrais jumeaux) étant donné le nombre d'allèles et de configurations possibles.

Au niveau moléculaire, cette information génétique est exprimée notamment en protéines de surface. Les molécules de CHM I sont présentes sur toutes les cellules de l’organisme, à l’exception des neurones, des hématies (globules rouges) et de certains tissus comme la cornée ou les glandes salivaires. Elles présentent l'antigène aux lymphocytes T cytotoxiques (TCD8) et servent avec les molécules de classe I non classiques de marqueur du soi (cellules faisant partie de l'organisme) pour les cellules Natural Killer. Le CMH II permet à certains globules blancs de présenter des parties des corps intrus pour déclencher une réponse immunitaire.

Ces complexes participent aux réponses immunitaires, c'est la clef de l'immunité cellulaire et de la communication entre les cellules qui travaillent à la protection de l'organisme contre des agressions d'organismes pathogènes. Dans de rares cas, les peptides du CMH peuvent devenir à leur tour responsables de maladies auto-immunes indépendamment de l'immunité cellulaire.

Technique

Représentation schématique du CMH I

Les cellules présentatrices d'antigènes (CPA) expriment à leurs surface des structures polypeptidiques, soit le CMH I (CMH de classe I), soit les CMH I et CMH II (CMH de classe I et de classe II). l'association des deux permet de présenter le 'code peptidique d'un l'antigène du non-soi, qui sera reconnu par la suite par les lymphocytes et ou des macrophages (ce qui aura pour fonction de les activer en lançant la réaction immunitaire). Toutes les cellules possèdent le CMH I, quelques une possèdent aussi le CMH II comme les cellules dendritiques, les monocytes et macrophages, les lymphocytes B et les granulocytes.

Association peptide antigénique - CMH

Quel que soit la classe de CMH, ses molécules ne sont stables que si elles sont associées au peptide logé dans sa poche. Des interactions faibles de type liaisons hydrogène et ioniques sont établies entre les résidus d’acide aminés de la cavité, appelés résidus d’ancrage, et ceux du peptide antigénique. Donc pour chaque poche à peptide, seul le peptide antigénique ayant les résidus d’ancrage capables d’établir de telles liaisons pourra s’y loger. Mais seuls quelques résidus d’acides aminés interviennent dans l’ancrage, donc plusieurs types de peptides peuvent se loger dans une molécule de CMH donnée. La liaison du CMH au peptide est dite dégénérée. Cette dégénérescence et l’expression de plusieurs types de molécules du CMH permettent aux cellules de présenter de nombreux peptides augmentant les chances de présenter un peptide antigénique aux LT.

CMH I

Le CMH I est une molécule retrouvée à la surface de toutes les cellule nuclées de notre organisme. Il est composé d'une chaine alpha et d'une chaine béta microglobuline. Il est exprimé de façon quasi-ubiquitaire. Sa poche à peptides peut contenir un peptide de 9 acides aminés. Il est reconnu par les lymphocytes T CD8 (notés parfois LT8). Une diminution de son expression à la surface des cellules déclenche l'activité des Lymphocytes NK (natural killer) qui détruisent la cellule. Ceci permet d'éliminer les cellules tumorales ou infectées qui échappent au système immunitaire "classique" en diminuant l'expression du CMH I. Une absence de l'expression des molécules du CMH I dû à l'absence de transporteurs TAP1 et TAP2 est caractérisée par une maladie nommée le "Bare Lymphocyte Syndrome".

CMH II

Le CMH II est une molécule retrouvée à la surface des cellules présentatrices de l'antigènes (CPA) dites "professionnelles" (car n'exercent que ce rôle) telles que les cellules dendritiques, les lymphocytes B activés, les macrophages.

Les molécules du CMH II présentent les peptides aux lymphocytes T auxiliaires.

Structure des CMH

  • CMH de classe I : il est composé d'une chaîne alpha, d'une chaîne bêta-2 microglobuline et d'une cavité à peptide.
  • CMH de classe II : il est composé d'une chaîne alpha, d'une chaîne bêta et d'une cavité à peptide.

Voir aussi

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