- Comparaison des versions de 1925 et 1959 du film ben-hur
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Comparaison des versions de 1925 et 1959 du film Ben-Hur
Cet article compare Ben-Hur (film, 1925) avec une autre version : Ben-Hur (film, 1959).
Le livre de Lew Wallace, dont les deux films sont tirés, a été adapté au cinéma à de multiples reprises: voir pour cela Ben-Hur.
Des comparaisons mettent en évidence les éléments qui diffèrent d'une adaptation à l'autre, entre le scénario du film de Fred Niblo de 1925 et celui de William Wyler de 1959. Cependant, les choix d'adaptation peuvent être parfaitement neutres et ne pas particulièrement renseigner sur les directions et thèmes choisis par le réalisateur et/ou les scénaristes et/ou les producteurs, lesquelles nécessitent des références aux critiques de cinéma pour déterminer quelles sont les comparaisons illustrant une vision particulière du réalisateur. Les différences peuvent aussi être expliquées par le décalage temporel du contexte historique de la réalisation des deux films.
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Sommaire
Comparaisons entre les deux versions de 1925 et 1959
Sur le scénario
Du point de vue scénaristique, les deux scénarios suivent globalement la même trame et passent par les mêmes étapes essentielles du roman de Lew Wallace (accident, galères, course de chars). Toutefois quelques différences apparaissent, notamment dues au fait que la version de 1959 est plus longue (3h30 contre 2h en 1925) et peut donc approfondir davantage. C'est le cas au début du film par exemple où le film de 1925 résume l'amitié et la rivalité naissance entre Ben-Hur et Messala en une seule scène (leurs retrouvailles) assez courte alors que le film de 1959 prend le temps de rappeler l'amitié ancrée des deux hommes et leurs désaccords naissants. De même les conséquences de l'accident sont traitées rapidement en 1925 (Messala ordonne sur le champs la prison pour les femmes et les galères pour Ben-Hur) alors qu'en 1959, c'est plus allongé avec notamment une scène où Ben-Hur "prend en otage" Messala mais renonce à le tuer (ce qui signifierait l'exécution immédiate de sa sœur et de sa mère).
Les galères sont traitées de la même façon à la différence qu'en 1925, l'origine des pirates attaquant la flotte romaine n'est pas mentionnée (des macédoniens). La course de chars est plus longue dans la version de 1959, notamment dans les préparatifs où l'on assiste davantage sur la rivalité entre Ben-Hur et Messala et leurs équipements. Dans ce film, ce dernier est rejoint, mourant, par son adversaire vainqueur alors que dans le premier film, la course terminée, on n'entend plus parler de Messala.
La fin est également quelque peu différente. Dans la version muette, tout le monde se retrouve lors du chemin de croix du Christ, qui guérit devant la foule la sœur et la mère de Ben-Hur, lépreuses. Dans la version suivante, le chemin de croix a un rôle moindre et Ben-Hur se rend lui même dans la vallée des lépreux chercher "ses femmes" qui seront guéries par une pluie miraculeuse.
Sur la mise en scène
Les mises en scène des deux versions sont révélatrices des époques de tournage et des budgets. Le Ben-Hur de 1925 apparaît aujourd'hui comme désuet et dépassé comparé à la version suivante, notamment dû au fait que le film est muet et qu'il faut parfois amplifier le jeu pour que le spectateur comprenne. Pourtant cette version apparaît comme très ambitieuse avec des reconstitutions impressionnantes et des figurants en très grand nombre. Ces derniers paraissent toutefois assez mal dirigés (peut-être une volonté du réalisateur ?) loin des partitions soignées des premiers films à la même époque du spécialiste du genre, Cecil B. DeMille.
La version de 1959 fut dotée du plus gros budget de l'époque et en conséquence n'hésite pas à montrer plusieurs milliers de figurants pour une scène de quelques secondes. En parallèle de ces plans démesurés on trouve pourtant, en partie grâce au talent des acteurs et du metteur en scène, de forts moments d'émotions et d'intimité. Tout en ayant un côté spectaculaire et démesuré, on est présence de scènes plus psychologiques. Une combinaison qui fera le succès à la même époque des films de David Lean, notamment Lawrence d'Arabie.
Dans les deux versions, on a une volonté identique des réalisateurs : ne pas montrer le visage du Christ. Il apparaît toujours hors champs ou de dos (on voit parfois ses mains) mais jamais face caméra, ce qui contribue à renforcer le caractère divin et mystérieux. Une symbolique que l'on retrouve aussi de façon plus manichéenne lors de la course de chars. Dans les deux films, les chevaux de Ben-Hur sont blancs et ceux de Messala sont noirs.
Sur le jeu des acteurs
Comparaisons faites par les critiques de la presse cinématographique
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Catégorie : Comparaison de films -
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