Communauté de l'Arche

 Pour l’article homonyme, voir Communautés de l'Arche. 

Les communautés de l'Arche sont des associations qui accueillent des personnes ayant un handicap mental. Elles ont été fondées par le Canadien Jean Vanier et le Père Thomas Philippe en 1964, à Trosly-Breuil dans le département de l'Oise^[1]. La fédération internationale regroupe aujourd'hui quelques 132 communautés, présentes dans 34 pays.

Le but affiché de l'Arche est d'aider les personnes souffrant d'un handicap intellectuel en leur donnant une place dans la société. Bien qu'ouvertes aux non croyants, les communautés de l'Arche se présentent comme des « communautés de foi » ouvertes à tous les courants de pensée et de religions. Les communautés s’intègrent au paysage religieux des pays dans lesquelles elles se trouvent (catholique, protestant, musulman, hindouiste…)^[2]. En grande majorité, elles sont implantées dans des cultures presque toujours chrétiennes et souvent catholiques.

Fonctionnement institutionnel

En France, chaque communauté est établie en association à but non lucratif (loi de 1901), et fait partie de la Fédération de l’Arche en France, dont la Fondation est reconnue d’utilité publique^[3] . Chaque association gère un ou plusieurs établissements médico-sociaux. Ceux-ci sont financés et contrôlés par les Conseils Généraux (Départements) et/ou les DDASS (Directions Départementales de l’Action Sociale, représentant l’Etat). Il y a au minimum un foyer d’hébergement, ainsi que généralement un Etablissement d’Aide par le Travail (ESAT, anciennement CAT) et une section dite occupationnelle, pour les personnes dont le handicap ne permet pas une activité de production.

Chaque foyer d’hébergement accueille en moyenne de 5 à 10 adultes ayant un handicap mental. L’originalité du projet est de proposer à des personnes sans handicap de partager aussi la vie en foyer. Ceux-ci ont un statut particulier, proche du bénévolat, avec un pécule et une couverture sociale. Leur travail est supervisé par des professionnels diplômés. Ces établissements sont soumis aux mêmes impératifs, évaluations et contrôles que tout foyer d’hébergement, selon le CASF (Code de l’Action Sociale et des Familles).

Historique

Selon l’Arche, les communautés ont débuté quand Jean Vanier a commencé à habiter une maison avec deux hommes ayant un handicap mental^[2]. Peu a peu d’autres personnes, avec ou sans handicap se sont jointes a eux. D’autres maisons se sont ouvertes, des activités ont été organisées pendant la journée.

Quand les premiers foyers ont commencé à fonctionner, la réalité sociale était dure pour les personnes handicapées. Beaucoup d’entre elles étaient par exemple internées en hôpital psychiatrique, faute de structures plus adaptées. L’idée de communauté était alors séduisante (il s’agissait des années 1960), du point de vue de recréer un environnement plus humain et quasi familial. Aujourd’hui les institutions médico-sociales sont plus nombreuses et plus adaptées, les réalités d’accueil des adultes handicapés semblent moins effrayantes. Le terme de communauté est perçu différemment et peut prêter à confusion, dans la mesure où ces établissements remplissent une mission de service public (l’accueil d’adultes ayant un handicap mental).

Relations avec les religions

Les communautés se veulent spirituelles et implantées dans le tissu religieux local. En tant que telles, elles sont reconnues par le Vatican comme Association Internationale de Fidèles^[4]. En France, plusieurs communautés ont un prêtre accompagnateur, qui partage souvent cette charge avec celle d’une paroisse. L’évêque accompagnateur est Mgr Jean-Paul James, évêque de Beauvais^[5].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Jean Vanier
• Foi et lumière

Liens externes

• L'Arche Cape Breton (Canada)
• L'Arche : site officiel français
• L'Arche : site officiel international