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Comités syndicalistes révolutionnaires
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Présentation
Les Comités syndicalistes révolutionnaires (CSR) sont une structure syndicale créée en 1919 au sein de la CGT.
Histoire
Fondation
Ce sont les militants opposés à la collaboration de la CGT avec le gouvernement pendant la Première Guerre mondiale dans le cadre de "l'Union Sacrée" comme Pierre Monatte qui créent les CSR.
Ces comités regroupaient les syndicalistes révolutionnaires de la CGT qui étaient majoritaires avant la guerre.
Ils déclarent représenter 300 000 syndiqués. Les ouvriers syndicaliste-révolutionnaires revenus des tranchées et radicalisés par la guerre, mais aussi par l'exemple de la Révolution russe se re-syndiquent massivement dans la CGT.
Pierre Monatte en devient secrétaire général en 1921.
Influences dans la CGT
Les syndicalistes-révolutionnaires pensent redevenir rapidement majoritaires dans la CGT mais les oppositions entre la direction réformiste de la CGT emmenée par Léon Jouhaux, les communistes et les syndicalistes-révolutionnaires provoquent la scission de la CGT en 1921 et le départ de nombreux syndicalistes-révolutionnaires vers la CGTU ou l'autonomie.
Le courant syndicaliste-révolutionnaire perdra aussi de son influence au profit du Parti communiste qui est pourtant créé avec le concours de syndicalistes-révolutionnaires. Mais grâce au mythe de la Révolution russe, à la solidarité internationale entre les organisations communistes et au financement par l'Union soviétique, les dirigeants "communistes" finiront par s'imposer à la tête du syndicalisme CGTiste.
Pierre Monatte et d'autres militants syndicalistes-révolutionnaires seront exclus du PCF dès 1924. Ils créeront la "Ligue Syndicaliste" pour regrouper à nouveau les SR et publieront une revue qui prend la suite de la "Vie Ouvrière", la "Révolution Prolétarienne".
1926 a vue la scission de la part anarchisante de la CGT-U et la création de la CGT-SR par ces syndiqués qui refusaient la mainmise communiste sur le syndicat.
L'influence du syndicalisme-révolutionnaire participera à la réunification syndicale de la CGT qui aboutira en 1936 notamment grâce à l'initiative de la "Ligue Syndicaliste" qui lance le "Comité des 22" regroupant dès 1924 des militants connus de la CGT, CGT-U et syndicats autonomes.
Par rejet de l'influence excessive des partis sur le mouvement syndical mais aussi de la bureaucratie syndicaux, de nombreux militants syndicalistes reviennent régulièrement à la pratique syndicaliste-révolutionnaire comme ceux qui quitteront le PCF dans les années 1930 par refus du Front Populaire et de l'alliance avec des bourgeois de gauche (SFIO).
Ces militants fonderont les Cercles Syndicalistes Lutte de Classe en 1937.
Aujourd'hui
Le Courant Syndicaliste-Révolutionnaire maintiendra très longtemps son influence dans le mouvement syndical. A tel point qu'aujourd'hui encore les syndicats issus de la confédération ouvrière font pour la plupart d'entre eux référence au congrès de la CGT de 1906 et sa fameuse Charte d'Amiens qui affirme l'indépendance du syndicat et la volonté de transformer la société, même si cette référence est souvent perçue comme historique.
Au lendemain des grèves de 1995, un courant syndical reprend l'appellation en se réclamant de ses fondateurs et des nombreuses expériences de Syndicalisme Révolutionnaire dans le monde.
Ces militants de la CGT, SUD et CNT-Vignoles recréent les Comités syndicalistes-révolutionnaires et publient une revue Syndicaliste !.
Lien externe
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