- Colonne des Girondins
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Monument aux Girondins
Monument aux Girondins Présentation Période ou style Architecte Deverin Date de construction 1894 - 1902 Propriétaire Commune Classement Inscrit MH (8/07/2004) Géographie Latitude
LongitudePays France Commune Bordeaux Géolocalisation sur la carte : France Monument - Monuments par pays modifier Le monument aux Girondins est situé sur la place des Quinconces à Bordeaux. Il a été élevé entre 1894 et 1902 à la mémoire des députés Girondins victimes de la Terreur, et célébre la République. Il est communément appelé, par les Bordelais, « colonne des Girondins », ou « monument des Girondins ». Il est inscrit aux monuments historiques le 8 juillet 2004[1].
Sommaire
Histoire
Dès 1868, l'architecte Julien Guadet, petit-neveu du député Girondins Élie Guadet, établit un projet de monument à la mémoire des Girondins pour la place Dauphine[2] – actuelle place Gambetta –, à Bordeaux. C'est sur cette place que les dernières exécutions de députés Girondins, dont Élie Guadet, et de ceux, et celles, qui les ont aidés ont eu lieu en 1794. Exposé au Salon de Paris en 1870[2], le projet ne sera pas réalisé.
En 1881, le conseil municipal de la ville de Bordeaux prend la décision d'ériger un monument à la mémoire des députés du groupe des Girondins.
Le 29 mars 1887, le centre des allées de Tourny est choisi comme emplacement d'un monument surmonté d'une statue de la République et, le 10 juin suivant, par arrêté, un concours est ouvert à tous les artistes français pour proposer un projet[3]. Au second tour, le premier prix est attribué en 1888 à Labatut, statuaire, et Esquié, architecte, pour leur projet intitulé Alta fa qui pot (« Ainsi fait qui peut » en occitan).
Le projet de Labatut et Esquié ne sera pas réalisé, et c'est celui intitulé Gloria victis (« Gloire aux vaincus », en latin), présenté par le statuaire Achille Dumilâtre et l'architecte Deverin, arrivé deuxième au concours[4], qui sera retenu après avoir été revu par Dumilâtre et l'architecte Victor Rich.
Cependant, dans le même temps, un autre projet était en cours pour orner la place des Quinconces d'une fontaine monumentale commandée à Bartholdi. La fontaine de Bartholdi est réalisée en 1888, mais le conseil municipal de la ville de Bordeaux juge son prix trop élevé, et c'est la ville de Lyon qui en fait l'acquisition pour l'ériger sur la place des Terreaux.
Suite à l'échec des négociations avec Bartholdi, la ville de Bordeaux prend la décision de regrouper les deux projets – celui du monument aux Girondins, et celui de la fontaine – en n'en formant plus qu'un, celui d'un monument-fontaine qui sera érigé sur la place des Quinconces. Le projet de Dumilâtre et Rich est ainsi repris en lui adjoignant deux bassins.
L'emplacement du monument est choisi sur la place des Quinconces, à l'intersection de son axe longitudinal et du prolongement du cours du XXX juillet.
Le 14 novembre 1893, les fonds sont votés par le conseil municipal.
Les travaux débutent en 1894 par l'érection d'un échafaudage en bois de 54 m de hauteur. Ils se termineront en 1902.
Toutefois, le projet ne sera pas complètement réalisé. Bien que dédié aux Girondins, les deux groupes de statues, représentant huit des principaux députés, ne seront jamais réalisés, et leurs emplacements sur le socle de la colonne, en arrière de chacune des deux fontaines, demeurent toujours inoccupés.
Les deux groupes de députés était formés[5] d'une part de Pierre Victurnien Vergniaud, François Buzot, Jérôme Pétion de Villeneuve, et Charles Jean Marie Barbaroux, et d'autre part d'Élie Guadet, Armand Gensonné, Jean-Antoine Grangeneuve, et Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède :
Cependant, en 1989, pour le bicentenaire de la prise de la Bastille, une plaque commémorative, gravée des noms de huit des députés Girondins morts sous la Terreur, est apposée au monument.
Les noms de seulement cinq des huit députés formant les deux groupes de statues prévus initialement se retrouvent sur cette plaque. Ceux de François Bergoeing, Jean-François Ducos, et Jacques Lacaze, ont ainsi été substitués à ceux de Barbaroux, Buzot, et Pétion, dans cet hommage aux Girondins.
Description
Il se compose d'un large socle encadré de deux bassins, ornés de chevaux et de groupes en bronze, et surmonté d'une colonne de 43 mètres de haut où culmine (à 54 mètres de hauteur) la statue de la liberté brisant ses fers en bronze vert.
Parmi les sculptures :
- vers le Grand Théâtre : le triomphe de la République
- vers les Chartrons : le triomphe de la Concorde.
- vers le fleuve : on trouve la Tribune avec le coq gaulois, à sa droite : l'Histoire et à sa gauche : l'Éloquence (2 personnes assises).
- vers la place Tourny : monument élevé à la mémoire des Girondins[6], avec la ville de Bordeaux assise sur la proue d'un navire avec une corne d'abondance. À droite du socle, une allégorie fluviale : la Dordogne et à gauche la Garonne. Au pied du char avec chevaux : Ignorance, Mensonge et Vice. Le quadrige des chevaux marins est une représentation du Bonheur. La colonne est réalisée par Alphonse Dumilatre et Victor Rich. Le piédestal est de Corgolin. En 1983, on a replacé les chevaux enlevés durant l'Occupation et les bronzes ont été restaurés.
Voir aussi
Bibliographie
Tissandier (rédacteur en chef), La Nature, Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l'industrie, G. Masson, Paris, n° 1151 du 22 juin 1895.
Références
- ↑ Inscription du Monument aux Girondins, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 27 août 2009
- ↑ a et b Charles Vatel, Charlotte de Corday, et les Girondins, Plon, Paris, 1872, t. 3, p. 786
- ↑ F.-A. Aulard (rédacteur en chef), La Révolution française, revue historique, Charavay frères, Paris, 1887, t. 13, p. 378
- ↑ L'Artiste, revue de Paris, histoire de l'artt contemporain, 1888, t. 2, p. 235
- ↑ La Nature, G. Masson, Paris, n° 1151 du 22 juin 1895
- ↑ monument historique
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