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Château de Walzin
Le château de Walzin se trouve à Walzin, un hameau du village de Dréhance qui fait administrativement partie de la ville de Dinant, en province de Namur (Région wallonne de Belgique).
Sommaire
Histoire
Ce nid d'aigle, perché sur un piton rocheux surplombant à pic un méandre de la Lesse, a verrouillé au cours des siècles la vallée inférieure de la rivière ainsi qu'une des routes reliant Dinant à la France.
Walzin a été vraisemblablement construit entre le XIème et le XIIe siècle, probablement à l’instigation de Conon de Montaigu ou de l’évêque de Liège, pour servir de poste de surveillance, et par conséquent de défense avancée à la ville de Dinant. Le seul accès vers Dinant venant du Sud passait par le gué de Walzin. Le 16 septembre 1237 fut passé un traité pour régler par arbitrage les différends entre l’évêque de Liège et les ducs de Limburg et de Brabant. La Seigneurie de Walzin en faisait partie.
En 1261, le Sire de Walzin est également cité comme gouverneur du Château de Poilvache sur la Meuse. On estime que les seigneurs de Walzin auraient occupés cette position défensive dès le XIIIe siècle. Toutefois, il ne subsiste de cette époque que la seule tour ronde de gauche car la situation stratégique exceptionnelle du château lui valut bien des convoitises.
Château très convoité
En effet, le château eut à subir de nombreux sièges destructeurs car les châtelains de Walzin étaient suzerains des princes-évêques de Liège et ils furent impliqués dans les incessants conflits qui opposèrent ceux-ci à Maximilien d’Autriche mais aussi à Philippe le Bon. Celui-ci confia la terre de Walzin à Catherine de Croÿ Chimay, qui l'apporta en mariage à Robert de La Marck, Sire de Bouillon. Le château abrita en 1489 Guillaume de La Marck, le redoutable "Sanglier des Ardennes". Cela amena une première vague de destructions qui se poursuivit lors des guerres entre Charles Quint et Henri II de France. François Ier de Clèves, duc de Nevers, y logea lors du sac de Dinant en 1554. Le château eut encore à subir des dommages fort graves perpétrés en 1793 par les armées révolutionnaires françaises.
Restauration
Heureusement, les restaurations du début du XIXe siècle, en 1881 par l'architecte Émile Janlet et entre 1930 et 1932 par l'architecte Octave Flanneau, lui ont rendu l’aspect imposant et romantique qu’on lui connaît aujourd'hui. Les jardins ont été dessinés par l'architecte Louis Julien Breydel, auteur du Jardin botanique de Bruxelles. Depuis sa construction, le château de Walzin est passé successivement à différentes familles prestigieuses : d'Eve, La Mark, Berlaimont, Brandenbourg, Montmorency, Brugmann, et est aujourd'hui la propriété du comte et de la comtesse Alexis de Limburg Stirum.
Tour de Cavrenne
Le domaine comprend également les ruines de Cavrenne. Cette tour pouvait servir pour correspondre par signaux et feux, du camp de Haute Racine d'un côté, à celui de Dinant de l’autre. On a trouvé aux environs de cette ruine des monnaies romaines, dont une pièce qui semble être de l’époque de l'empereur Constantin 1er "le Grand" (Caius Flavius Aurelius, né en 272 et décédé en 337). Au Moyen Age, lorsqu’aucune grande route n’existait dans les environs, la situation de Walzin avait une réelle importance. Ce point, en effet, commandait les deux voies d’accès vers Dinant. D’abord le cours de la Lesse et ensuite le Chemin du Fond des Vaulx, seule communication de Falmagne et par delà, de Givet, Sedan et Bouillon vers Dinant.
Après l’époque romaine, Cavrenne aurait été occupé par les chevaliers de l'Ordre du Temple, les Templiers. Gérard de Villers, commandeur de cet ordre, a résidé à Villers-en-Condroz, et y est décédé le 28 février 1274. La tour de Cavrenne constitue sans doute le siège primitif de Walzin, déplacé au XIIIe siècle sur le site de l’actuel château.
Le domaine de Walzin est privé et ne se visite pas. Le château est cependant visible depuis la Lesse.
Voir aussi
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