Chronologie des affaires de négationnisme dans les universités lyonnaises

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Sommaire

Présentation de la chronologie

L'article ci-dessous est une chronologie des affaires de négationnisme dans l'université Lyon-III. Ce travail qui s'appuie sur des sources universitaires et journalistiques a pour finalité de donner des clefs pour obtenir une vue d'ensemble mais suffisamment précise des évènements révisionnistes et politiques qui ont secoué l'université lyonnaise depuis une trentaine d'années.

Afin de faciliter la consultation cette chronologie s'articule en plusieurs thèmes :

-1) les bouleversements et les libertés d'expression universitaires

-2) les positionnements politiques au sein du savoir à l'université

-3) l'affaire dite de l'Institut d'étude Indo - Européenne

-4) l'affaire dite Plantin

Il est évident que les diverses affaires et événements sont souvent liés et en résonance les unes aux autres.

Chronologie thématique

Les bouleversements universitaires

19 octobre 1995
  • Lors d’une conférence de l’association Hippocampe dans les murs de Lyon III, un groupe de personnes membres du GUD, ont fait une violente irruption, accompagnée de dégradation, vol de matériel ainsi que des menaces à l’encontre des participants.
7 novembre 1995
  • Le Conseil d’Administration de Lyon III relate la prise à partie, par un petit groupe du GUD des membres de l’association Hippocampe lors d’une conférence.

Le Président fait voter une motion condamnant cette atteinte à la liberté d’opinion.

Le Président décide peu après de saisir la commission disciplinaire pour sanctionner les étudiants de Lyon III fauteurs de ces troubles.

7 décembre 1995
  • Élection universitaire des étudiants à Lyon III. Le climat entre étudiants fut tendu, au point que le jour du vote voit une tentative d’agression d’un membre de l’UNEF-ID. Les résultats voient l’affaiblissement des listes présentées par les corporations. Néanmoins la Corpo Lyon 3, reste omniprésente dans le département I.A.E. (5 sièges), mais rétrocède à la deuxième place, derrière l’UNEF-ID en Droit avec 2 sièges. Les listes d’extrême-droite inspirées directement par le FNJ ne recueillent que 2,5 % des votes exprimés.

L’UNEF-ID obtient 6 élus dans 3 Conseils d’U.F.R.: 2 en Droit, 3 en Lettres & Civilisation, 1 en Philosophie. (la liste en Langues pour des raisons de procédure obscure fut invalidée) Fort de ce résultat le syndicat va demander, en vain, à l’administration un poste de vice-président étudiant, au détriment des Corporations historiques.

19 novembre 1996
  • Le Président Roland autorise la domiciliation à l’université Lyon III de l’association professorale René Cassin, avec l’ouverture d’une boîte aux lettres. Cette reconnaissance a donc attendue 5 ans.

Le Président de l’association est M. Haehl, la secrétaire est Mme Prost.

25 janvier 1996
  • La section disciplinaire sous la présidence de Jaques Fayette, entend contradictoirement les étudiants extrémistes membres du GUD, dont les identités avaient été révélées par plusieurs témoins. La section disciplinaire confirma la participation des suspects à l’irruption agressive. Cependant elle relaxa l’ensemble des suspects au motif de l’absence de témoins tiers (en dehors des membres d’Hippocampe), confirmant leur participation au violences physiques et orales ainsi qu’au vol de documents.
Séance du Conseil d’Administration du 14 janvier 1997
  • Elle est consacrée pour une bonne part à l’examen du rapport de la Cour des Comptes sur la gestion interne de l’Université Lyon III. Ce rapport révèle des dysfonctionnements importants ainsi qu’une gestion financière opaque. Le Président Henri Roland présente une série de mesures pour réformer les graves dysfonctionnements mis en lumière.
28 janvier 1997
  • Élections professorales dans les différents Conseils de l’Université.

La liste « entente » héritière de celle datant des origines de l’université reste majoritaire. Parmi ses membres élus ont peut compter MM. Gilles Guyot (CA), Dana (CA), Vialle (CA) ancien président, Philip( CS), Piquet (CS), Le Bohec (CS), Demotz (CS). Pour la liste minoritaire Concertation proche de l’association René Cassin, on dénombre : Prost (CA), Hadley (CA), Durand (CS), Vidalenc (CS).

1er juillet 1997
  • M. Guyot (un ancien vice-président) est élu Président de Lyon III.

Il annonce vouloir ouvrir l’université sur l’extérieur et jouer la transparence. ( voir article Lyon capitale du 9-15 juillet 1997 )

13 janvier 1998
  • Une grenade à plâtre explose près de 3 jeunes étudiantes qui tractaient pour un colloque sur les droits de l’Homme. Le responsable sera retrouvé, et traduit en conseil de discipline.
17 avril 1998
  • Une lettre du Doyen de la faculté des lettres et civilisation fait état de l’annulation de l’élection des enseignants du Conseil de la faculté, après le dépôt d’un recours auprès du Tribunal Administratif.

Il mentionne allusivement des dissensions internes.

11 juin 1998
  • Un ex-étudiant en Droit de Lyon III, (auteur auparavant de l’incident «de la bombe à plâtre» ), soupçonné maintenant d’avoir incendié la porte d’habitation d’un professeur est écroué.
15 mars 1999
  • Sur proposition de l’UNEF-ID, le CNESER réuni à Paris rend publique une motion interpelant solennellement le Ministre de l’Éducation sur les manques de transparences démocratiques, et les carences dans le domaine de la liberté d’expression au sein de l’université Lyon III.
17 mars 1999
  • L’université rend publique une déclaration à en tête officielle.

Ce texte émanant de la Présidence ne fut ni voté, ni signé. Il y est contesté la représentativité du syndicat UNEF-ID, tout en insinuant que son activité s’apparente à « une campagne entreprise depuis de nombreuses années pour tenter de déstabiliser une université, dont le seul tort est en vérité de ne pas accepter de se plier aux diktats d’une organisation d’autant plus bruyante qu’elle est peu représentative »

6 octobre 1998

le Conseil de la Vie Universitaire discute sur le bien-fondé du règlement intérieur qui interdit aux associations étudiantes de diffuser des tracts d’informations au sein de l’enceinte universitaire. Le Président Guyot s’inspire d’un récent jugement du Tribunal Administratif pour ne rien changer sur le fond, hormis en période électorale.

30 mars 1999

Article par A. Danel dans Lyon Capital intitulé « l’université Lyon 3 ou la peur de la démocratie ». Il est fait état du peu de transparence, et de liberté d’expression au sein de cet établissement supérieur.

La politique et le savoir universitaire

1989
  • Jean Haudry co-organisa un colloque animé par l’extrême droite sur le thème « Révolution contre Révolution », dans les murs de l’université Lyon III.
  • Jean Haudry recrute dans le même temps comme maître assistant au IEIE, le controversé admirateur de la SS, Georges Pinault.

1985.?

Publication dans la Revue économie et Société dépendant du CNRS d’un texte négationniste et antisémite par M. Notin, Maître de Conférence de l’Université Lyon III.

5 mars 1990

Libération titre «Lyon III : vol au-dessus d’un nid de révisionnistes » Il y est fait le point sur l’affaire Notin, un enseignant négationniste et antisémite

9 mai 1990

Le Progrès de Lyon dans son article « Un étrange enseignant néo-nazi à la fac de langues », dévoile l’inscription en doctorat à Lyon III d’un maître de conférence associés du nom de Georges Pinault. Un régionaliste notoirement zélateur d’Hitler ! Mais ces révélations sont passablement éclipsées par « l’affaire Notin ».

Claude Burgelin écrit l’article « Lyon capitale du Négationnisme » dans la Revue Esprit. Une synthèse qui fit date sur les réseaux complaisants vis-à-vis du négationnisme.

  • Séance du Conseil d’administration de Lyon III, auquel assiste le Recteur d’Académie.

Celui ci demande solennellement aux instances de l’université de convoquer un Conseil de discipline pour sanctionner l’attitude de Notin. Le Président s’engage sur le dossier Notin, suspend l’inscription en doctorat de Georges Pinault, et décide de lancer un rapport sur les crédits de recherches alloués à l’Institut d’Etudes indo-européennes.

30 octobre 1990

  • Le Conseil de la Faculté Lettre & Civilisation avalise l’organisation du C.H.E.L. en deux départements de recherches. Le Centre d’Histoire et d’Espaces Lotharingiens est désormais sous la direction du Professeur Demotz (histoire politique), et de Melle Gonthier (histoire religieuse et sociale).
Janvier 1991
  • Création de l’association René Cassin par des enseignants de Lyon III, dans le but de veiller aux buts fondamentaux de la vie universitaire. Elle se positionna notamment contre les débordements de Bernard Notin.
8 juin 1995
  • À l’ordre du jour du Conseil d’Administration a été fixée la modification des statuts du Centre d’Etudes Linguistiques. La modification a pour objectif d’exclure de la gestion administrative de l’Institut les chercheurs simplement associés aux recherches.
12 décembre 1995
  • Le Conseil Scientifique sous la Présidence de M. Piquet avalise la reconnaissance du C.H.A.P. dirigé par M. Demotz. Cette officialisation scientifique va permettre à ce centre de pouvoir bénéficier des crédits de Recherches. Le Conseil dans le même temps renouvelle l’habilitation du DEA « Identités culturelles de l’Europe » après un vote à l’unanimité.
19 mars 1996
  • Le Conseil Scientifique attribue une aide financière de 11 000 F au Centre d’Histoire des Espaces Lotharingiens pour les actes du colloque sur le thème « des Principautés aux Régions dans l’Espace Européen ».

De même l’IRICE reçoit une aide de 6 175 F pour la publication des actes du colloque «  Littérature et politique ».

Conseil d’Administration de Lyon III du 14 décembre 1999
  • À l’occasion de la sortie récente du rapport Comte, le Président s’engage à proposer des personnalités pour la commission sur la question du négationnisme.( sans indiquer un seul nom). M. Pfeffer fait ensuite une déclaration indiquant qu’il ne faut plus parler en C.A. des problèmes de l’extrême droite et du négationnisme !
23 janvier 2001
  • Le professeur Lugan de l’université Lyon III décide de porter plainte en diffamation contre le journal Lyon Capital, car son nom apparaît dans un article retraçant les affaires négationnistes sur Lyon.
Fin janvier 2001

Lettre anonyme envoyée à la Ligue des Droits de l’Homme du Rhône. L’Union Mondiale pour le Révisionnisme Historique ( WRU ) écrit un courrier antisioniste contestant violemment l’Holocauste. Il y est joint un florilège d’articles récents de Faurisson, décrit comme le « le plus grand révisionniste ».

L'affaire de l'institut d'étude indo-européenne

1981
1985
  • Jean Paul Allard, membre fondateur du IEIE préside la thèse du négationniste Roques.
  • Le Conseil d’Administration de Lyon III rend ses conclusions sur le rapport concernant le financement des Instituts de l’université.

Il est fait état de la difficulté rencontrée pour obtenir des informations comptables totalement exploitables. Cependant pour le Vice président Piquet aucune anomalie fut découverte. M. Ivanoff souhaite que l’université apporte son soutien à deux professeurs mis en cause, notamment Haudry « personnalité éminente, qui fait honneur à notre Université » (sic) Les documents comptables montrent un financement par l’Université pour le C.H.A.P., et l’Institut d’Études indo-européennes.

10 février 1995
27 juin 1995
  • Le Conseil Scientifique avalise la création de 3 équipes de Recherches.

Parmi celles-ci il y a l’Institut de Recherches sur les Identités Culturelles de l’Europe (M. Piquet), et le Centre d’Histoire des Espaces Lotharingiens (M. Demotz). Il est fait aussi mention d’une augmentation de 6 % des crédits de la recherche.

31 octobre 1997
  • Un collectif d’association étudiante (Hippocampe, UNEF-ID, AGEAM, UEJF ), lance une campagne pour une évaluation de l’Institut d’Études indo-européennes (et subsidiairement sur l’Irice). Une lettre est envoyée au Ministère de l’Éducation.
6 novembre 1997
  • Alors que le collectif réclame toujours une évaluation, le Président Guyot dans Le Progrès expliqua :
    « un président d’université n’est pas là pour vérifier la pensée des enseignants (…) en ce qui concerne les Instituts incriminés par ces étudiants, je ne vois pas en quoi ils peuvent être contestés. (...) Je crois qu’il y a beaucoup d’amalgame et c’est un mauvais coup pour l’université. »
2 décembre 1997
  • Le Conseil scientifique de Lyon III adopte une motion pour défendre les instituts incriminés

Il y est dit qu’à

« l’issue d’un débat, le Conseil scientifique observe que les critiques en cause procède d’un amalgame (…) Sur le plan scientifique (…) les publications de ces centres n’ont à ce jour, fait l’objet d’aucune critique mettant en cause la déontologie de leurs auteurs. »
Du 4 au 10 décembre 1997

Article de L'Événement du jeudi n°683 titrant «A Lyon III, l’extrême droite refait son nid » Il y est détaillé l’activité du IEIE et de l’IRICE, et de certains professeurs-chercheurs.

9 décembre 1997
  • A l’Assemblée nationale, le Ministre révèle le lancement d’une mission d’évaluation des centres de Lyon III.
Séance du Conseil d’Administration du 16 décembre 1997
  • En question diverse, le Président indique qu’il a écrit avec vigueur à la direction de L'Événement du jeudi pour contester un article «diffamatoire ».

M. André pour l’UNEF-ID et Hippocampe déclare que la résolution du Conseil scientifique( ref. CS du 2/12/97 ) sur les centres de recherches incriminés (IEIE) est contraire à la vérité, car plusieurs scientifiques ont dénoncé les travaux de ce centre de recherche. À ce propos, le vice-président, M. Le Bohec souligne que la décision fut « claire et unanime » lors du vote de la mention du Conseil Scientifique incriminée. M. Dana, Doyen de Droit, regrette que l’on puisse contester une décision unanime, tout en indiquant que les avis contre le IEIE sont pourtant scientifiques. M. Guigues parle pour sa part de « terrorisme intellectuel » contre l’Université.

14 janvier 1998
  • Le Ministre de l’éducation nationale répond au député Bret, en indiquant qu’il fera diligenter une enquête d’évaluation sur les activités de Lyon III.
20 avril 1998
  • Le collectif décide d’occuper le bureau du président de l’université Lyon III .

Il met en cause aussi le vice-président F. Piquet, qui fit publier un recueil de textes d’auteurs comme Jean Haudry proche du GRECE.

23 avril 1998
  • Le président Guyot annonce qu’une évaluation ministérielle du IEIE, et de ses écrits aura bien lieu. Mais selon lui, ce n’est qu’une mesure de pure routine qui est habituelle lors du renouvellement du plan quadriennal. ( La Croix & le Progrès datés du 23 avril 1998 )
Mai 98

M. Dana Doyen de faculté, dans Lyon Mag n°70, prend la défense de l’Institut d’Étude Indo-européennes et des professeurs qui en sont les animateurs ( « l’Institut est réputé pour la qualité de ses recherches ») sic . Un étudiant dans un droit de réponse à cet article s’insurge contre « l’hypocrisie des responsables de Lyon III ».

Séance du Conseil d’Administration de Lyon III du 16 juin 1998
  • Les élus de l’UNEF-ID interrogent le Conseil sur les propos de M. Dana dans Lyon magazine. Il y soutenait MM. Haudry, Allard et le IEIE.

Ils remarquent aussi le silence de l’Université (contrairement à Lyon 2) sur les événements politiques de la région Rhône-Alpes…

7 septembre 1998
  • Le collectif étudiant tient une conférence de presse.

Ils dénoncent le peu de coopération dont fait preuve le président Guyot pour faciliter l’expertise du IEIE. Ainsi, il n’a pas envoyé de numéros de la revue des Études indo-européennes, et semble défendre, face au ministère, l’Institut.

6 octobre 1998
  • Lors de la séance du Conseil scientifique de Lyon 3, M. Allard fait lire une déclaration qui annonce la dissolution du IEIE du fait du départ en retraite de la moitié de ses animateurs (dont M. Haudry).
8 juin 1999
  • Le collectif des associations étudiantes rend public les conclusions de l’expertise ministérielle. Elles sont assez sévères pour le IEIE qui n’a « pas sa place dans les murs ( de Lyon III ) ». Le collectif appelle MM. Piquet (vice-président), Allard et Le Bohec à démissionner de leurs fonctions respectives.
Réunion du Conseil d’Administration du 29 juin 1999
  • Les élus UNEF-ID s’étonnent de l’absence à l’ordre du jour de la question de l’Institut d’Études indo-européennes, alors que les conclusions de son évaluation par le Ministère sont publiquement connus.

La responsabilité du vice-président M. Piquet (IRICE), et du vice-président chargé de la recherche, M. Le Bohec ne peut être posée au Conseil d’Administration. Le président signale seulement que l’Université Lyon 3 est favorable à la création d’une commission sur les affaires négationnistes à Lyon.


13 décembre 2000
  • L’association Hippocampe, La Ligue des Droits de l’Homme, et République & Laïcité relancent une campagne contre le professeur négationniste J. P. Allard, "toujours professeur en toute impunité".

Un premier courrier est officiellement adressé au Ministre de l’Éducation Nationale, ainsi qu’au Président de l’université Lyon III. Il indique notamment qu’un manquement à la déontologie universitaire doit être sanctionné par les autorités universitaires sans faiblesse.

Article de Lyon Figaro du 14 décembre 2000

Il fait état du dernier C.A mouvementé de l’Université Jean Moulin lors de la remise en cause du professeur Allard. (ancien président du jury « Roques », et ancien directeur du IEIE)

25 janvier 2001
  • Le collectif des associations écrit au Président de l’université Lyon III, pour lui demander de saisir une commission disciplinaire pour examiner les faits graves dont le professeur Allard est l’auteur. ( Thèse Roques & création du IEIE )
7 février 2001
  • Le Président Guyot répond au collectif d’associations en indiquant que seule l’université de Nantes est disciplinairement compétente au sujet de la thèse Roques.

De son coté l’Institut d’études indo-européennes n’a jamais produit des écrits négationnistes. Quant au comportement du professeur Allard dans l’exercice de sa fonction, il n’a jamais été contesté par quiconque. (arguments développés par le courrier)

23 février 2001

Dans les colonnes du Progrès, Le Président de Lyon III répond défavorablement à la demande des étudiants sur une ouverture d’une procédure disciplinaire pour statuer sur les activités du professeur négationniste Jean Paul Allard. Il reprend les arguments qu’il avait avancé dans sa réponse écrite. Il mentionne que le dossier lyonnais du professeur est vide, et ainsi qu’il n’y a pas matière à le sanctionner.

L'affaire dite Plantin

  • Lettre de l’association SOS Racisme au Président de Lyon III du 26 janvier 2000

L’association demande l’annulation de la maîtrise du négationniste Plantin, auparavant condamné par les tribunaux.

  • Réponses du Ministère de l’Éducation datant du 27 février 2000

Le Ministère renvoie le dossier « Plantin » à l’université de Lyon III, à charge pour le Président de demander aux professeurs du jury de la maîtrise de délibérer de nouveau sur la maîtrise litigieuse.

18 mai 2000
  • Le président de Lyon III, indique au Ministère le refus de M. Ladous de reconvoquer le jury de la soutenance Plantin.
10 novembre 2000
  • Dans une lettre adressée à M. Bizot, étudiant membre de l'UNEF-ID, le professeur Ladous rend compte des raisons juridiques qui, selon lui, l’empêche de faire annuler la maîtrise sur Rassinier de Jean Plantin.

Celui-ci pourrait contester cette démarche devant le Tribunal Administratif, au risque d’obtenir gain de cause, et alors se positionner en martyr.

Réunion du Conseil d’Administration de Lyon 12 du décembre 2000
  • Le président y indiqua les démarches entreprises pour faire annuler la maîtrise de Jean Plantin.

La discussion fut houleuse concernant le cas Allard, mais par contraste les instances universitaires semblent bien plus empressées de fustiger l’inertie de M. Ladous concernant le cas Plantin.

19 janvier 2001
  • Le Ministère de l’Éducation Nationale répond à la Ligue des Droits de l’Homme, suite à l'interpellation par les associations.
21 et 22 février 2001
  • Une cinquantaine d’étudiants à l’appel d’Hippocampe, de l’UNEF-ID et de l’UEJF occupent pendant 2 jours la division de la Recherche de l’Université Lyon III .

L’UNEF-ID annonce vouloir demande l’ouverture d’une enquête parlementaire sur le négationnisme. L’occupation prend fin avec l’assurance du Ministère de l’Éducation de traiter le cas du professeur Allard. Les étudiants viennent déposer une gerbe en souvenir du résistant Jean Moulin devant le bureau du Président de l’Université Gilles Guyot

Sources

Synthèse historique sur le sujet :

  • Henry Rousso le dossier lyon III rapport édition Fayard 2004 : document qui couvre toute la période, sans toutefois aborder tous les aspects des événements. Outre un certain nombre d'entretiens, il s'appuie essentiellement sur les sources primaires ci-dessous :

Sources de provenance universitaires (universités et représentants étudiants (UNEF -ID )) :

  • Procès verbaux du Conseil d'Administration de l'université Lyon-III (dont celui du 16 décembre 1997 & 29 juin 1999 )
  • Motions du Conseil Scientifique de l'université Lyon III.

Sources judiciaires de provenance associative :

  • Lettre de SOS Racisme pour l’annulation de la Maîtrise Plantin datée du 26 janvier 2000
  • Réponse ministérielle au sujet de la maîtrise Plantin du 27 février 2000
  • Contre-rapport, Les 10 affaires qui ébranlèrent le monde universitaire lyonnais (1978-1999) du collectif associatif cercle Marc Bloch Golias Ras l'front Sos Racisme paru décembre 1999 — document rapide mais parfois informatif sur certains aspects (en particulier concernant l'universitaire Pinault-Pennaod, Faurisson, Jean Plantin...).
  • Rapports de l'association Hippocampe années 1990-1995 & 1997-1998. publication en reprographie qui reprend quelques documents associatifs, et universitaires. Il contient aussi une revue de presse locale et nationale sur le sujet.

Publications sur le sujet

  • Les faussaires de l'histoire - Lyon capitale du négationnisme édition GOLIAS 1999 interview de M Ladous ( dossier PLANTIN ), Article sur Jean Plantin? Lyon III ...

Lien interne

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