Cheval du vercors

Cheval Barraquand (ex Cheval du Vercors)
Région d’origine
Région	Vercors,  France
Caractéristiques
Morphologie	Cheval de selle
Taille	1,50m en moyenne
Poids	500 à 570 kg
Robe	Toujours baie
Caractère	Rustique, solide et docile

Le cheval du Vercors, ou cheval Barraquand est une race chevaline de terroir, résultant d'une très ancienne sélection dans le Vercors, en France. Cette race est actuellement à très faible effectif, et des tentatives de redéveloppement sont en cours de la part de plusieurs éleveurs, en particulier sous l'impulsion du parc naturel régional du Vercors

Sommaire 1 Histoire 2 Morphologie physiologie comportement 3 Caractéristiques et utilisation 4 Situation actuelle 5 Notes et références 6 Voir aussi 6.1 Bibliographie 6.2 Liens externes

Histoire

L'histoire du Cheval du Vercors est d'abord, comme c'est le cas pour beaucoup de races domestiques en Europe tant équines que canines, bovines ou ovines, l'histoire d'une sélection par les communautés monacales, qui sont les premiers agronomes et les premiers zootechniciens, et cela tout au long du Moyen-Âge. Pour le cheval du Vercors, ce sont les moines cisterciens de l'abbaye de Léoncel qui ont joué le plus grand rôle.

Le développement de la race a pris un nouvel élan à la fin du XIX^e et dans la première moitié du XX^e siècle sous l'impulsion d'une famille d'éleveurs également originaire du Vercors, la famille Barraquand. L'usage, et en particulier l'usage des utilisateurs du midi de la France, a fini par imposer le nom de cette famille pour désigner la race, même s'il n'est pas certain, pour le moins, que les Haras nationaux, sollicités pour une reconnaissance, confirmeront cette orientation s'ils donnent suite aux demandes qui leur sont faites.

Cette période récente a été marquée par un important accroissement numérique, lié à de nouveaux débouchés trouvés auprès des agriculteurs et maraîchers du Midi. Une période de relative prospérité agricole dans ces régions a permis en effet le développement de ce marché, et la pratique de la transhumance, a l'instar de la transhumance ovine, partant des terres de Fond'Hurle et Ambel vers les plaines du Midi dans la région d'Arles (pratique interrompue en 1952)constituait une sorte de démarchage naturel des utilisateurs potentiels. La concentration de l'élevage permit à ce moment une rationalisation de la sélection conduisant à une stabilisation et une homogénéisation des caractéristiques en un type bien défini. C'est peut-être ce qui est susceptible de justifier l'usage de l'appelation "Barraquand".

Morphologie physiologie comportement

C’est un cheval de type médioligne mesurant idéalement, d'après ses éleveurs, 1,45 m à 1,55 m pour un poids de 450 à 550 kg, (il existe des spécimens plus petits) à la robe baie, possédant parfois des marques en tête. Rustique, en particulier sur le plan alimentaire (on disait autrefois "de bon entretien"), il partage cette caractéristique avec les autres races endémiques peu affectées par les apports de sang, comme l’Ardennais ou le Camargue. Solide et docile, il est très proche du cheval d'Auvergne avec lequel des échanges de reproducteurs ont eu lieu dans le passé ou encore du Mérens et du cheval de Castillon qui tous trois sont eux aussi des chevaux de montagne à deux fins élevés en liberté

Caractéristiques et utilisation

Comme tous les chevaux de montagnes de France et même d'Europe, le cheval Barraquand est un cheval "à deux fins". Un peu léger pour les travaux de traction pure comme le labour, c'est un excellent carrioleur, au trot suffisamment énergique et rapide, et restant très endurant. Il dispose, à la différence des chevaux de trait et bien sûr des trotteurs, de trois vrais allures, ce qui fait de lui un cheval de selle agréable et sûr pour qui ne fait pas de l'équitation sportive la priorité. Aujourd'hui, sa taille moyenne, mais surtout sa grande stabilité de caractère, ainsi que sa docilité, en font un excellent cheval de randonnée. L'ensemble de ces caractéristiques ont été forgées par la sélection multi-séculaire. (Au cours du siècle passé, ces chevaux étaient vendues non débourrés à leurs utilisateurs, pourtant non professionnels du dressage. Cette aptitude à être dressés facilement constituait le premier critère de sélection, étant un critère essentiel pour la vente).

Situation actuelle

Le Parc Naturel du Vercors a conduit une action en faveur de cette race locale^[1].

Des éleveurs du Massif du Vercors et de Provence s'efforcent d'en relancer l'élevage. On compte actuellement plus d’une centaine de chevaux du Vercors. Une douzaine d’éleveurs produisent ce cheval.

Cependant, l'union des efforts des éleveurs au sein d'une association unique, et, à terme, une reconnaissance par les haras nationaux est une condition nécessaire quoique non suffisante au maintien à moyen terme de cet élément du patrimoine équestre.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

• Thèse présentée à la faculté de médecine et de pharmacie de Lyon pour obtenir le grade de docteur vétérinaire, soutenue publiquement le 23 décembre 1947 par Jean-Xavier Dussert

Liens externes

• Histoire de la race, illustrée avec des photographies provenant des archives de la famille Barraquand
• la présentation des fermes équestres du Vercors

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