- Chaudun (Hautes-Alpes)
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Chaudun est une ancienne commune française des Hautes-Alpes, aujourd'hui englobée dans le territoire de Gap.
Sommaire
Situation
Chaudun occupait le vallon supérieur du Petit Buech, au sud-est du massif du Dévoluy. Le village, situé entre 1300 et 1350 mètres d'altitude, se trouvait à la jonction des ruisseaux formant le Petit Buech, au centre d'un large vallon de forme circulaire, dont les sommets dépassent 2000 mètres.
Histoire
Chaudun était connu comme Caudunum ou Chaudunum à la fin du XIIe siècle[1].
Au Moyen-Âge, la paroisse de Chaudun faisait partie de l'archiprêtré de Gap. Au début de l'époque moderne, Chaudun constituait avec Rabou un mandement unique relevant de la châtellenie de Montalquier (Gap). Au XVe siècle, le Dauphin Louis II rattacha Chaudun au vibaillage de Gap.
Son église était dédiée à Saint Jacques. Reconstruite au XIXe siècle, la nouvelle paroisse fut dédiée à Notre-Dame[2].
Le village comptait 160 habitants en 1790[3], 127 en 1882[4]. Chaudun vivait quasiment en autarcie. Le vallon au-dessus du village était propice à quelques cultures et surtout au pâturage du bétail, mais Chaudun pâtissait de son isolement et de l'extrême difficulté des communications : le seul chemin roulable pour accéder à Chaudun quittait la grand-route au col Bayard, montait au col de Gleize (altitude 1696 mètres), passait au col du Milieu et au col de Chabanottes, avant de redescendre au fond du vallon — itinéraire long, pénible, et surtout impraticable en hiver ; le défilé du Buech, menant à Rabou, n'était (et n'est toujours) franchissable qu'à pied.
Découragés par la difficulté de vivre en ce lieu inhospitalier, les habitants de Chaudun offrirent à l'État de lui vendre leurs terres. La vente eut lieu en 1895 pour une somme de 186000 francs-or[5]. Une fois l'acte conclu, tous les habitants durent quitter le village, plusieurs émigrèrent, et le territoire de la commune vide d'habitants fut annexé à celui de Gap, qui lui était contigu au sud-est. L'église était encore debout dans les années 1930[6].
Le site est aujourd'hui géré par l'Office national des forêts, qui y a reconstruit deux maisons, dont il a fait une maison forestière et un gîte d'étape ouvert au public[7].
Sources
- Joseph Roman, Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes, Imprimerie nationale, Paris, 1884, rééd. Lacour, Nîmes, 2000, (ISBN 2-84406-757-3).
- Joseph Roman, Répertoire archéologique du département des Hautes-Alpes, 1888, rééd. Res Universalis, Paris, 1991, (ISBN 2-87760-716-X), (ISSN 0993-7129).
- Adolphe Joanne, Dictionnaire des communes du département des Hautes-Alpes, rééd. par les éditions du Bastion, in Les Hautes-Alpes, 1992, (sans ISBN).
- Richard Duchamblo, HistoireS de notre ville, Gap, ses hommes, ses rues, librairie des Hautes-Alpes, Gap, 1994, (ISBN 2-909956-10-5).
- Robert Faure, dit Faure de Prégentil, Encyclopédie du Champsaur, imp. LouisJean, Gap, 2005, (ISBN 2-909956-49-0).
Notes et références
- Roman, Dictionnaire, p. 37.
- Roman, Répertoire, p.102
- Duchamblo, HistoireS, p. 114
- Joanne, Dictionnaire, p. 90 ; Roman (Répertoire, p. LVII) en dénombre 126 en 1884.
- Faure, Encyclopédie, p. 138.
- R.Duchamblo, HistoireS, p. 114.
- Le gîte de Chaudun sur le site de l'ONF
Catégorie :- Ancienne commune des Hautes-Alpes
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