- Championnat de France de Scrabble classique
-
L'épreuve désignant annuellement le champion de France de Scrabble en formule classique a connu plusieurs noms et une histoire mouvementée plus ou moins en marge du Scrabble duplicate, forme de jeu longtemps exclusivement favorisée par la fédération française.
Un Championnat de France de partie libre a été organisé de 1976 à 1979. Il faudra ensuite attendre sept ans l'organisation d'une nouvelle compétition nationale.
De 1986 à 2002, une Coupe de France de partie libre est organisée, d'abord à Cannes, dans le cadre du Festival international des Jeux de 1986 à 1998 (à l'exception de 1991, où elle eut lieu à Vichy), puis à Avignon en 1999 et de 2000 à 2002, lors du festival des Jeux d'Argelès-sur-Mer.
En 2003, suite à la renaissance et au développement de ce qu'on appelle désormais le « Scrabble classique », cette épreuve prend le nom Coupe de France de Scrabble classique et a lieu une dernière fois à Argelès-sur-Mer.
À partir de 2004, la ville organisatrice change chaque année.
Depuis 2006, les cinq premiers joueurs non déjà qualifiés par ailleurs (points de sélection accumulés dans les tournois), sont qualifiés en équipe de France pour le Championnat du monde de Scrabble classique. En 2008, cette épreuve est une nouvelle fois renommée et devient le Championnat de France de Scrabble classique. En 2009, le nombre de parties passe de 12 à 14 et le temps de réflexion est de 20 minutes par joueur pour toutes les parties.
En 2010, le championnat est remporté par Elisée Poka (champion du monde 2008), celui-ci représentant la Côte d'Ivoire, le titre est revenu au finaliste Benjamin Valour (champion du monde 2009). En 2011, le championnat est remporté par Christian Coustillas (champion du monde 2010) devant Elisée Poka.
La 31e édition du Championnat de France de Scrabble classique aura lieu à Montpellier les 17 et 18 mars 2012.
Palmarès du Championnat de France de Scrabble classique
Rang Nom Champion Vice-champion Demi-finalistes ou 3ème 1 Pierre-Olivier GEORGET 2003, 2004, 2007, 2009 2005 2000 2 Marc TREIBER 1993, 1994 3 Hervé BOHBOT 2005 2004, 2006, 2007, 2011 2003 4 Jean DOL 2002 2000, 2003 5 Claude MASBOU 2000 2001 Franck MANIQUANT 1988 2008 6 Anthony CLEMENCEAU 2006 1994 Didier COPPENS 1997 1987 Jean-Pierre GEREAU 1996 1989 Eric IMBERT 1995 1991 Brigitte BATTIN 1989 1986 11 Christian COUSTILLAS 2011 Benjamin VALOUR 2010 Aurélien DELARUELLE 2008 Claude DEL 2001 Fabien DOUTE 1999 Thierry CHINCHOLLE 1998 Jean-François RAMEL 1992 Vincent LECLERE 1991 Michel DUGUET 1990 Richard MANGIN 1987 Benjamin HANNUNA 1986 Jacques GUNSETT 1979 Alain MARESCHAL 1978 Michel PIALAT 1977 Marc SELIS (B) 1976 24 Vincent DERVAL 1993, 1995 Claude SAINT-JEAN 1977, 1978 26 Olivier FRANCART 2010 2011 Joan CONTROU 1996 1997 28 Nicolas DOUTE 2009 Arlette ANGELINI 2002 Lionel GACHET 1999 Emmanuel RIVALAN 1998 Nicolas BARTHOLDI (Ch) 1997 Jean-Yves CHEVENON 1994 Claire COMBES 1992 Jean-François DERON 1991 Annie GRUCHOT 1990 Michel PUCHEAULT 1989 Gérard VAN CAYZEELE 1988 Philippe LORMANT 1987 Karel KANKA 1986 Dolly BENOIT 1979 Odette WAILLE 1976 41 Michel CHARLEMAGNE 1976, 1977, 1978 42 Pascal ASTRESSES 2007, 2008 43 Jean-François CASTANIER 2010 Didier GIDROL 2009 Philippe LE COZ 2006 Benoît BERTRAND 2005 Jean-Louis FEVRE 2004 Michel CHABAUD 2002 Pierrette BACOT 2001 Michèle FIGUERES 2000 Stéphane LEGRAND 1999 Alexandre STRUBI 1998 Francis FUMERON 1997 Andrée LEPIN 1996 Alain BERTHOD 1995 Alain GUYADER 1995 Laurent DAUVILLIERS 1994 Françoise DUPONT 1993 Eric DOUILLET 1993 Michel BATTIN 1992 Jacques MAUCOTEL 1992 Jean-François LACHAUD 1990 Nicole EPINETTE 1988 Lucette SCHRAMM 1986 André REIDEL 1979 2011 (L'Haÿ-les-Roses, 19-20 mars)
- COUSTILLAS Christian
- POKA Elisée Côte d'Ivoire
- BOHBOT Hervé (Vice-Champion de France)
- FRANCART Olivier
- TACHET Alain
- RAMEL Jean-François
- ASTRESSES Pascal
- HIMBER Jean-François
- DAHAN Guy
- BERNIER Pascal
64 joueurs à L'Haÿ-les-Roses en région parisienne. La finale a opposé deux champions du monde : Elisée Poka (Dakar, 2008) et Christian Coustillas (Montpellier, 2010) et a vu la victoire de ce dernier, 2 manches à 0. À l'issue des 14 rondes préliminaires, Elisée était seul avec 12 victoires et 2 défaites. La place en finale s'est jouée à la différence de points entre les 7 joueurs suivants, à 10 victoires et 4 défaites. Le titre de vice-champion de France revient à Hervé Bohbot car Elisée défend les couleurs de la Côte d'Ivoire.
2010 (Chamalières, 20-21 mars)
- POKA Elisée Côte d'Ivoire
- VALOUR Benjamin (Champion de France)
- FRANCART Olivier (Vice-Champion de France)
- CASTANIER Jean-François
- CLEMENCEAU Anthony
- DELANOE Sullivan
- BUDRY Etienne
- ASTRESSES Pascal
- MAIGA Balobo
- GEORGET Pierre-Olivier
56 joueurs seulement à Chamalières (banlieue de Clermont-Ferrand). Ce championnat porte le numéro 29 : le Scrabble classique a retrouvé la mémoire cette année et ce numéro tient compte de toutes les éditions précédentes depuis le premier Championnat de France de parties libres organisé en 1975-76. La finale a opposé deux champions du monde : Elisée Poka (Dakar, 2008) et Benjamin Valour (Mons, 2009). Ils avaient terminé tous deux avec 12 victoires et 2 défaites. Elisée s'est imposé 2 manches à 0, mais c'est Benjamin qui reçoit le titre de Champion de France car Elisée défend les couleurs de la Côte d'Ivoire.
2009 (Saint-Genis-Laval, 21-22 mars)
- GEORGET Pierre-Olivier
- DOUTÉ Nicolas
- GIDROL Didier
- ASTRESSES Pascal
- VALOUR Benjamin
- DERON Jean-François
- FRANCART Olivier
- FEVRE Jean-Louis
- BAYLE Thierry
- LECUT Guillaume
73 joueurs se sont retrouvés dans cette ville de la périphérie sud de Lyon, pour ce deuxième championnat de France. Nouveauté cette année : 14 parties au lieu de 12, toutes jouées en 20 minutes par joueur. La finale a vu la victoire par 2 manches à 1 de Pierre-Olivier Georget face à Nicolas Douté. Il obtient ainsi son quatrième titre en 7 éditions, efface sa contre-performance de 2008 et atteint la cote record de 3192. Pierre-Olivier Georget démontre ainsi une nouvelle fois que la part de hasard que se plaisent à évoquer les détracteurs du Scrabble classique reste en fait marginale.
2008 (Saint-Maur-des-Fossés, 22-23 mars)
- DELARUELLE Aurélien
- MANIQUANT Franck
- ASTRESSES Pascal
- TACHET Alain
- BOHBOT Hervé
- SALVATI Pierre
- LEQUENNE Laurent (Belgique)
- FEVRE Jean-Louis
- DAHAN Guy
- LE COZ Philippe
La compétition change de nom (Championnat de France et non plus Coupe de France) mais pas de format. 84 joueurs se sont rencontrés à la Mairie de Saint-Maur. Les joueurs ont disputé 12 parties, suivie d'une finale pour la première fois disputée en deux manches gagnantes (en tenant compte de la partie éventuellement jouée entre les finalistes lors de la phase préliminaire). La finale oppose deux joueurs plus familiers des épreuves de duplicate : Aurélien Delaruelle l'emporte par 2 manches à 0 sur Franck Maniquant.
2007 (Monflanquin, 26-27 mai)
- GEORGET Pierre-Olivier
- BOHBOT Hervé
- ASTRESSES Pascal
- EMIG Serge
- CASTANIER Jean-François
- LE COZ Philippe
- DELHOM Brigitte
- DEAU Isabelle
- SALVATI Pierre
- MICHEL Antonin
35 joueurs motivés ont rejoint le charmant, mais excentré, village médiéval de Monflanquin dans le Lot-et-Garonne. La formule de jeu est la même qu'en 2006 : 12 parties au terme desquelles les deux premiers s'affrontent en finale sur une partie. Pierre-Olivier Georget termine seul à 11-1. Il est suivi de Pascal Astresses et Hervé Bohbot à 10-2, ce dernier ayant gagné leur match particulier, est qualifié pour la finale. Celle-ci s'achève sur le score de 470-466 en faveur de Pierre-Olivier Georget, qui profite d'une occasion manquée d'Hervé Bohbot, et devient ainsi le premier joueur a gagner pour la troisième fois la Coupe de France de Scrabble classique.
2006 (Paris, 3-4 juin)
- CLEMENCEAU Anthony
- BOHBOT Hervé
- LE COZ Philippe
- MICHEL Antonin
- ASTRESSES Pascal
- DELHOM Serge
- SELIG Uriel
- GEORGET Pierre-Olivier
- FERRARI Pierre-Louis
- DJOPHANT Löhr-Brice
58 joueurs se sont retrouvés dans les salons de l'hôtel Mercure Porte de Versailles à Paris. Une formule de jeu simplifiée cette année : 12 rondes en système suisse, sans répétitions, les deux premiers sont qualifiés pour une finale en une seule manche. Les six premiers joueurs non sélectionnés par le classement national ont été qualifiés pour participer à la première Championnat du monde de Scrabble classique à Tours en juillet. À l'issue des 12 parties, Hervé Bohbot (une défaite) et Anthony Clémenceau (seul joueur à deux défaites) se sont retrouvés en finale, remportée par ce dernier.
2005 (Tournefeuille, 28-29 mai)
- BOHBOT Hervé
- GEORGET Pierre-Olivier
- BERTRAND Benoît
- MANIQUANT Franck
- DOL Jean
- SALVATI Pierre
- PASCAL Jérôme
- MILON Thierry
- RAMEL Jean-François
- SCHWAB Gilberte
Formule originale pour cette 3ème Coupe de France de Scrabble classique, qui inaugure le changement annuel de ville-hôte. Dans un premier temps, les 42 joueurs sont répartis en deux poules (16 têtes de série et 26 challengers) dans lesquelles on joue quatre parties en système suisse. Les 5 premières têtes de série sont qualifiées directement, les 11 autres affrontent les 11 premiers de la poule challengers en un match de barrage en deux manches gagnantes. Les 11 vainqueurs rejoignent les 5 qualifiés pour former 2 poules de 8 joueurs, où chacun rencontre les 7 autres. Les deux vainqueurs de chaque poule se rencontrent en finale : Pierre-Olivier Georget remporte la poule A devant Franck Maniquant et Hervé Bohbot remporte la poule B devant Benoit Bertrand. La finale en une manche gagnante voit la victoire d'Hervé Bohbot sur Pierre-Olivier Georget. Pour la troisième place, Benoit Bertrand bat Franck Maniquant.
2004 (Argelès-sur-Mer, 16-17/09)
- GEORGET Pierre-Olivier
- BOHBOT Hervé
- FEVRE Jean-Louis
- DOUTE Fabien
- DELORME Solange
- RAMEL Jean-François
- MAHE Laurent
- POULAT Rémy
- BACOT Pierrette
- BOHBOT Teodora
40 joueurs répartis en 4 poules de 10 disputent 4 parties en système suisse. Les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour des quarts de finale en 2 manches gagnantes : H. Bohbot bat S. Delorme (2-0), P.O. Georget bat L. Mahé (2-1), J.L. Fèvre bat R. Poulat (2-0) et F. Douté bat J.F. Ramel (2-0). En demi-finales, H. Bohbot bat J.L. Fèvre (2-1) et P.O. Georget bat F. Douté (2-1).
La finale oppose donc Pierre-Olivier Georget et Hervé Bohbot, respectivement numéro 1 et 2 au classement national de Scrabble classique et voit la victoire du premier, qui réussit à conserver son titre.
2003 (Argelès-sur-Mer, 13-14/09)
- GEORGET Pierre-Olivier
- DOL Jean
- BOHBOT Hervé
- RAMEL Jean-François
La partie libre est morte, vive le Scrabble classique ! La Coupe de France a longtemps été la seule épreuve officielle de Scrabble classique. L'année 2003 est marquée par un nouveau règlement (notamment suppression de la pénalité de 10 points en cas de mot faux joué, pénalité de 5 points en cas de mot valable contesté ou en cas d'erreur de tirage et non plus perte du tour), la mise en place d'un classement national distinct du duplicate et l'organisation de plusieurs tournois. Le temps de jeu est réduit à 25 minutes par joueur et par partie au lieu de 30.
La Coupe de France est elle aussi dotée d'un nouveau règlement. Les 50 joueurs vont disputer au minimum 8 parties. Quatre groupes homogènes sont constitués dans lesquels se jouent quatre parties en système suisse. Les deux premiers joueurs de chaque groupe se rencontrent en quarts de finale en 2 manches gagnantes et avec un temps réduit à 20 minutes : P.O. Georget bat R. Gourdin (2-1), H. Bohbot bat Y. Hénon (2-0), J. Dol bat T. Bohbot (2-1) et J.F. Ramel bat G. Sauze (2-1). Les autres joueurs forment deux autres groupes et continuent en système suisse.
En demi-finales : P.O. georget bat J.F. Ramel (2-1) et J. Dol bat H. Bohbot (2-1). La finale est spectaculaire et est remportée 2 manches à 0 par P.O. Georget.
2002 (Argelès-sur-Mer, 12-13/09)
- DOL Jean
- ANGELINI Arlette
- CHABAUD Michel
- LEGRAIN Liliane
40 joueurs ont joué sept parties en système suisse. Demi-finales, Dol-Legrain (2-0) et Angelini-Chabaud (2-1). En finale, Jean Dol s'est imposé difficilement 2 manches à une.
2001 (Argelès-sur-Mer, 13-14/09)
- DEL Claude
- MASBOU Claude
- BACOT Pierrette
- DOL Jean
42 joueurs ont disputé 7 parties en système suisse. Claude Del est invaincu, Claude Masbou a une défaite et les deux autres demi-finalistes ont été désignés parmi les huit joueurs ayant deux défaites, grâce à leurs "points de départage" (dont le système de calcul montre ses limites, il ne faisait pas bon avoir joué contre un adversaire faible ses premiers matchs !) : Jean Dol et Pierrette Bacot. En demi-finales : Del bat Dol et Masbou bat Bacot. En finale, Claude Masbou doit abandonner son titre de 2000 à Claude Del.
2000 (Argelès-sur-Mer, 14-15/09)
- MASBOU Claude
- DOL Jean
- GEORGET Pierre-Olivier et FIGUERES Michèle
La fédération française ne souhaitant plus organiser la Coupe de France de partie libre, l'épreuve est recueillie par un passionné de "partie libre", Pierre-Olivier Georget, qui va l'organiser dans le cadre du festival des jeux d'Argelès-sur-Mer, qui se déroule chaque année mi-septembre.
40 joueurs ont disputé 7 parties au terme desquelles les quatre premiers se sont retrouvés en demi-finales : Masbou-Georget (2-1) et Dol-Figuères (2-0). En finale, Claude Masbou s'est imposé 2-1.
1999 (Avignon, 15-19/02)
- DOUTE Fabien
- GACHET Lionel
- LEGRAND Stéphane
- POLGE Jean
Le traditionnel Festival des Jeux de Cannes ayant été annulé, la Coupe de France a eu lieu à Avignon. 36 joueurs seulement ont disputé les 8 parties en système suisse. En demi-finales, Douté-Polge (2-0) et Legrand-Gachet (2-1). En finale, victoire facile de Fabien Douté (2-0).
1998 (Cannes, 23-27/02)
- CHINCHOLLE Thierry
- RIVALAN Emmanuel
- STRUBI Alexandre (Suisse)
- GOT Vincent
74 joueurs ont disputé 8 parties en système suisse. Les quatre joueurs avec 7 victoires et une défaite se retrouvent en demi-finales : Rivalan-Strubi (2-0) et Chincholle-Got (2-0). En finale, Chincholle bat Rivalan par 2-1.
1997 (Cannes, 24-28/02)
- COPPENS Didier
- BARTHOLDI Nicolas (Suisse)
- CONTROU Joan
- FUMERON Francis
68 joueurs ont disputé 8 parties en système suisse. Les quatre premiers ont terminé à 7-1. En demi-finales, Bartholdi-Fumeron (2-1) et Coppens-Controu (2-1). En finale, Coppens-Bartholdi (2-1), le champion de France a failli être suisse !
1996 (Cannes, 26/02-01/03)
- GEREAU Jean-Pierre
- CONTROU Joan
- LEPIN Andrée
- PERRIN Pierre-Antoine
70 joueurs ont disputé 8 parties en système suisse. En demi-finales, Gereau-Perrin (2-1) et Controu-Lepin (2-1). Finale Gereau-Controu (2-1). Les 2 premiers avaient terminé à 7 victoires et une défaite, les 2 autres étant ceux parmi les joueurs à 6-2 qui avaient les meilleurs points de départage.
1995 (Cannes, 14-17/02)
- IMBERT Eric
- DERVAL Vincent
- BERTHOD Alain et GUYADER Alain
60 joueurs et huit parties ramenées sur quatre jours.
Pour cette édition, le règlement de la partie libre a été entièrement réécrit. La Coupe de France se déroule selon une formule de jeu inspirée d'un système qui a fait ses preuves aux échecs depuis des années : le système suisse. Tous les joueurs disputent 8 parties. Retour à la victoire à 3 points, quel que soit le score et introduction de points de départage, calculés d'après les points de match marqués par les joueurs rencontrés, pour les joueurs ayant le même nombre de points de match. À l'issue du tournoi, les quatre premiers se rencontrent (1vs4 et 2vs3) en demi-finales puis finale, toutes deux en deux manches gagnantes. Les demi-finalistes perdants sont départagés d'après leur classement au tournoi initial. Retour également de la contestation, gratuite si le mot est valable, mais si le mot est faux son auteur perd 10 points en plus de son tour ! L'influence du Scrabble duplicate se fait toujours sentir. L'usage de la pendule devient la norme.
1994 (Cannes, 21-25/02)
- TREIBER Marc
- CHEVENON Jean-Yves
- CLEMENCEAU Anthony et DAUVILLIERS Laurent
72 joueurs malgré des horaires peu variés : la Coupe se déroule désormais tous les matins de 10h à midi. Dans le tableau final, le 32e à l'issue des trois phases initiales éliminant le premier remet sérieusement en question le mode d'appariement, mais au final, pour la première fois, le tenant garde son titre !
1993 (Cannes, 15-20/02)
- TREIBER Marc
- DERVAL Vincent
- DUPONT Françoise et DOUILLET Eric
60 joueurs seulement cette année. On peut y voir le résultat de l'étalement de la compétition qui passe de 5 à 6 jours et l'augmentation de l'inscription de 80 à 100 F (le prix des autres compétitions restant inchangé !). Au niveau du règlement, la nouveauté est la finale en deux manches gagnantes, remportée 2-0 par Marc Treiber.
1992 (Cannes, 17-21/02)
- RAMEL Jean-François
- COMBES Claire
- MAUCOTEL Jacques et BATTIN Michel
Retour à Cannes et à l'affluence avec 99 joueurs. Le palmarès d'outsiders à l'époque provoquera des commentaires peu amènes dans Scrabblerama sur l'influence de la "chance". Pourtant, fin 2007, Jean-François Ramel est en tête du classement Classique ! Evolutions du règlement : la partie est réputée terminée lorsque les deux joueurs ont signé la feuille de match. Si le nombre de lettres s'avère incorrect ou si un mot valable a été refusé par l'arbitre (les mots refusés doivent être mentionnés sur la feuille de match), et que l'on s'en aperçoit avant signatures, la partie est à rejouer !
1991 (Vichy, 25-29/02)
- LECLERE Vincent
- DERON Jean-François
- IMBERT Eric
- DOUILLET Eric
60 joueurs seulement. Ce tournoi remplace presque au pied levé le traditionnel Festival des Jeux de Cannes qui a été annulé cette année 1991 pour cause de guerre du Golfe. Les règles sont les mêmes règles qu'en 1990.
1990 (Cannes, 19-23/02)
- DUGUET Michel
- GRUCHOT Annie
- LACHAUD Jean-François
- DERON Jean-François
81 joueurs. Même formule de jeu qu'en 1989 sauf que, si quelqu'un s'aperçoit que l'arbitre a laissé passer un mot faux, la partie doit être rejouée (et ce, quels que soient les scores ou le fautif !) Les favoris atteignent le tableau final, mais l'élimination en 8e de Benjamin Hannuna par Franck Maniquant, lui-même éliminé en quarts par Michel Duguet montre clairement les limites du système d'élimination directe. De même, l'impossibilité de jouer des mots faux ou l'annulation des parties serrées (moins de 20 points d'écart) "lissent" le jeu et lui font perdre sa spécificité par rapport au Duplicate.
1989 (Cannes, 20-24/02)
- BATTIN Brigitte
- PUCHEAULT Michel
- GEREAU Jean-Pierre
- MANGIN Richard
Une nouvelle formule a été adoptée : trois phases successives avec des poules de trois joueurs dans lesquelles les joueurs marquent des points en fonction de la différence de score avec leur adversaire (supérieur à 150 : 5 points, entre 51 et 150 : 4 points, entre 21 et 50 : 3 points, entre 1 et 20 points "match nul" : 2 points, défaite : 1 point, forfait : 0 point). Chaque partie est arbitrée par le 3ème joueur de la poule, qui doit vérifier tous les mots joués. Si un mot est faux, le joueur reprend ses lettres et passe son tour ! À l'issue de ces trois phases (6 parties), les 32 premiers joueurs au cumul des points sont qualifiés pour le tableau final et sont appariés 1vs32, 2vs31 etc. Il se rencontrent ensuite en élimination directe sur une partie.
Cette édition regroupe cette année encore une centaine de joueurs.
1988 (Cannes, 8-12/02)
- MANIQUANT Franck
- VAN CAYZEELE Gérard
- EPINETTE Nicole
- DUGUET Michel
Environ une centaine de joueurs répartis en 16 poules de 6 ou 7 joueurs. Les horaires des parties de poules ne sont toujours pas fixés et les joueurs ont trois jours pour convenir d'un rendez-vous et jouer leur partie, ce qui pose parfois des problèmes d'emploi du temps ! Franck Maniquant bat Michel Duguet en demi-finale. Les deux finalistes sont isolés et la finale est commentée en direct pour le public. Un match est dorénavant considéré comme "nul" si la différence de scores n'excède pas 10 points. Tout mot faux non contesté est maintenant signalé par l'arbitre aux deux joueurs. La pénalité pour contestation erronée est ramenée à 5 points.
1987 (Cannes, 23-27/02)
- MANGIN Richard
- LORMANT Philippe
- COPPENS Didier
- DURAND Daniel
Environ 80 joueurs et même déroulement qu'en 1986. Le règlement de l'épreuve paraît dans l'Agenda officiel de la fédération française : un match est considéré comme nul si la différence de scores entre les deux joueurs n'excède pas 5 points, la contestation d'un mot valable coûte 10 points et retour malheureux de la règle (utilisée dans les premiers championnats) selon laquelle un joueur ayant placé un mot erroné ne pourra ensuite le contester s'il est complété par son adversaire (la formulation particulièrement maladroite de cette phrase, ouvrant la porte à de nombreux abus et interprétations, fera beaucoup parler d'elle !).
1986 (Cannes, 10-14/02)
- HANNUNA Benjamin
- KANKA Karel
- BATTIN Brigitte et SCHRAMM Lucette
Première édition de la "Coupe de France de partie libre" lors de ce premier festival des Jeux de Cannes, avec une dotation de 30 000 FF (env. 4500 €). Plus de 80 joueurs sont répartis en 16 poules de 5 ou 6 joueurs, suivant leur classement national duplicate. Chacun rencontre une fois les autres joueurs de sa poule : victoire 3 points, match nul 2 points, défaite 1 point, forfait 0. Les deux premiers de chaque poule se retrouvent en 16e de finales, puis éliminations directes sur une partie jusqu'à la finale. Pas d'informations sur le résultat du match pour la troisième place.
1978-1979 (finale à Paris, 24-25 mars 1979)
- GUNSETT Jacques
- BENOIT Dolly
- REIDEL André
- HOLDER Louis
420 joueurs ont participé aux éliminatoires régionales cette saison. Le vainqueur de cette édition ne jouait pas en Scrabble duplicate.
Une anecdote[1], la participation d'un joueur de 10 ans, Jean-François Lachaud, qui aurait joué l'anagramme non valable à l'époque de CULAIENT et INACTUEL et qui deviendra champion du monde duplicate en 1995.
Désertion et surtout manque de succès des meilleurs joueurs de Scrabble duplicate ? Absence de dotation ? Règlement inadapté ? Quoi qu'il en soit, ce Championnat de France sera le dernier sous cette forme et la fédération française mettra le Scrabble classique entre parenthèses pour sept ans. Elle se construira longtemps en opposition (voire dénigrement systématique) au Scrabble classique pour se consacrer exclusivement à la promotion du Scrabble duplicate.
1977-1978 (finale à Limoges, 20-21 mai 1978)
- MARESCHAL Alain
- SAINT-JEAN Claude
- CHARLEMAGNE Michel
- BRELLE Jean-Pierre
D'après Scrabblerama n°1 et 2, il s'agit du 3ème championnat de France de partie libre, qui a réuni une cinquantaine de joueurs (qualifiés dans les comités régionaux) à l'hôtel Jeanne d'Arc de Limoges. Six parties éliminatoires ont qualifié 6 joueurs, qui ont ensuite disputé entre eux 5 parties.
1976-1977 (finale à Paris, 29 mai 1977)
- Michel Pialat
- Claude Saint-Jean
- Michel Charlemagne
- Mme Bouxin
Plus de 1 000 joueurs ont participé à partir de novembre 1976 à des phases éliminatoires régionales constituées de trois parties : la première entre le 15 novembre et le 15 décembre 1976, la deuxième entre le 15 janvier et le 15 février 1977 et la troisième entre le 1er et le 30 mars 1977[2]. Ces parties ont été jouées entre des adversaires de même comité régional, mis en contact par la fédération, le plus souvent au domicile de l'un d'entre eux. À l'issue de cette phase, les vainqueurs se sont alors retrouvés en finales régionales qualifiant un ou plusieurs joueurs selon l'affluence.
La finale a regroupé 14 joueurs au PLM Saint-Jacques de Paris[3] le 29 mai 1977. Les joueurs ont disputé 8 parties limitées à 10 coups par joueur. À noter la participation d'Hippolyte Wouters (Belgique), l'inventeur de la formule Duplicate, qui terminera septième. L'épreuve était parrainée par le journal Le Figaro et richement dotée : 3 000 F, 2 000 F et 1 000 F aux trois premiers (soit environ 450, 300 et 150 €).
Le règlement appliqué était écrit par des joueurs de Scrabble duplicate qui y ont intégré des règles[4] censées diminuer le coefficient chance, mais qui en pratique aboutirent à un résultat inverse, voire inique :
- À l'issue d'un match étaient attribués des points de victoire à chacun des joueurs selon leur différence de scores : 10/10 de 0 à 6 points (match nul donc), 11/9 de 7 à 15 points, 12/8 de 15 à 30, 13/7 de 31 à 45, 14/6 de 46 à 60, 15/5 de 61 à 75, 16/4 de 76 à 90, 17/3 de 91 à 105, 18/2 de 105 à 130, 19/1 de 131 à 145, 20/0 de 146 à 160, 20/-1 de 161 à 175, 20/-2 de 176 à 200, 20/-3 pour plus de 200 points d'écart. Les matches de qualification se déroulant en deux manches gagnantes, il était donc possible d'être déclaré vainqueur avec une victoire et deux défaites !
- Lors de la phase finale, les parties étaient limitées à 10 coups par joueur : ainsi lors d'un match entre Charlemagne et Pialat[5], seules 77 lettres sur 102 ont été jouées. La fin de partie, dans laquelle le Scrabble classique devient un jeu à information complète, qui est donc la phase de jeu qui laisse le moins de part au hasard est tout bonnement occultée !
- Un joueur qui place un mot erroné non contesté ne pourra pas le contester si ce mot est complété par son adversaire. Le fait de placer, sciemment ou non, un mot faux pouvant par la suite faire perdre un tour à l'adversaire, fait bien évidemment partie du jeu. De plus, la formulation complété est ambiguë : lors du match cité plus haut, Charlemagne transforma CIME en CIMER et Pialat y ajoutera un A sans contestation possible quelques tours plus tard. Que serait-il advenu si le premier avait affirmé que CIMER était un nom commun et non un verbe ? Comment le vérifier puisque CIMER n'existe pas ?
- Le temps de jeu recommandé était de 30 à 45 minutes par joueur (contre 20 à 25 actuellement), ce qui est bien trop long.
- Il n'était possible de changer, en passant son tour, [qu']une, deux ou toutes ses lettres, ce qui est une aberration, en pratique, un joueur change le plus souvent 3, 4 ou 5 lettres afin d'améliorer son reliquat !
1975-1976 (finale à Paris, le 8 mai 1976)
- Marc Selis (Belgique)
- Odette Waille
- Michel Charlemagne
Le premier championnat de France de Scrabble classique a été organisé sur plusieurs mois en 1975-1976 par la Fédération française de Scrabble avec le soutien du Figaro, de la Miro Cie qui possédait à l'époque les droits du jeu Scrabble et de la librairie Larousse.
Après deux phases éliminatoires (les joueurs sont mis en contact par la fédération et se rencontrent à leur convenance), des finales régionales[6] ont eu lieu les 24 et 25 avril. Les 42 finalistes[7] sont :
- Région parisienne : Mmes Chantriaux, Lumbroso et de Luze, Mlle Gautier et MM. Barraux, Charlemagne, Desmoulins, Doucerain, Gelbart, Hirsh-Marne, Jouannet, Levart, Longin, Maquet, Pialat, Refuveille (sic), Selis et Zimmer.
- Normandie-Bretagne : Mmes Fernagut et de La Forge, MM. Mullier et Philippeaux.
- Île-de-France : Mme Aimelet, MM. Pons et Staszkiewicz.
- Centre : Mme Ajuste et MM. Arouze, Pouyanne et Ricour.
- Est : Mme et Mlle Waille et M. Dubois.
- Région lyonnaise : MM. Bohé et Lambret.
- Alpes : Mmes Ferrand-Tournier et Volle.
- Côte d’Azur : Mme Nicollet, MM. Bellot, Benatar, Decavel, Robinet et le docteur Latour.
Ils se sont retrouvés le 8 mai 1976 à 14h au club PLM Saint-Jacques de Paris.
Jean-Jacques Bloch, le chroniqueur du Figaro écrit[8] :
Un Belge champion de France
À 19 heures, les poules éliminatoires ne laissaient plus en présence que 6 concurrents : Mmes Refuveille de Paris et Waille de Forbach, MM. Marc Selis de Bruxelles (champion du monde [duplicate] 1974), Michel Charlemagne de Paris (champion du monde [duplicate] 1975), Jean-Michel Jouannet de Boulogne-sur-Seine, et Michel Bohé, un junior de Lyon âgé de 17 ans. Il fallut quatre heures pour départager ces concurrents.
Ce fut Marc Selis qui remporta le chèque de 3000 F et la coupe offerte par le Figaro, derrière lui, Mme Waille devançait Michel Charlemagne. Quant à la coupe junior, elle allait à Michel Bohe.
Ce championnat aura prouvé par son succès qu’ouvrir la compétition à un scrabble tel qu’on le pratique en famille était une bonne idée. Il aura, par ailleurs, mis en évidence, que même en parties libres la part de hasard est moins importante que la valeur des concurrents.
Pour mémoire, le premier championnat national de Scrabble (classique) francophone semble avoir eu lieu dix ans auparavant, en 1965 au Liban, à l'hôtel Carlton de Beyrouth. Patronné par le quotidien Le Jour, il fut remporté par Georges Antaki devant Noelle Nahas[9].
Notes et références
- Scrabblerama n°11, avril 1979
- Scrabble Magazine n°2, septembre 1976
- Scrabble Magazine n°4, septembre 1977
- ISBN 2-263-00170-0), p. 25-26 Le Scrabble, par Agnès Bauche (1977) (
- ibid., p. 24
- Le Figaro, 15/4/1976
- Le Figaro, 6 mai 1976, p. 27
- Le Figaro, 13 mai 1976, p. 26
- Le Jour (Beyrouth) du 5 décembre 1965, p. 12
Liens externes
Wikimedia Foundation. 2010.