- Cesair
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Cesair, dans la mythologie celtique irlandaise, est la première femme à vivre en Irlande durant cinquante jours avant le Déluge, qui va anéantir tout son peuple, à l’exception d’un seul homme, Fintan. Le sens de son nom est « averse », « grêle ».
Sommaire
Origines bibliques
Les clercs qui ont retranscrit cette légende de l’Irlande celtique l’ont fortement christianisée puisque Cesair (ou Cessair) s’inscrit dans une « généalogie biblique » : elle est la fille de Bith, un fils de Noé, la mère étant Birren. Quand Bith se voit refuser une place dans l’Arche de Noé avant le Déluge, Cesair prend le commandement d’une troupe de cinquante femmes, accompagnées de trois hommes : Bith, Fintan et Ladra. Ils embarquent pour une navigation de sept ans qui va les mener en Irlande.
La filiation avec Noé et le rapprochement avec la tradition biblique est un rajout tardif, dû aux clercs irlandais qui ont retranscrit le mythe au Moyen Âge.
Occupation de l’Irlande
Au terme de cette errance, ils débarquent en Irlande, en un lieu nommé Dún na mBarc (Bantry Bay dans le Comté de Cork), 2958 ou 2361 ans avant Jésus Christ, selon les sources.
Les trois hommes ont épousé toutes les femmes, dix-sept pour Fintan (dont Cesair), dix-sept pour Bith et seize pour Ladra. À la mort de ce dernier, ses veuves épousent les deux hommes restants et quand Bith meurt à son tour, Fintan devient le mari de toutes les femmes. Cesair meurt six jours avant le Déluge qui extermine tout son peuple, à l’exception de Fintan qui se transforme en saumon. Après de nombreuses transformations animales, il redevient un homme, pour raconter l’histoire du peuple de Cesair.
Une légende similaire substitue Banba des Tuatha Dé Danann à Cessair, dans ce peuplement mythique de l’Irlande par cinquante femmes et trois hommes. Ils débarquent deux cent quarante ans avant le déluge et meurent tous de la peste.
Articles connexes
Bibliographie
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, Paris, éditions Payot, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1957 aux PUF. Paul-Marie Duval distingue la mythologie gauloise celtique du syncrétisme dû à la civilisation gallo-romaine.
- Albert Grenier, Les Gaulois, Paris, Petite bibliothèque Payot, août 1994, 365 p. (ISBN 2-228-88838-9).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1970. Albert Grenier précise l’origine indo-européenne, décrit leur organisation sociale, leur culture et leur religion en faisant le lien avec les Celtes insulaires.
- Christian-J. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes, Bibliothèque scientifique Payot, Paris, 1997, (ISBN 2-228-89112-6).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux :
- Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986 (ISBN 2-85882-920-9) ;
- La Civilisation celtique, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1990 (ISBN 2-7373-0297-8) ;
- Les Fêtes celtiques, Rennes, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », avril 1995, 216 p. (ISBN 2-7373-1198-7).
Ouvrage consacré aux quatre grandes fêtes religieuses : Samain, Imbolc, Beltaine, Lugnasad.
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, Yoran embanner, Fouesnant, 2007 (ISBN 978-2-914855-37-0).
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » , Paris, 2000 (ISBN 2-7028-6261-6).
- Claude Sterckx, Mythologie du monde celte, Paris, Marabout, octobre 2009, 470 p. (ISBN 978-2-501-05410-2).
- Consulter aussi la Bibliographie sur la mythologie celtique et la Bibliographie sur la civilisation celtique.
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, Paris, éditions Payot, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
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