- Centre d'entrainement aux actions en zone urbaine
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Centre d'entraînement aux actions en zone urbaine
Le CENZUB est le Centre d'entraînement aux actions en Zone Urbaine de l'armée de Terre Française. C'est le colonel Leconte qui le commandait en 2005.
Sommaire
Principe
On estime que pratiquement 75% de la population mondiale résidera dans des zones urbaines d'ici 2010. Fort de cette estimation et de l'expérience des conflits des 20 dernières années (Somalie, Tchétchénie, Balkans, Irak, Côte d'Ivoire...) l'armée française a entrepris en 2004 la construction d'un centre interarmes d'instruction au combat en zones urbaines. L'objectif de ce centre est de permettre à des troupes (jusqu'à 250 hommes) provenant de toutes les armes, de s'entraîner de façon réaliste et intégrée au combat dans les villes et villages. Ce centre d'entraînement est situé dans le camp de Sissonne, dans le département de l'Aisne.
Historique du CENZUB
- Années 1990 : réflexion sur le nécessité de la création d'un tel camp au sein de l'armée de Terre suite à l'engagement de la France dans le conflit des Balkans
- 1999 : décision de la création d'un centre d'entraînement unifié pour l'armée de Terre
- 2003 : choix du camp de Sissonne pour accueillir cette structure
- 2004 : début de la création du CENZUB, de l'agrandissement du village de combat existant
- 2006 (septembre) : ouverture du CENZUB avec passage de la première compagnie au centre (une compagnie du 1er régiment de chasseurs parachutistes)
- début 2008 : début de la création de la ville de Jeoffrecourt, ouverture des champs de tirs "urbains"
- 2012 : livraison de Jeoffrecourt
- 2015 : fin des travaux initiaux du CENZUB qui sera pleinement opérationnel
Moyens
- le MASTTAC (Module d'acquisition des savoir-faire techniques et tactiques)
C'est une rue où les maisons ont été construites sans toits. En lieu et place, des passerelles permettent aux instructeurs de se déplacer au-dessus des élèves afin d'apporter les corrections en temps réel et en ayant une bonne vision d'ensemble
- le Village de Beausejour
Le village de Beausejour est constitué de 63 maisons, toutes différentes, de nombreux obstacles (barrières, barricades, gravats), de différents types de rues (larges, étroites, en S ou dégagées). Il a un objectif principal d'instruction. Il se compose de différents modules :
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- le village en lui-même
- une zone de bidonville dans laquelle il est impossible d'entrer avec des véhicules
- un camping formé de caravanes
- une rue créée à partir de conteneur 20 pieds pour réviser les savoir-faire
- un hameau défensif destiné à présenter les différentes façon de "durcir" un bâtiment (installation de sacs de sables dans les étages, piégeage, etc.)
- le dépôt de munitions
C'est un ancien dépôt qui sert notamment aux restitutions des savoir-faire tactiques (progressions en unité constituée)
- le quartier des Thuillots
C'est un ancien quartier militaire situé dans le camp, encore partiellement occupé, permettant de simuler les abords d'un village (bois, route, champs, voie ferrée) et la prise de plusieurs grosses bâtisses.
- le Village de Jeoffrecourt
Encore en construction, le village de Jeoffrecourt représentera une ville de 5000 habitants, avec des bâtiments hauts, des zones commerciales... Il permettra d'engager simultanément des moyens humains, de cavalerie, d'artillerie, de génie et même des moyens aériens. Il a un objectif principal d'entraînement et de restitution.
- Champ de tir a balles réelles
Ce champ de tir permettra d'utiliser de vraies munitions dans un environnement urbain pour rendre l'entraînement encore plus réaliste.
- FORAD (FORce ADverse)
105 militaires (dont deux femmes) jouent le rôle d'opposants ou de civils pour plus de réalisme. Ils sont structurés sous forme d'une compagnie interarmes avec deux sections d'infanterie sur VAB ou camionnette, d'un peloton de chars sur Char AMX-30 et d'une section de génie équipée de MPG et d'EBG. Cette unité est à même de jouer, selon le scénario, le rôle d'une unité combattante régulière, d'une milice, ou de réfugiés civils.
Déroulement d'un séjour
Le séjour au CENZUB est prévue pour un "S-GTIA" (sous-groupement tactique interarmes) correspondant à une compagnie d'infanterie renforcée d'un peloton de chars, d'une section du génie ainsi que d'autres éléments, le cas échéant (maîtres-chiens, patrouille d'hélicoptères, patrouille de chasse).
Coûts
Le coût de fabrication du CENZUB est estime a 80 millions d'euros. Ces coûts prennent en compte la construction des trois sites, mais aussi la dépollution et la préparation du site, ainsi que la construction des différents bâtiments de commandement et de soutien.
Pour des raisons de financières et technologiques, l'instrumentation du site (permettant de simuler plus efficacement les tirs, de déterminer les dégâts, mais aussi de reconstituer les combats devants leurs acteurs pour analyse) a été repoussée en 2015.Liens externes
Sources
- DSI, numéro 21, décembre 2006
- Képi blanc et Division de communication de la Légion étrangère
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