- Centre Hospitalier Le Mans
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Centre hospitalier du Mans
Sommaire
Présentation
Le CH du Mans est un centre hospitalier français, principal centre hospitalier de l'agglomération mancelle. Il dispose de 1832 lits. Il rassemble environ 360 personnels spécialisés et 3400 personnels non médicaux. Situé au nord-ouest de la ville, il est commode pour les patients venant du nord de l'agglomération (Alençon) ou de l'ouest (Laval), moins pour les résidents du sud, à qui des pôles annexes sont ouverts. Il s'est muni depuis longtemps d'un héliport, afin de permettre un déplacement plus rapide dans l'agglomération et vers les villes alentours.
Historique
L'ancien hôpital général de la ville avait ouvert en 1662 et s'étendait sur 6 hectares entre la rive gauche de la Sarthe et le couvent de la visitation. Dès le XIIème siècle et sous la domination Plantagenêt, la ville se dote de l'Hôpital-Dieu de Coëffort, sorte de dispensaire pour les pélerins et les malheureux. En charge jusqu'en 1646, il faudra donc quelques années avant la création de l'hôpital général. Bien avant, 4 hospices étaient en charge dans la ville. L'Hospice du Saint Sépulcre, situé près de l'Abbaye Saint Julien du Pré (actuelle église du Pré). Il a été bâti au VIème siècle par l'évêque du Mans de l'époque: Saint Innocent, pour accueillir et secourir les pèlerins. Ces derniers venaient faire leurs dévotions sur les reliques des premiers évêques du Mans et apôtres du Maine qui étaient inhumés dans le cimetière, aujourd'hui disparu. L'Hospice de Coulaines, fondé au IXème siècle par Saint-Aldric, 23ème évêque du Mans, était situé dans le faubourg de Coulaines et recevait des infirmes, des mendiants et des malades. L'Hospice des Ardents, fondé au Xème siècle par l'évêque Avesgaud, se situait tout près de l’actuelle cathédrale, à l'angle de la place du cloître Saint Julien et de la Grande Rue. Il était destiné à recevoir les nombreux malades atteints du mal des ardents, amenant souvent à de violentes et graves gangrènes. La léproserie Saint Lazare, située faubourg Saint Gilles, tiut proche de l'actuelle avenue de la libération, avait été fondée au XIème siècle et recevait des sujets atteints de la lèpre (anciennement appelée mezélerie).
L'hôpital dit "général" subsistera jusqu'au XIXème siècle où il finira par être remplacé le 22 Avril 1888. L'ancien hôpital accueillait environ 700 personnes de toutes sortes, des malades incurables, aux "fous", en passant par les prostituées de la rue des minimes qui y finissaient enfermées. Mais les bâtiments deviennent à la longue trop vétustes, sales et exigus. Anselme Rubillard, alors maire du Mans décide de vendre le terrain occupé par cet hôpital à très bon prix, pour permettre une installation plus spatieuse un peu plus loin. Il réussit à le revendre à la compagnie des tranways du Mans, qui transformera la place de 6 hectares en gare de tramways à vapeur. Le maire réussi à obtenir une les 16 hectares de la closerie de Monthéard, sur la route de Laval pour une installation bien plus grande. A l'époque cette partie est très éloignée de la ville centre et constitue un petit coin de vert aux portes de la ville. L'exil sanitaire a été bien redouté par les patients et les habitants, mais ce sera finalement une réussite, preuve en est, la multitude de promeneurs qui viendront profiter du cadre hospitalier tous les dimanches, à la fin du XIXème siècle. L'inauguration de l'actuel hôpital sera ainsi faite le 12 Juillet 1891. Le bâtiment a souvent été pris pour la limite nord ouest de la ville. Il aura fallu attendre les années 1950 pour que la ville vienne vraiment jusqu'à lui.
XX ème siècle
De 1891 à 1939, l’hôpital se dote de nouvelles structures et moyens médicaux : création d’un laboratoire de bactériologie en 1894, ouverture d’un service de chirurgie infantile en 1904, d’un service de radiologie en 1919, installation de l’éclairage dans l’ensemble de l’établissement en 1922. Chaque médecin ou chirurgien reçoit dès lors une indemnité annuelle. Dès 1901, l’hôpital autorise les médecins et chirurgiens à recevoir des honoraires pour les soins donnés aux malades des quartiers payants. La création d’une école préparant au diplôme d’infirmière d’Etat est décidée en 1929. Dix ans plus tard, en 1939, le pavillon Sergent, d’une capacité d’accueil de 222 lits, voit le jour afin de faire face au recrutement des malades venant de tout le département. Ce bâtiment abrite alors les services de chirurgie générale et infantile mais aussi des services de spécialité (ORL, ophtalmologie, stomatologie), le service de radiologie et le laboratoire. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, l’hôpital du Mans devient un hôpital militaire. Sous l’occupation, les Allemands prennent possession de nombreux lits pour leurs propres besoins. Puis, à la libération, les soldats américains s’y installent et libèrent ensuite progressivement les salles dont ils n’ont plus besoin. De 1945 à 1965, l’hôpital subit une période de transformations et de réaménagements successifs et s’humanise en supprimant notamment les chambres communes. En 20 ans, le Centre Hospitalier du Mans augmente sa capacité pour faire face aux besoins de la population au début et fin de vie. Une nouvelle maternité est inaugurée en 1954, équipée de 68 lits et dispose également d’un service de prématurés de 20 puis 57 lits. En 1960, la pédiatrie est agrandie. En gériatrie, 161 lits sont créés en 1961 puis 94 en 1964. La décision est prise en 1970 d’installer sur le site d’Allonnes un ensemble pour personnes âgées de 420 lits. En 1974, 180 lits sont réalisés puis 240 en 1977. Cet ensemble constitue le Centre de Gériatrie de Charles Drouet. Durant cette période, de nouvelles réalisations sont également menées : construction d’un laboratoire, d’une pharmacie et d’une école d’infirmières, extension de la maternité et réalisation du pavillon Reilly avec 90 lits de médecine. Afin d’accroître la qualité de l’hospitalisation et d’offrir un plateau technique diversifié, le Conseil d’Administration prend la décision le 29 juin 1977 de construire un hôpital neuf de 600 à 800 lits sur le site de l’hôpital, route de Laval. La bibliothèque médicale AF Lemanissier(BML), située au rez-de-chaussée du bâtiment Reilly du Centre Hospitalier du Mans, a été créée par le Dr AF Lemanissier en 1975. Celui-ci est également le créateur d'un des premiers service de réanimation médicale en France. Elle occupe une surface de 750 m2 utilisés pour une salle de lecture, trois salles d'archives. La BML est connue pour son répertoire actualisé des recommandations pour la pratique clinique française ou lignes directrices.
Les années 1980 à 2000
L’hôpital Fontenoy, à vocation chirurgicale, voit ainsi le jour en 1983. Ce bâtiment, d’un potentiel de 552 lits, est composé de l’ensemble du secteur chirurgical, d’un secteur de médecine et de spécialités médicales, de trois services de réanimation et de lits d’urgences. Il dispose également d’un plateau technique conséquent : un département d’imagerie médicale comprenant notamment 12 salles de radiologie conventionnelle, un bloc opératoire de 12 salles, un ensemble d’urgences médico-chirurgicales et une stérilisation centrale. Depuis, l’hôpital n’a eu de cesse de se moderniser. Ainsi, en 1986, un complexe de néphrologie dialyse est relié au pavillon Reilly. Le pavillon « Léonard de Vinci », d’une capacité de 120 lits de moyens et longs séjours ouvre en 1989. La maternité évolue de 1987 à 1990 pour s’adapter aux besoins d’une maternité moderne et un centre de transfusion sanguine, plus fonctionnel, ouvre en 1989. Un hôpital pédiatrique, d’une capacité de 58 lits, composé d’un service de réanimation infantile, d’une unité de prématurés de 20 lits et d’un service d’urgences pédiatrique, ouvre le 9 avril 1993. L’hôpital renforce également son plateau technique radiologique en se dotant de nouveaux appareils : un premier IRM (appareil d’imagerie par résonance magnétique) en 1991 puis un second en 2000 et enfin un TEP (Tomographe à Emission de Positons) en 2001.
XXI ème siècle
En janvier 2001, le bâtiment Claude Monet est inauguré, remplaçant ainsi le pavillon Sergent. Ce nouveau bâtiment regroupe les spécialités médicales : hépato-gastro-entérologie, rhumatologie, maladies respiratoires. La chirurgie ambulatoire au sein de ce bâtiment fut ouverte en novembre 2003.
La construction d’un hôpital femme-mère-enfant s'achève en 2009 permettant le redimensionnement de la maternité, de la chirurgie pédiatrique, des urgences pédiatriques, de la réanimation pédiatrique et de la néonatalogie. Il comprend 165 lits. Le bloc obstétrical compte 11 salles de travail et le bloc opératoire 6 salles.
Le bâtiment Alzheimer "Pablo Picasso" est achevé à l'automne 2008. Il est adapté pour recevoir de patients atteints de maladie d'Alzheimer.
Spécificités techniques
En 2005 le Centre Hosptalier du Mans comprenait:
1702 lits et places dont médecine 699, chirurgie 261, gynécologie-obstétrique 80, moyen séjour 89, long séjour 569 Hémodialyse 19, MPR 14.
56 329 entrées en hospitalisation (dont 511 801 journées d'hospitalisation), 322 887 consultants externes aux services de soins et médico-techniques, 62 117 passages aux urgences, 15 123 interventions chirurgicales, 3413 naissances.
Le personnel:
386 médecins (dont 179 praticiens hospitaliers plein temps et 84 internes), 3631 agents hospitaliers (dont 2578 soignants).
Les finances:
268 millions € de dépenses d’exploitation, 17,7 millions € d'investissement.
La plateau technique:
19 salles de radiologie (dont une salle de vasculaire interventionnel) et d’échographie 17, 2 scanners, avec 202 755 actes Z, 2 IRM en GIE dont 1 implantée à la clinique du Pré avec 5442 actes, 1 tomographe à Emission de Positons en GIE, 2 Caméras à scintillations, 18 Salles d’opérations (en 3 blocs au Fontenoy, à la maternité et bloc ambulatoire dans le bâtiment Claude Monet) avec 28 764 actes CCAM, les laboratoires avec 2 378 917 actes B, 1 ostéodensitomètre.
Les spécialités sont regroupées en pôles d'activité:Pôle Qualité-Gestion des Risques Pôle des Activités Cliniques Transversales d'Education et de Support (PACTES) comprenant la prise en charge de la douleur, des addictologies, la rééducation fonctionnelle, la nutrition, la stomatothérapie, le social, l'urgence psychiatrique et l'aumônerie, Pôle Urgences - Réanimations - Anesthésie (URA), Pôle chirurgie adulte, Pôle neurologie - cardiologie, Pôle des spécialités médicales, Pôle médecine interne, dermatologie, hématologie, oncologie, vénérologie, VIH (MIDHOV), Pôle du métabolisme, Pôle Femme Mère Enfant (FME), Pôle de médecine polyvalente, Pôle de gériatrie, Pôle imagerie médicale, Pôle gestion des produits de soins, Pôle biologie et pathologie.
Liens internes
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Liens externes
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