- Catastrophe de Buncefield (11 décembre 2005)
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Catastrophe de Buncefield
La Catastrophe de Buncefield est une série de trois explosions survenues tôt le matin du 11 décembre 2005 au terminal pétrolier (dépôt de carburant) de Buncefield, près de Hemel Hempstead à une quarantaine de kilomètres au nord de Londres en Grande-Bretagne.
Ces explosions ont déclenché un incendie très important, "peut-être le plus important de ce type en Europe en temps de paix" estimait le chef des pompiers du Hertfordshire, Roy Wilsher.
Sommaire
La catastrophe
Le 11 décembre, entre 6 heures et 6 h 30 du matin (heure locale et UTC), trois explosions sont survenues dans le dépôt de carburant de Buncefield. Ce dépôt est géré conjointement par Total et Texaco, où se trouvent également Shell et BP.
Faisant voler en éclats les fenêtres des bâtiments voisins, plusieurs incendies très importants ont suivi. Des flammes s'élevaient dans le ciel, obscurci par un épais nuage de fumée. Les déflagrations ont été si puissantes qu'elles ont été ressenties dans toute une partie de Londres et de sa banlieue.
Pour maîtriser l'incendie, 180 sapeurs-pompiers du Hertfordshire appartenant à 16 brigades ont été mobilisés. L'incendie a été déclaré maîtrisé le 13 décembre (seules quelques flaques de pétrole sur le sol restaient à éteindre), après avoir déversé plus de 15 millions de litres d'eau et environ 250 000 litres d'émulseur.
Causes
Certains habitants ont dit avoir entendu un avion voler à basse altitude juste avant la première déflagration. Mais dans un communiqué, la police assure que rien ne suggère qu'un avion ait été impliqué. Selon elle, l'origine de la catastrophe est accidentelle, une enquête sera ouverte pour en déterminer précisément les causes.
Une équipe d'investigation de l'UK HSE et de L'EA mène l'enquête. Des informations sont publiées sur le site : http://www.buncefieldinvestigation.gov.uk/
Les premières investigations montrent (en particulier la video surveillance du site et des sites voisins) qu'il y a eu un phénomène dit d'UVCE (Unconfined Vapour Cloud Explosion). Il semble qu'il y ait eu une fuite dans l'une des cuvettes, le produit (on ne sait pas encore lequel) s'est évaporé et a généré la formation d'un nuage (mélange air - hydrocarbures), ce nuage a dérivé hors de la cuvette, a atteint une source d'inflammation (on ne sait pas encore quoi) et a explosé. La suite, ce sont des incendies de bacs et de cuvettes.
Conséquences
Au total, quarante-trois personnes ont été blessées suite à la catastrophe, dont deux dans un état grave. Au regard de l'importance de la catastrophe, le bilan humain est "miraculeux" selon le chef de la police locale, Frank Whiteley.
Environ 2 000 personnes habitant à proximité ont été évacuées peu après la catastrophe, de peur de nouvelles détonations. Mais certaines ont regagné leur domicile dès le dimanche soir.
L'impact écologique est jugé peu important. "Il y a eu des niveaux élevés de pollution sur de courtes périodes de temps, mais toutes ont été en dessous des standards de qualité de l'air", a déclaré Michael Clark, responsable scientifique de l'Agence britannique de santé publique (HPA). Le nuage de fumée serait constitué en majorité de particules de carbone, mais des relevés sont en cours pour déterminer précisément sa composition. Se diluant progressivement dans l'air, le nuage du fumée est passé à haute altitude au-dessus de la France (en Bretagne et en Normandie) le 13 décembre. Il est prévu qu'il atteigne également l'Espagne.
Selon les autorités, bien que le site soit la cinquième plus importante réserve de pétrole de l'Angleterre (il contenait 150 000 tonnes de carburants soit 5% des besoins du pays) sur les 50 existantes et approvisionnait une grande partie du sud-est de l'Angleterre, dont les aéroports de Luton et Heathrow, aucune pénurie d'essence n'est prévue.
Concernant les conséquences financières, Total et Texaco estime que le nettoyage du site coûtera entre 7,5 et 10 millions d'euros. A cela doit s'ajouter 37 millions d'euros pour la reconstruction. La valeur du carburant partie en fumée doit dépasser les 52 millions d'euros. Plusieurs centaines d'entreprises se trouvant dans la zone industrielle de Maylands à Hemel Hempstead ont annoncé avoir subi des dommages. Par exemple, Scottish and Newcastle a déclaré avoir perdu pour 15 millions d'euros en vins et spiritueux après que son entrepôt eût été endommagé par la catastrophe.
Voir aussi
Catégories : Catastrophe industrielle en Europe | Incendie | 2005 au Royaume-Uni
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