- Canon antiaérien
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Les canons antiaériens sont des armes à feu de moyen ou gros calibre qui ont été créés pour défendre l'infanterie et les blindés (chars d'assaut, transports de troupes…) des attaques aériennes (avions et hélicoptères) : leur histoire est donc liée à l'histoire de l'aviation militaire et le premier élément de la lutte antiaérienne.
Sommaire
Description
Les canons antiaériens depuis le milieu de la guerre froide ont en général un calibre très petit (<30 mm), ce qui leur permet d'utiliser des obus plus légers, avec une cadence de tir bien plus élevé que les obus classiques du fait que leurs projectiles n'atteignent pas tous leur cible et que les avions et hélicoptères volent vite.
Ils sont installés sur un support fixe (bases militaires, villes importantes…) ou mobile (transports de troupes, navires de guerre…) inclinable à presque 90° (verticalement) qui peut tourner sur lui-même.
Histoire
En 1870, au cours du siège de Paris, des ballons montés, avec nacelle, ont été utilisés pour transporter le courrier civil ou militaire, des passagers et des pigeons voyageurs. Sollicité pour trouver une riposte, l'industriel allemand Krupp construisit plusieurs mousquets anti-ballons. Ce furent les premiers canons antiaériens.
C'est durant la Première Guerre mondiale, qu'eurent lieu les premiers combats aériens. Parallèlement aux chasseurs, furent développés des avions dont le rôle était de « bombarder » les tranchées ennemies (en fait, au tout début, il ne s'agissait pas de bombardement tel que nous le concevons actuellement: les pilotes lançaient des briques, des grenades, des pierres… voire des boites de corned-beef à la main de leur avion). Les poilus durent donc apprendre à se défendre contre ces « bombardiers ».
Ce n'est que lors de la Seconde Guerre mondiale que les canons antiaériens furent réellement utilisés. Il furent très utiles aux britanniques pendant le Blitz, couplés avec leur système radar. Les allemands utilisaient aussi les canons de Flak 88 et 38 mm, mais malgré de lourdes pertes infligé aux bombardiers alliés, ils ne purent que ralentir le rouleau compresseur du Royal Air Force Bomber Command et de l'USAAF(United States Army Air Force). On utilisa des pièces d'artillerie de tout calibre allant jusqu'à 128 mm.
Au XXIe siècle, il est quasi-impossible d'abattre un chasseur moderne ou un bombardier stratégique avec un canon antiaérien du fait des vitesses importantes ou des altitudes. La vitesse de pointage en direction (azimut) et de l’élévation du canon a été accélérée par des systèmes électro-pneumatiques parfois télécommandés par un radar de tir à la place des manivelles (et de la recopie des données des APT) de la Seconde Guerre mondiale mais elle reste insuffisante. Les canons antiaériens restent toutefois efficaces contre les avions volant à très basse altitude (strafing) et les hélicoptères.
Durant la guerre du Viêt Nam, et plus récemment en Irak, les Américains ont perdu un nombre non négligeable d'aéronefs abattus par les tirs groupés d'infanterie (fusils et mitrailleuses légères). La méthode qui consiste à tirer en l'air et créer une boule de « ferraille », bien que d’un rendement douteux, oblige les aviateurs à éviter ces zones, même à risques limités.
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M163 VADS mis en service à la fin des années 1960 par les États-Unis, il équipé d'un canon multitubes de 20 mm.
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Son contemporain soviétique, le ZSU-23-4 qui a fait des ravages en Indochine et dans les guerres du Proche-Orient.
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Monotube français de 30 mm (HSS est l'abréviation de Hybrid System Simulation) marque Hispano-Suiza.
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Canon de 40 mm Bofors avec tracteur GMC
Articles connexes
Lien externe
- La guerre 1914 1918 en Alsace - Bataille du Linge en 1915 - 63ème Régiment d'Artillerie Anti Aérienne Poste 1/2 fixe 96
- (fr) [PDF] Les armements de défense anti-aérienne par canons et armes automatiques, ingénieurs généraux René Lesavre et Michel de Launet, Centre des hautes études de l’armement, 2007
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