Caligraphie chinoise

Caligraphie chinoise

Calligraphie extrême-orientale

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Bibliographie

La calligraphie extrême-orientale, c. trad. : 書法 ; py: shūfǎ ; litt. : « méthode, art de l'écriture » ; en japonais shodō (書道? voie de l'écriture), désigne l'ensemble des calligraphies (écriture à la main) des caractères chinois. On peut traiter des différents styles historiques majeurs, de la pratique de la calligraphie, dont les buts sont la maîtrise et la ressemblance au modèle, et de l'art calligraphique, qui a pour visées l'expression de sentiments et la création par des effets visuels.

Sommaire

Éléments techniques

La calligraphie extrême-orientale s'est forgée suivant les outils de base que sont l'encre, la pierre à encre, le pinceau, la surface-support (bambou et soie, puis papier).

Les contraintes techniques et le passage du temps ont produit différentes évolutions et styles calligraphiques majeurs : Oracle (c. simp. : 甲骨文 ; py: Jiǎgǔwén), Bronze (c. simp. : 金文 ; py: Jīnwén), Sceau (c. simp. : 篆文 ; py: Zhuànwén (Grand Sceau (c. simp. : 大篆 ; py: Dàzhuàn puis unifiés en Petit Sceau (c. simp. : 小篆 ; py: Xiǎozhuàn)), Scribe (c. simp. : 隸書 ; py: Lìshū), Régulier (c. simp. : 楷書 ; py: Kǎishū), Semi-Cursif (c. simp. : 行書 ; py: Xíngshū), et Cursif (c. simp. : 草書 ; py: Cǎoshū). Les traces de ces « différents styles historiques » sont plus ou moins bien conservées selon les époques et les supports employés alors ; le papier et l'encre résistant mal au temps.
Ainsi, bien que l'écriture de ces caractères semble toujours s'être faite d'abord à l'encre, l'époque des inventions remontant à la chine archaïque (pré-impériale) et principalement connues par les gravures de caractères sur carapaces de tortues, c'est le style Oracle (p:Jiǎgǔwén), et les Vases rituels de bronzes gravés de caractères, c'est le style Bronze (p:Jīnwén).

L'époque des grandes innovations englobe les dynasties Qin (-221;-206) et Han (-206;+220). L'époque des premiers empires est surtout connue par les gravures sur stèles, c'est le style Petit Sceau (p:Xiǎozhuàn) et par quelques soieries. Les styles postérieurs (époque médiévale chinoise) ayant laissés de nombreuses stèles ainsi que de nombreux papiers et soieries témoignant des styles Scribe (p:Lìshū), Régulier (p:Kǎishū), Semi-Cursif (p:Xíngshū), et Cursif (p:Cǎoshū). La clarté des styles Scribe, puis Régulier, les a destinés aux usages officiels, tandis que les rapides et efficaces styles Semi-Cursif et Cursif étaient employés pour les usages privés ou pour des jeux artistiques. Aussi, à la fin des Han (+220) les styles calligraphiques majeurs étaient déjà établis, sauf le Régulier, plus tardif. La pratique calligraphique se concentre dès lors sur ces styles majeurs, tandis que les artistes se donnaient plus de liberté.

Suit l'époque de la diffusion de ces pratiques d'écritures aux régions limitrophes que représentaient le nord de la Chine, la proto-Corée, les Oasis du Tarim lors des 500 premières années de l'ère chrétienne. Suivirent le Japon médiéval montant, les peuples de Mandchourie, ceux des steppes, ceux du plateau tibétain (vers 640) et ceux du Vietnam qui acquirent un usage au moins temporaire des caractères chinois et de la pratique calligraphique. Sortent ici du lot les pratiques variantes japonaises et coréennes encore vivantes aujourd'hui.

L'on peut ensuite distinguer lapratique calligraphique mettant l'accent sur la maitrise, la solidité des traits, l'élégance de l'ensemble avec de grand maitres tel Yan Zhenqing, et l'Art calligraphique mettant de plus en plus l'accent sur la création, elle doit surprendre et est souvent le cœur d'un ensemble décoré. La calligraphie est également souvent employée comme accompagnement des peintures chinoises, qui est un autre art séparé.

Instruments du calligraphe

Sceau chinois et sa réserve d'encre.

Le papier, l'encre noire, le pinceau calligraphique, et la pierre à encre sont les instrument essentiels pour la pratique de la calligraphie extrême-orientale. Ces instrument sont connu sous le nom de Quatre trésors du studio (c. trad. : 文房四寶 ; c. simp. : 文房四宝) en Chine, et comme les Quatre compagnons du studio (문방사우 / 文房四友) en Corée ; pour plus de clarté, il est coutume de dire Quatre trésors du lettré. Le dessous de table en feutre noir, le presse papier, le porte pinceaux, le sceau et sa pâte à encre, entre autres, accompagnent cette liste d'instruments.

Papier

En Chine, le  (zh) (c. trad. : 宣紙), spécialité de la province de l'Anhui, est le papier favori, fait à partir du Tartar wingceltis (Pteroceltis tartarianovii) ainsi qu'avec d'autres matériaux que sont la paille du riz, le mûrier à papier (Broussonetia papyrifera), le bambou, le chanvre, etc.

Au Japon, le washi est fait à partir de kozo (mûrier à papier), Ganpi (Wikstroemia sikokiana), et mitsumata (Edgeworthia papyrifera), ainsi qu'avec du bamboo, chanvre, et blé.

L'encre : le bâtonnet et la pierre à encre

Le bâtonnet d'encre

L'encre de chine est faite à partir de suie noire et d'un liant, afin d'être transformée en bâtonnet solide, qui doit être usé sur la pierre à encre légèrement imbibée d'eau. Le bâtonnet, tenu à la verticale, est frotté circulairement jusqu'à obtention de la bonne densité. Les encres liquides prêtes à l'emploi sont déconseillées : elles empêchent le débutant de comprendre la nature de la calligraphie et leurs ingrédients ne sont pas de la qualité nécessaire à la fixation de l'œuvre pendant le marouflage.

La pierre à encre

La pierre à encre est communément faite en une espèce de schiste. De couleur le plus souvent noire, elle sert à la fois de récipient pour l'eau, de râpe pour le bâtonnet d'encre, de surface permettant de lisser et réorganiser les poils du pinceau et finalement de récipient pour l'encre liquide ainsi produite. Il existe un nombre très large de sortes de pierres, certaines peuvent atteindre des prix considérables.

Pinceau

Le pinceau chinois/japonais est un outil d'écriture très particulier, qui préfigure le stylo : seule sa pointe est utilisée alors que l'arrière de la touffe sert de réservoir. Tous les poils d'animaux sans exception servent ou ont servi à fabriquer cette touffe, dont la flexibilité permet des mouvements extrêmement libres, d'où la richesse calligraphique.

L'utilisation de pinceaux synthétiques contenant de l'encre permet seulement de pratiquer lorsqu'on est loin de sa table de travail.

Voir aussi

Liens internes

Bibliographie

  • Lucien X. Polastron, Calligraphie chinoise, initiation, Fleurus, 1995, (ISBN 2215021543)
  • Lucien X. Polastron, Calligraphie chinoise en trois styles, Dessain et Tolra, 2004, (ISBN 2047200881)
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