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Comité Lapin Interprofessionnel pour la Promotion des Produits
Le Comité Lapin Interprofessionnel pour la Promotion des Produits (CLIPP) est une interprofession regroupant les différents acteurs intervenant dans la production du lapin.
Logo de Comité Lapin Interprofessionnel pour la Promotion des ProduitCréation 1989 Forme juridique association Siège social Paris
FranceDirection Jean-Pierre CAVELIER , Pdg Activité(s) Consommation Produit(s) lapin Effectif 4 000 producteurs Site Web http://www.lapin.fr/A-propos-du-CLIPP modifier Sommaire
Présentation du CLIPP
Créé en 1989, sous forme d’association, par des membres de la filière soucieux de la qualité de leur produit et souhaitant s’engager dans une action commune pour la promotion de la cuniculture et de la marque générique " Lapin de France ", le CLIPP est devenu une interprofession reconnue par les pouvoirs publics en 1999.
Le CLIPP est composé de 4 collèges, représentant les différents acteurs intervenant dans la production :
- les sélectionneurs et les fournisseurs d’équipement : SYSELAF (Syndicat des Sélectionneurs de Lapins Français) et ANFEC (Association Nationale des Fournisseurs d’Equipements Cunicoles)
- les producteurs : FENALAP (Fédération Nationale des groupements de producteurs de Lapins), CFA (Confédération Française de l’Aviculture) et Confédération Paysanne
- les fabricants d’aliments : SNIA (Syndicat National des Industriels de la Nutrition Animale) et COOP de France Nutrition Animale.
- les abatteurs et transformateurs : FIA (Fédération des Industries Avicoles) et CNADEV (Comité National des Abattoirs et ateliers de découpe de volailles-lapins et chevreaux).
Les missions du CLIPP sont :
- Trouver des solutions afin de faire face aux difficultés rencontrées dans un contexte économique et sanitaire fragile - Défendre et valoriser la production et la filière auprès des consommateurs et des distributeurs
Caractéristiques de la filière cunicole en France
L’élevage du lapin est issu d’une longue tradition. Chassé de l’Antiquité au Moyen Age, puis domestiqué avec l’apparition des clapiers, son élevage artisanal va se répandre dans toute la France avec une consommation familiale. Ce n’est qu’à partir des années 1970, avec l’urbanisation et les nouveaux modes de consommation, que cette activité se professionnalise.
La filière compte aujourd’hui 4 000 producteurs. Avec 80 000 tonnes de viande produite chaque année, la France est le 3ème producteur européen . La principale région productrice est celle du Grand Ouest avec 67 % de la production.
La filière représente 10 000 emplois directs et indirects avec une très large représentation féminine puisque 42% des éleveurs sont des femmes. Pour apprécier le marché cunicole dans sa totalité, il faut également tenir compte des petits abattoirs locaux et de l’abattage à la ferme qui pèsent encore près de 25 000 tonnes.
Depuis 20 ans, la filière cunicole a subi de profonds bouleversements, qui se sont notamment traduits par une forte concentration à tous les maillons de la chaîne (élevage, fournisseurs d’aliments, abattage). La production traditionnelle et familiale a en revanche décliné. C’est la production rationnelle et organisée qui a assuré la stabilisation des volumes ces dernières années.
Caractéristiques de l’élevage et de la production cunicole
L’élevage cunicole
- Type de lapins
Une soixantaine de races de lapins perdurent, mais ce sont les croisements de races moyennes de poids adultes entre 3,5 et 4,5 kg qui sont à la base de l’élevage commercial de lapin.
- Logis du lapin
Le mode d’élevage est resté traditionnel en ce sens que la cage est le prolongement du clapier. En effet, les clapiers traditionnels, construits en bois ou sur sol cimenté ont été remplacés par des cages au sol grillagé. Cette technique de sol ajouré garantit l’élevage des lapins dans des conditions sanitaires optimales. Les bâtiments sont chauffés, équipés d’un système de ventilation régulée et de luminosité contrôlée. Les cages sont disposées sur une rangée, il n’y a pas de « cages en batterie ». L’élevage de lapins s’effectue dans un environnement adapté et dans le plus strict respect des conditions de bien-être des animaux.
- Alimentation
Les lapins sont nourris avec un aliment complet et équilibré sous forme de granulés (végétaux déshydratés). Les granules sont composés à 100% de matières premières d’origine végétale, dont la luzerne, les céréales, le son de blé, le tournesol ou encore la pulpe de betterave. Cette présentation est tout à fait adaptée aux lapins qui aiment grignoter et elle permet d’assurer l’usure indispensable de leurs incisives. Elle est conforme aux besoins nutritionnels des lapins, tant pour leur reproduction que pour leur croissance.
- L’éleveur
Le savoir-faire de l’éleveur est adossé à l'expertise des vétérinaires qui surveillent et contrôlent les conditions sanitaires et le respect du bien-être animal. Les contrôles vétérinaires sont obligatoires et sont notifiés sur le registre de chaque élevage, comme le prévoit l'arrêté ministériel du 5 juin 2000. Cette disposition a été complétée par l’arrêté du 20 mars 2009, qui fixe les modalités d’application de l’information sur la chaîne alimentaire. En pratique, chaque lot est précédé, 24 h au moins avant abattage, de l’envoi d’un document tel que défini par les instructions du Ministère de l’Agriculture.
L’abattage et signes de qualité
- Le transport
Les transporteurs doivent disposer d’un agrément qui prévoit la qualification des convoyeurs. Les animaux sont placés dans des caisses de transport ajourées, de façon à éviter toute blessure et facteurs de stress. La densité maximale de chargement peut être modulée en fonction des conditions atmosphériques. Lors de son chargement, chaque lot est identifié.
- L’abattage
En France, près de 120 abattoirs de lapins sont agréés par les services vétérinaires d’inspection qui doivent s’assurer du respect de la réglementation en vigueur. Les abattoirs vont au-delà de la réglementation européenne en fixant leurs exigences particulières : durée des arrêts, lieu de stationnement, densité aménagée selon température extérieure.... Toutes les étapes - de la réception à l'abattage des animaux - sont organisées de manière à limiter au maximum tout stress aux animaux et rendre l’opération indolore. Le respect du bien-être animal est une condition essentielle pour assurer la qualité sanitaire et organoleptique de la viande. Les personnels des abattoirs reçoivent une formation spécifique et adaptée au respect des animaux. Ils utilisent un matériel agréé et contrôlé régulièrement par les agents des services vétérinaires.
- Les signes de qualité
Différents signes de qualité existent dans la filière cunicole : le lapin de France, les lapins « certifiés », le label rouge, ou encore le Rex du Poitou. Les lapins « critères qualité certifiée » représentent 16% de la production, alors que le label rouge reste très marginal avec 0,6% de la production. Le lapin label rouge est destiné à des consommateurs « connaisseurs ». Élevé sur une durée 30% environ plus longue, il offre une qualité de viande différente : plus ferme, plus colorée et un goût plus marqué. Cette viande est ainsi appréciée par des clients très traditionnels, qui aiment les cuissons longues plus adaptées à la chair plus ferme. Enfin, le Rex du Poitou, qui ne représente que 0,3% de la production, est réservé à la gastronomie. Ce produit est le résultat de 15 ans de travail de sélection de l’INRA de Magneraud (Poitou Charente). L’abattage de ce type de lapin n’intervient qu’après 18 semaines d’élevage contre 12 pour un lapin standard.
Le cadre réglementaire de la filière cunicole
En ce qui concerne l’élevage, la filière cunicole respecte la directive 98/58/CE, qui encadre la protection des animaux.
Elle dispose en outre d’une norme AFNOR NF, mise en place en 1994 et actualisée en 2004, qui fixe un cahier des charges précis et détaillé sur toutes les étapes de la production, de la sélection des animaux aux conditions d'abattage en passant par l'alimentation, la densité d'élevage tout en comprenant le conditionnement et l'étiquetage. Les pratiques sont contrôlées par des vétérinaires (une fois par an minimum) et par les agents des services d’inspection.
En matière d’abattage, la filière est encadrée par la directive 93/119/CE. Celle-ci prévoit l’utilisation de matériel agréé et sa maintenance, l’étourdissement obligatoire de l’animal pour éviter la souffrance lors de l’abattage et la formation du personnel.
Le CLIPP travaille en permanence sur des projets d’amélioration du bien-être animal. Du point de vue réglementaire, la filière ne dispose pas de texte européen spécifique. Un projet de recommandation « Bien-être lapin » est en discussion au Comité Permanent de la Convention sur Protection Animale du Conseil de L’Europe. Mais il n’a pas encore abouti sur un texte définitif. Un rapport de l’EFSA a été publié en 2006, à la demande de la Commission européenne, sur les principes à appliquer en matière de bien-être pour le lapin.
Liens
Catégorie : Organisation professionnelle françase
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