CIRAIG

CIRAIG

Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services

Le Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) a été fondé en 2001 sur une initiative de l’École Polytechnique de Montréal, en collaboration avec l’Université de Montréal et HEC Montréal. Le CIRAIG a été mis sur pied afin de répondre à la demande de l’industrie et des gouvernements de développer une expertise universitaire de pointe sur les outils du développement durable. Le CIRAIG rassemble et met à disposition les principales forces universitaires québécoises et canadiennes dans le domaine de l’analyse du cycle de vie (ACV) et de la gestion du cycle de vie (GCV).

De fait, depuis sa création, cinq autres universités se sont ajoutées comme membres collaborateurs:

Le CIRAIG comprend 7 chaires de recherche industrielles, 1 centre de recherche et 1 laboratoire d’Écodesign


Sommaire

Mission du CIRAIG

La mission du Centre se définit comme suit : « À titre de centre interuniversitaire de recherche générer, intégrer et interpréter les connaissances pertinentes dans le domaine de l’analyse (ACV) et de la gestion environnementale du cycle de vie (GCV) des produits, procédés et services. Le CIRAIG appuie ainsi les efforts des industries et des gouvernements en matière de développement durable. »


Développement durable

Le concept de développement durable a été initialement propagé par le rapport Notre Avenir à Tous de la Commission des Nations Unies sur l’environnement et le développement (Rapport Brundtland) en 1987. Le rapport Brundtland définit le développement durable comme étant un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Le développement durable impose une nouvelle philosophie de production et de consommation. Poursuivant cet objectif, le Sommet mondial pour le développement durable (WSSD), tenu sous les auspices de l’ONU à Johannesburg en août 2003, a proposé l’adoption d’un plan de travail sur dix ans visant à changer les modèles de consommation et de production non durables. Parmi les moyens proposés se trouve la prise d’actions en amont plutôt qu’en aval des problèmes environnementaux, en stimulant une économie basée sur une nouvelle philosophie : « la pensée cycle de vie. »


La pensée cycle de vie

La pensée cycle de vie se définit comme étant une philosophie de production et de consommation qui vise la prise en compte de toutes les relations (environnementales, économiques et sociales) propres à un produit ou à un service et ce, tout au long de son cycle de vie. Le cycle de vie inclut l’extraction de ressources naturelles, la fabrication, l’emballage, la distribution, la consommation ou l’usage du produit ou service jusqu’à son élimination finale en passant par les étapes de réutilisation et recyclage, ce que l’on nomme « du berceau au tombeau ». La pensée cycle de vie permet de ce fait d’éviter les déplacements de problème, d’une étape du cycle de vie à une autre, d’une région géographique à une autre et d’un milieu à un autre. Cette philosophie s’appuie sur un coffre à outils appelé « gestion du cycle de vie (GCV) ».

La gestion du cycle de vie (GCV)

La gestion du cycle de vie (GCV) ou « Life Cycle Management » (LCM) concerne les outils pour mesurer et gérer les impacts environnementaux, sociaux et économiques potentiels d’un produit, d’un procédé ou d’un service tout au long de son cycle de vie. La GCV est composée de diverses approches et méthodes, telles que l’analyse du cycle de vie (ACV) des produits et services, l’analyse des coûts du cycle de vie, l’analyse sociale du cycle de vie, l’éco-labelling et l’éco-design. L’utilisation de la GCV en entreprise comporte plusieurs avantages. D’abord, globalement, elle permet une diminution significative des coûts de production par une réduction des besoins énergiques et des matières premières consommées. Ensuite, cette réduction de consommation d’énergie et de matière première se répercute positivement sur l’environnement par une baisse des émissions globales de l’entreprise. Finalement, la GCV rehausse l’image de l’entreprise auprès des consommateurs, du public en général et des gouvernements et contribue globalement à diminuer les risques pour l’entreprise.

L’ACV, outil principal de la GCV

Parmi les outils proposés par la GCV, l’analyse du cycle de vie (ACV) ou écobilan constitue une des méthodes les plus complètes et performantes. L’ACV est la SEULE méthode qui permette d’évaluer l'impact environnemental d’un produit ou d’une activité (un système de produits) sur l’ensemble de son cycle de vie. C’est donc une approche holistique, qui tient compte de l’extraction et du traitement des matières premières, du processus de fabrication, du transport et de la distribution du produit, de l’utilisation et de la réutilisation du produit fini et finalement, de son recyclage et de sa gestion en fin de vie. L’ACV consiste en un bilan détaillé et quantitatif des entrants et des sortants mesurés aux frontières d’un système. Ainsi, chaque étape du cycle de vie d’un produit consomme de l’énergie et des ressources renouvelables et non renouvelables et génère un certain nombre d’impacts au niveau global (réchauffement planétaire, destruction de la couche d’ozone), régional (acidification et eutrophisation des cours d’eau, smog) et local (impacts toxicologiques et écotoxicologiques). Cette méthode d’analyse a comme principal objectif de permettre la réduction des impacts des produits et des services sur l’environnement, en orientant la prise de décision. Pour les entreprises, les concepteurs et les gouvernements, l’ACV constitue avant tout un outil d’aide important à la gestion « écologique » et, à plus long terme, au développement durable. Régie par les normes de la série ISO 14040, l’ACV est une approche rigoureuse qui comporte quatre phases distinctes impliquant l’identification et la quantification des entrants et des sortants reliés au produit ou à l’activité, ainsi que l’évaluation des impacts potentiels associés à ces entrants et sortants. À l’instar des grands centres de recherche à travers le monde, le CIRAIG travaille également à développer des outils complémentaires à l’ACV qui évalueront les impacts sociaux et économiques liés au cycle de vie des produits et services.

Ainsi, une ACV complète est constituée de quatre grandes phases et consiste à :

  • Définir les objectifs et le champ de l’étude (le cadre méthodologique);
  • Effectuer l’inventaire de tous les entrants et sortants du ou des systèmes de produits ;
  • Évaluer les impacts potentiels liés à ces entrants et sortants ;
  • Interpréter les données d’inventaire et les résultats de l’évaluation des impacts en liaison avec les objectifs et le champ de l’étude.

Activités et services de référence

L’expertise du CIRAIG s’étend de l’ACV (simplifiée et détaillée) à l’écoconception de produits. Ses activités comprennent plusieurs projets de recherche fondamentale et appliquée qui touchent les secteurs de l’énergie, de la gestion des matières résiduelles, des pâtes et papiers, des mines et des métaux, des télécommunications, de la gestion des infrastructures urbaines ainsi que de la conception de produits « verts ». Les activités de R&D couvrent également les aspects méthodologiques de la GCV dans les domaines de la caractérisation des impacts, de l’évaluation des incertitudes, du développement d’indicateurs environnementaux, économiques et sociaux de même que du développement de bases de données sur les processus élémentaires de l’industrie canadienne. Dans la logique de sa mission, le CIRAIG dispose d’un certain nombre d’outils de référence acquis ou développés par le Centre et aptes à supporter les entreprises, gouvernements ainsi que les unités de recherche universitaires dans leur démarche de développement durable :

  • centre de documentation comportant un grand nombre de références bibliographiques et études de cas en ACV;
  • répertoire des ressources dans les entreprises et organismes publics utilisant ou désirant utiliser l’ACV;
  • système de qualification de banques de données internationales en ACV;
  • logiciels d’ACV (ex. : Gabi, SimaPro, Team, KCL-Eco, etc).

Le CIRAIG a accès aux principales banques de données tant américaines qu’internationales (ex : Franklin, ecoinvent, etc.), de même que des banques spécifiques développées à l’interne.

Les services offerts par le CIRAIG sont les suivants :

  • intégration de la gestion du cycle de vie (GCV) en entreprise ;
  • études d’analyses environnementales (ACV) des produits et services
  • ACV simplifiées pour le compte de PME ;
  • éco-labelling ;
  • éco-design : Conception environnementale de produits et services ;
  • ré-ingénierie des procédés ;
  • éco-indicateurs ;
  • modélisation économique « life cycle costing, LCC »;
  • service expert pour les revues critiques (ISO 14040);
  • service de veille technologique et scientifique.

Activités de recherche

  • Thème 1 : Dévelopopement et validation d'une méthodologie robuste d'ACV
  • Thème 2 : Développement et validation d'une méthode canadienne d'analyse des impacts du cycle de vie (EICV)
  • Thème 3 : Développement d'un système de prise de décision en fonction d'indicateurs de performance enviro-économiques dans un contexte de politique intégrée de produits (PIP)
  • Thème 4 : Étude des impacts juridiques et réglementaires de la GCV
  • Thème 5 : Étude des impacts sociaux de la GCV
  • Thème 6 : Intégration des procédés
  • Thème 7 : Éco-design


Liens

Ce document provient de « Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, proc%C3%A9d%C3%A9s et services ».

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article CIRAIG de Wikipédia en français (auteurs)

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