Buschop

Cornelis Boscoop ou Cornelius Buschop (né en 1525 (1531?) - † octobre 1573 à Amsterdam) est un organiste et compositeur néerlandais.

Sa vie

Si Boscoop succèda à Petrus Swiberti, mort le 8 juin 1573, au poste d’organiste de la Vieille Église (Oude Kerk) à Amsterdam, c’est probablement au premier que succédera peu après Jan Pieterszoon Sweelinck, fils de Petrus, dans la même position.^[1]

Son Œuvre

On est mal renseigné sur la vie de ce compositeur. Sa seule œuvre encore connue de nos jours est une publication de cinquante psaumes de David, datant de 1562 (il s’agit probablement de la première édition ; perdue d’ailleurs). Cet ouvrage aurait été réimprimé en 1568 à Düsseldorf ; c’est de cette réimpression qu’au moins une copie complète a été conservée. Les psaumes furent dédiés au duc Eric II de Brunswick et Lunebourg (Calenberg-Göttingen). L'en-tête du ténor se lit comme suit: Psalmen Dauid/ Vyfftich/ mit vier partyen/ zeer zuet ende lustich om singen en speelen op verscheiden instrumenten/ gecomponeert door M. Cornelius Buschop (Psaumes de David/ Cinquante/ avec quatre parties/ très doux et agréables à chanter et à jouer sur différents instruments/ composés par M. Cornelius Buschop).^[2] La dédicace est datée de janvier 1568 et indique également le lieu de publication, tho Delft, ce qui n’éclaircit pas si Boscoop a séjourné à Delft seulement temporairement ou s’il y a vécu et travaillé.

Boscoop a trouvé les textes néerlandais de ses psaumes dans les Souterliedekens publiés antérieurement, en 1540. Il s’agit d’une adaptation rimée attribuée à Willem van Zuylen van Nijevelt. Le choix des 150 Psaumes est varié et concerne à la fois les chants de louange, les complaintes et les hymnes. En tout état de cause, Boscoop n’utilisa pas les mélodies populaires des Souterliedekens originaux, connues de ceux qui fréquentaient assidûment l'église: il a surtout composé des pièces indépendantes.

Du point de vue formel, beaucoup de ses motets furent construits en trois sections: ABC. Les sections d'ouverture et de clôture sont généralement répétées et n’ont pas le même texte dans les répétitions. Certains des arrangements exposent un mouvement mélodique et harmonique dans lequel des particularités médiévales ont été associées aux innovations de la Renaissance. L’expression rythmique, fortement influencée par la cadence et le rythme de la langue néerlandaise, donne un caractère fort charmant à nombre de ses psaumes.

Discographie

• [4] Discographie de Boscoop sur medieval.org

Notes