- Brodequins (torture)
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La torture des brodequins fut utilisée en France jusqu'en 1780 pour soutirer des aveux. Inscrit dans le système judiciaire du Moyen Âge et de l'Ancien Régime, ils étaient conçus pour broyer les jambes. Les blessures étaient souvent si sévères que les os éclataient.
L'accusé était assis sur un fauteuil massif. Quatre planches étroites et solides étaient alors fermement attachées autour de ses jambes, et une corde solide liait étroitement ces planches. Des coins étaient ensuite enfoncés à coups de marteau entre les deux planches centrales, imprimant une force cruelle sur les jambes de l'accusé.
Le nombre de coins variait : quatre pour la question ordinaire, huit pour la question extraordinaire.
Souvent, pour la question ordinaire, des bas en parchemin étaient appliqués humides aux jambes du prisonnier. En approchant cette jambe du feu, le parchemin ainsi violemment rétracté causait une douleur terrible aux jambes.
Reprises artistiques
Brodequin est un groupe de musique qui a publié un album appelé Instruments of Torture.
Dans le chapitre 63 de La Reine Margot, Alexandre Dumas met en scène un gentilhomme torturé par des brodequins (mais le bourreau étant complice, ce sont des brodequins inoffensifs).
Urbain Grandier a été accusé de sorcellerie et soumis à la question extraordinaire pour être ensuite brûlé vif.
Esmeralda, dans le roman de Victor Hugo Notre-Dame de Paris, a été accusée de sorcellerie et est soumise à la question par un brodequin pour avouer le prétendu homicide de Phoebus de Chateaupers.
Références
- Diderot, Denis et Jean le Rond d'Alembert, "La torture par les ‘brodequins’, dans l'Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers" (Paris: Briasson et autres, n.d.), tome II, page 433. Extrait accessible sur le Web : [1]
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