- Bouatlaoui
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Bouatlaoui
Sommaire
Le patronyme Bouatlaoui
Les Bouatlaoui tirent leur nom de leur ancètre inhumé à coté de Zaouiet Cherradi à 35 km de Marrakech, Sidi Ali Bouatel Al Alouani Al Idrissi Al Hassani selon des documents attestés par les Adouls et le juge des Chrarda à la fin du 19 ème siècle.
Les dahirs des sultans Alaouites
Des dahirs des sultans Alaouites Moulay Abdelah ben Moulay Ismail et de Moulay Al Hassan[1] ben Moulay Mohamed ben Abderahmane attestent de la lignée des Chorfas fils de Sidi Ali Bouatel. Le dahir de Moulay Al hassan premier [2] est traduit comme suit : Louanges a dieu seul que ses bénédictions soient sur notre seigneur et maitre Mohamed et sur les siens. (Suit l'empreinte du grand sceau du sultan Moulay Hassan Ben Mohamed Ben Abderahman) Par la grace de dieu et sous son égide puissante, nous renouvelons aux détenteurs du présent (dahir); les chorfas Mourabitines Ouled Sidi Ali Ben Bouatel les dahirs à eux conférés par nos prédécesseurs dieu les ait en sa grâce. Dahirs préscrivant de les respecter et de les considérer comme par le passé. En sorte qu'ils soient maintenus dans la situation privilégiée bien connue et à laquelle sont habitués sans rien de moins ni rien de plus. Nous les affermissons dans leur bled bien connue comme édicté dans les dahirs de prédécésseurs puisse dieu sanctifier leur âmes . Que ceux qui auront pris connaissance de notre présent dahir s'y conforment sans s'écarter de sa généreuse teneur. Avons ainsi ordoné Salut le 18 chaabane 1292.
Dans la littérature marocaine
Al hassan al Youssi (1631م/1051هـ-1691م/1111هـ) cite dans son ouvrage Al Muhadarat (conférences), page 142, un personnage du nom de Aboulkacim ben Bouatel Chbani Zirari.
L'origine Chbani Idrissi des Bouatlaoui
Les Chbani, sont selon Mouna Hachim dans son livre "Dictionnaire des noms de famille du Maroc - édition 2006" de la tribu chbanate qui tire son nom de son ancêtre Chbana ben Mokhtar ben Mohamed, ben Maaqil ancêtre des tribus Maaqil considérées d'origine yéménite, venues en petit nombre dans le sillage des bédouins hilaliens du Ve siècle eu XIe siècle, pour s'installer dans la bordure du désert.
Les Chbanates sont selon l'auteur du même dictionnaire apparentées et de la même origine que les Ziraras, les Dlimis et les Chrardas, les Beni Hassen.
Installés dans la région de Seguia Hamra depuis leur arrivées au Maroc il rejoignirent au milieu du 7ème siècle avec d'autres tribus guerrières citées plus haut le Souss où ils furent partisans de Ali Ben Idder seigneur de la région, révolté alors contre les derniers souverains almohades.
Ils y comptèrent ensuite parmi les premiers adeptes des Mérinides, puis des Saadiens dont ils constituèrent une partie de l'armée victorieuse des Portugais sur les côtes du Souss, avant de s'établir dans le Haouz de Marrakech en tant que Guich Ahl Souss qui fournissait des contingents militaires en contrepartie d'avantages fonciers et fiscaux.
Toujours selon l'auteur du même dictionnaire, des familles Chbani idrissides sont considérées d'origines chérifienne de la descendance de Idris II, comme l'atteste plusieurs dahirs des sultans Alaouides et Saadiens. Elles étaient connues auparavant sous le nom de Jaafari du nom de leur ancêtre Abi Jaafar surnomé chbani qui résidait a Fés et qui fut inhumé près de Zerhoun (entre Meknes et Sidi Kacem).
Un arbre généalogique familial renvoi l'origine de Sidi Ali Bouatel aux familles Chbani Idrissi.
Terre des Bouatlaoui
A une trentaine de Kilomètres de la ville marocaine Settat, sur le bord du fleuve Oum Errabia, les terres des Chorfas Bouatlaoui s'étendent sur des milliers d'hectares. Offertes vers le 16 ème siècle par les sultans alaouites au descendents du marabout Sidi Ali Bouatel, inhumé à côte de Zaouiet Echerradi a 30 Km de Marrakech. Au début du 20ème siècle, précisément en 1927, un Français du nom de Pierre Antoine Mas homme d'affaires et magnat des média au Maroc utilise une manœuvre juridique pour exproprier les Bouatlaoui de leurs terres. Aidé en sa tâche par le pouvoir colonial en place qui ne reconnaissait aucun droit aux marocains, les Bouatlaoui furent chassés de leur terres et celles-ci exploitées des dizaines d'années et revendues à plusieurs acheteurs en dépit du fait que les terres des Chorfas ne se vendent pas et ne s'achètent pas selon la coutume marocaine ancestrale dite "Habss Khass" signifiant que les terres sont réservées à l'exploitation des chorfas, de leurs fils et petits fils sans qu'elles ne puissent être revendues. Cette tradition perdure à ce jour chez les chorfas petits fils de Moulay Abdessalam Ben Mchich, Moulay Abdalah Amghar et autres zaouia reconnues par les sultans de la dynastie alaouite chérifienne. Vers le milieu de 20ème siècle un barrage portant le nom d'Imfout est construit sur une partie des terres des Bouatlaoui.
Catégorie : Histoire
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