- Terre de Bouatel
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Terre des Bouatlaoui
A une trentaine de Kilomètres de la ville marocaine Settat, sur le bord du fleuve Oum Errabia, les terres des Chorfas Bouatlaoui s'étendent sur des milliers d'hectares. Offertes vers le 16 ème siècle par les sultans Alaouites au descendants du Marabout Sidi Ali Bouatel, inhumé à côte de Zaouiet Echerradi a 30 Km de Marrakech.
Au début du 20ème siècle, précisément en 1927, un français du nom de Pierre Antoine Mas, homme d'affaires et magnat des média au Maroc utilise une manœuvre juridique pour exproprier les Bouatlaoui de leurs terres. Aidé en sa tâche par le pouvoir colonial en place qui ne reconnaissait aucun droit aux marocains, les Bouatlaoui furent chassés de leur terres et celles-ci exploitées des dizaines d'années et revendues à plusieurs acheteurs en dépit du fait que les terres des Chorfs ne se vendent pas et ne s'achètent pas selon la coutume marocaine ancestrale dite "Habss Khass" signifiant que les terres sont réservées à l'exploitation des chorfas, de leurs fils et petits fils sans qu'elles ne puissent être revendues. Cette tradition perdure à ce jour chez les chorfas petits fils de Moulay Abdessalam Ben Mchich, Moulay Abdalah Amghar et autres zaouia reconnue par les sultans de la dynastie Alaouite chérifienne.
Vers le milieu de 20ème siècle un barrage portant le nom d'Imfout est construit sur une partie des terres des Bouatlaoui.
Dahirs des sultans Alaouites confirmant les terres des Bouatlaoui
Plusieurs sultan Alaouites ont confirmé par Dahirs ces terres aux Bouatlaoui. Le dahir de Moulay Al hassan premier Dahir Moulay Hassan 1er est traduit comme suit : Louanges a dieu seul que ses bénédictions soient sur notre seigneur et maitre Mohamed et sur les siens. (Suit l'empreinte du grand sceau du sultan Moulay Hassan Ben Mohamed Ben Abderahman) Par la grâce de dieu et sous son égide puissante, nous renouvelons aux détenteurs du présent (dahir); les Chorfas Mourabitines Ouled Sidi Ali Ben Bouatel les dahirs à eux conférés par nos prédécesseurs dieu les ait en sa grâce. Dahirs prescrivant de les respecter et de les considérer comme par le passé. En sorte qu'ils soient maintenus dans la situation privilégiée bien connue et à laquelle sont habitués sans rien de moins ni rien de plus. Nous les affermissons dans leur bled (terres) bien connue comme édicté dans les dahirs de nos prédécesseurs puisse dieu sanctifier leur âmes . Que ceux qui auront pris connaissance de notre présent dahir s'y conforment sans s'écarter de sa généreuse teneur. Avons ainsi ordonné Salut le 18 Chaabane 1292.
Catégorie : Histoire du Maroc
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