- Église de Saint-Germain-sur-Ay
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Église de Saint-Germain-sur-Ay
L'église façade EstPrésentation Culte Catholique romain Type Paroisse Rattaché à Diocèse de Coutances (siège) Début de la construction XIIe Fin des travaux XIXe Style(s) dominant(s) Roman Protection Inscrit MH (1946) Géographie Pays France Région Normandie Département Manche Ville Saint-Germain-sur-Ay Coordonnées modifier L'église de Saint-Germain-sur-Ay est située à Saint-Germain-sur-Ay dans le département français de la Manche. Elle date du XIIe siècle et fait l'objet, avec son cimetière, d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 12 août 1946[1].
Sommaire
Généralités
La naissance de l’église est le fruit de trois évènements mis en avant par l’historien Lucien Musset[2] :
- Le XIe siècle fut le début de la colonisation des campagnes du bocage[3].
- L’art roman en Normandie devient le support de la politique ducale. Selon l’historien, les ducs normands visaient à restaurer la foi chrétienne, réaffirmer sa hiérarchie et promouvoir un encadrement monastique du territoire[4].
- Le début de la construction de l’édifice, coïncide avec l’âge d’or Normand : l’Art roman cesse de se cantonner aux grands édifices religieux, et s’étend au niveau des Priéurés, Sanctuaires, et des Chapelles[3].
On retrouve dans l’église de Saint-Germain-sur Ay la rigueur normande des lignes architecturales et l’absence de porte monumentale. Elle respectait ainsi la rigueur bénédictine sur les distractions de l’esprit, et l’efficacité des barons cotentinois dans la construction des édifices.
Charles de Gerville lors de sa visite de la commune en 1818, écrivait : « Cette petite église est beaucoup plus curieuse que son extérieur ne semble l'annoncer »[5].
L'architecture extérieure de l'église
Il n’y a pas à proprement parler de façade. Deux portes permettent d'accéder à l'église, la porte du côté ouest à l’extrémité de la nef, et l’entrée principale sur le côté sud de la tour fortifiée.
C’est sur la tour-clocher fortifiée que l’on peut voir un effort notable de sculpture. La tour du XIVe siècle est dotée de huit fenêtres. Deux d’entre elles sont en arc brisé. Elles sont chacune surmontées d’un corbeau en forme de têtes grimaçantes. Une dernière fenêtre, située sur la face est, a été condamnée lors de la construction du déambulatoire au début du XIXe siècle. Son encadrement est encore visible à l’intérieur de la tour. Elle est aujourd'hui intégrée dans un arc en plein cintre.
La tour est pourvue au nord et au sud de faux mâchicoulis. Ils sont « simplement décoratifs et dépourvus d'ouvertures pour le tir »[6]. Néanmoins, ces faux mâchicoulis[7] avaient pour but de renforcer le caractère défensif de la tour et de décourager les envahisseurs. En effet, au XIVe siècle les incursions anglaises étaient fréquentes et meurtrières. La tour faisait partie d’un réseau d’églises fortifiées cotentinoises[8] qui sous l’instigation des instances dirigeantes devaient permettre de contrôler et d’alarmer les populations contre d’éventuelles invasions. De sa position[9], il était possible de surveiller les allers et venues dans le havre, mais également les flottilles circulant sur le canal de la déroute, entre les côtes cotentinoises et Jersey.
À l'extrémité est de l'église, trois sculptures font face au soleil couchant sur la sacristie. Deux feuilles de marronniers sculptées ornent deux colonnes d'une fenêtre. Elles datent du XIXe siècle. Une sculpture plus fine se trouve sur l'arrête du bâtiment. Il s'agit d'une fausse porte de type antique à laquelle s'adosse une coquille Saint-Jacques. La porte dans l'architecture chrétienne selon Robert-Jacques Thibaud[10] peut avoir deux significations. La première est la figuration du Christ selon le verset 20, Apocalypse 3, « Voici je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerais… ». Ici, la sculpture figure la porte comme le choix de refuser ou d'accepter la foi. La seconde figuration serait plus antique et la porte serait destinée uniquement au passage des âmes.
La coquille soutenant la porte est une coquille Saint-Jacques. Elle est la marque des pèlerins se dirigeant vers Saint-Jacques de Compostelle. Elle orne les points de passage, les lieux où priaient et où séjournaient parfois les jacquots[11]. Saint-Germain-sur-Ay fut pendant les grandes heures du pèlerinage médiéval, un lieu de repos pour les catholiques de Jersey et d'Angleterre, mais aussi un lieu de départ pour les Normands en route pour Saint-Jacques de Compostelle[12].
Le chœur de l'église
Le chœur de l’église est séparé de la nef par un arc en plein cintre. Le jeu architectural est doté de deux voutes en croisée d’ogive dont la jonction est faite par une simple clé d’ogive non ouvragée.
Charles de Gervilles en 1818 désigne l’église de Saint-Germain-sur-Ay comme étant « l’église aux visages » [13]. En effet, pas moins de vingt personnages de l’âge roman apparaissent dans l’église. D’autres créatures s’illustrent sur les chapiteaux : lions, diables et serpents aux milieux de motifs végétaux et géométriques.
Lions et pêcheurs
Directement face à la nef, deux chapiteaux (plan du chœur repères A et B) s’offrent à la vue des visiteurs avec un message fort. Deux pêcheurs côte à côte se repentissent de leur pêchés et portent les mains à leur bouche terrorisés. Face à eux le second chapiteau expose « deux Lions affrontés ». Cette représentation se retrouve notamment sur l'Église de Murbach en Alsace[14]. Les lions ainsi représentés sont des justiciers distinguant le pêcheur du fidèle. Dans le détail, on peut observer que les yeux des lions sont grands ouverts. Le sculpteur a voulu mettre en avant un thème cher au monde médiéval synthétisé par la phrase de Physiologus « quand il dort, ses yeux veillent ». Ces deux lions étaient gardiens du sanctuaire[15].
Les représentations du diable
Deux chapiteaux excentrés (plan du chœur repères E), à l’écart des regards, portent sur la représentation du diable. L’un représente un démon qui sourit d’une manière disproportionné presque grimaçante. On distingue ses deux cornes qui se muent en crochets. Il apparaît ici comme « un tentateur rusé »[16].
À gauche de cette représentation, le diable est mis en scène dans une représentation inspirant la crainte au visiteur. Le diable se trouve tête renversée. Ses deux cornes sont minutieusement travaillées. Le diable libère deux serpents de sa bouche. Ils rampent, adoptent une posture menaçante et crachent du feu. Le sculpteur a également voulu mettre en avant le caractère incontrôlé de ces trois personnages. Ils sortent du cadre de leur chapiteau et détruisent par des gerbes les crochets de la face Sud du chapiteau. La corne gauche du diable déborde sur le côté Sud à la vue de celui qui donne la prière, symbolisant que le mal est omniprésent et tente de retrouver la place qu’il a perdue en étant déchu.
Les personnages encapuchonnés
Cinq personnages encapuchonnés apparaissent sur les chapiteaux (plan du chœur repères C, D et E). La capuche est réservée à ceux qui « possèdent la Connaissance et ont atteint la maîtrise spirituelle »[17]. Ces représentations rappellent également que l’ordre religieux qui s’installa lors de la fondation de l’église n’était entre autres que les moines de l’ordre de saint Benoît. Les bénédictins du mont portaient le scapulaire noir à capuchon, et une ceinture noire autour de la taille.
À l’extrémité nord-est du chœur (plan du chœur repères E) deux personnages dissymétriques sont séparés par une balance. On peut y voir selon Robert-Jacques Thibaud une représentation du Jugement Dernier[18].
L'imitation de la nature et les ouvrages de l'homme
D’autres motifs ornent les chapiteaux, et se retrouvent dans l'ouvrage de Viollet Le Duc[19]. :
- La fleur de lys (plan du chœur repères D) est dans les édifices religieux une figuration de la Sainte Vierge.
- Des plantes grasses (plan du chœur repères A et B),
- « De volumineux bourgeons que l'on désigne aujourd'hui sous le nom de crochets »[19], (plan du chœur repères A et C). Ces crochets terminent l’extrémité des chapiteaux.
- Des représentations de l'imagination créatrice des hommes : entrelacs et motifs de vanneries (plan du chœur repères A et B).
Le déambulatoire
En se référant à la datation de Michel Pinel[20], les modillons nord et sud se trouvaient à l'extérieur de l'église jusqu'à l'édification au XIXe siècle du déambulatoire qui les engloba à l'intérieur de l'édifice.
Sur le versant nord, le modillon "C" porte une croix en sautoir, le modillon "E" représente une croix latine au creux d'un médaillon, et le modillon "G" un calice. Au XIIIe siècle, la statuaire chrétienne tentaient de désigner les apôtres par "les instruments de leur martyrs"[21]. Si tel est le cas pour l'église de Saint-Germain-sur-Ay, alors les sculpteurs ont notamment représenté le supplice de saint André (modillon C), de saint Philippe (modillon E) et de saint Jean (modillon G). Parmi les autres modillons, moins symboliques, le visiteur peut toute fois distinguer un bouclier (modillon A), un parchemin (modillon B) et un visage (modillon K).
Les église édifiées durant l'âge roman, respectaient une logique d'agencement. Celle-ci attribuait volontiers le côté sud aux personnages du Nouveau Testament[22]. Sur le versant Sud, douze personnages apparaissaient jusqu'au XIXe siècle à la vue des fidèles. S'il s'agit des douze apôtres, on peut tenter des les identifier selon l'ordre dans lequel ils apparaissent dans le canon de la messe. Selon Viollet le Duc[21]: "« Dans le canon de la messe, les douze apôtres sont désignés dans l’ordre suivant : Pierre, Paul, André, Jacques, Jean, Thomas, Jacques, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Simon et Taddée". Il arrive qu'un évangéliste prenne la place d'un apôtre[21]. L'évangéliste Marc[21] prend parfois la place de Simon, le onzième apôtre dans l'ordre du canon. Le modillon "11" porte un personnage stylisé avec une crinière. La forme allégorique, proche du tétramorphe à travers laquelle Marc est le plus souvent représentée dans la statuaire chrétienne : celle du lion.
La nef
L’architecture
Cette partie de l’édifice apparaît comme étant la plus pauvre en décoration. Néanmoins, la nef de l’église reste l’espace qui a subi le plus de transformations au cours du siècle dernier (cf. l’illustration la nef dans son intégralité).
Elle est composée de trois vaisseaux. Une allée centrale, longue de 18 mètres, à laquelle s’adosse deux bas côtés. Cette partie de l’édifice est postérieure à celle du chœur d’un siècle selon B. Berck[23] Elle est parcourue de cinq travées retombant sur des piliers larges et massifs dont le seul élément de décoration architecturale est une simple imposte intérieure[24]. Sur la façade occidentale, un large oculus et deux fenêtres-meurtrières laissent pénétrer la lumière. Sur les côtés nord et sud quatre fenêtres légèrement rehaussées et pourvues d’une armature en fer forgé complètent l’apport en luminosité. Le mur nord comporte une porte condamnée qui donnait accès à l’ancien prieuré. Dans la largeur du mur, on trouve également un autel à l’encadrement sculpté permettant d’accueillir une icône et deux cierges. Le visage actuel de l’église est le fruit de la confrontation des points de vue de l’abbé Lefort et de l’architecte des beaux-arts M. Froidevaux au cours des années 1950[25]. De leurs travaux, plusieurs remarques permettent de mettre en évidence l’évolution structurelle de la nef. À l’origine, celle-ci était pourvue de trois toits en « pierres d’Ardoueze »[26]. M. Froidevaux note dans son rapport du 17 mars 1947 que ce type de couverture était encore présent au niveau de l’abside[27]. La région ne dispose pas de gisement d’ardoise, l’utilisation de la « pierre d’Ardoueze » permettait de palier ce manque. Il s’agit d’une pierre schisteuse qui permet de couvrir de manière durable et massive les édifices. La voûte en bois actuelle fut construite en 1954[28]. Elle retombe jusqu’aux grandes arcades. Cet élément architectural masque aujourd’hui les fenêtres romanes dont est pourvue la haute nef (cf. l’illustration la nef dans son intégralité). Elles sont situées au-dessus de chaque arche, selon les croquis de l'abbé Auguste Lefort[29]. Il est encore possible de les étudier en montant dans les combles par deux accès aménagés à cet effet.
Les peintures murales
La nef apparaît pauvre et dépouillée face à la richesse du chœur. Mais un autre type d’expression artistique s'y illustrait : la peinture murale. C’est au cours de la restauration du milieu du XXe siècle, que l’on mis en évidence cette décoration. La nef était alors recouverte d’un enduit lui donnant uniformément une couleur blanche. La décision fut prise de laisser les pierres apparentes et de décaper cette couverture[30]. Lors de cette opération les ouvriers ont découvert plusieurs blasons armoriés. Ils ne furent pas identifiés, seules leurs positions ont été relevées par les soins de l'abbé Auguste Lefort. Ils étaient à mi hauteur entre les arches et les fenêtres romanes comme le montre le schéma[31]. Ainsi, les bienfaiteurs de l’église avaient le droit de faire figurer leur blason familial contre une participation financière à l’entretien et à la protection de l’église.
La dernière peinture murale encore identifiable se trouve sur le pilier nord le plus à l’est de le la nef (Illustration : la nef dans son intégralité, numéro 3). Il s’agit d’une croix de consécration cerclée, et tréflée en son centre. Chaque feuille du trèfle est surmontée d’une fleur de lys. La croix de consécration est un motif figeant la bénédiction de l’église par l’évêque. Celui-ci procédait au signe de croix face à chacun des piliers. Le peintre matérialisait cette action religieuse par une croix peinte.
Un témoignage de l'histoire maritime de Saint-Germain-sur-Ay
Il se situe sur une pierre à plus d’un mètre 70 du sol sur la façade Ouest. Le graffiti représente un bateau à deux mâts : mât de misaine et mât d’artimon. Le mât de misaine porte une voile de type houari et un foc. Le mât d’artimon porte quant à lui une voile à livarde. Il est prolongé d’un mât de flèche à laquelle est accrochée une voile de flèche. Le bateau est également doté d’un solide beaupré. Des traits verticaux sur la coque semblent schématiser la calle. Ce graffiti appartient à la famille des ex-voto scéniques racontant en image les circonstances d’un naufrage[32].
Les ex-voto étaient encouragés par l’église et respectaient un certain rite. Le marin était mis à l’épreuve par les éléments. Il s’adressait au ciel en demandant sa protection. S’il réchappait, il promettait de faire un acte de reconnaissance. Le graffiti sur un édifice religieux est l’accomplissement de cette promesse[33].
Le mobilier de l'église
- Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XVe siècle et des fonts baptismaux médiévaux, deux œuvres également classées à titre d'objets.
Les objets remarquables du cimetière
- Dans le cimetière, trois objets ont été ajoutés à l'inventaire supplémentaire du mobilier classé.
Le plus ancien est la tombe médiévale tectiforme et cruciforme déposée le long du chœur de l'église à l'extérieur. Elle est en pierre calcaire. Elle occupait une place importante à l'intérieur de l'église avant d'être déménagée durant les nombreuses restaurations de cette dernière. La tombe pouvait accueillir sur sa face supérieure trois cierges d'un diamètre de cinq centimètres. Il n'y a aucune inscription visible.
Le calvaire avec son emmarchement quadruple est daté du XVIIe siècle. Il est en granit et fait face à l'entrée du cimetière.
Le dernier mobilier classé de la commune date du XVIIIe siècle. Il s'agit de la tombe du curé Adrien Dugué. Elle est en calcaire et protégée de l'érosion par un massif de maçonnerie. Elle comporte une inscription votive : ICI GIST LE CORPS DE MR ADRIEM DEGUE MOULT AGE DE 63 ANS CURE DE CE LIEU DECEDE LE 28 AOUT 1737 PRIEZ DIEU POUR SON AME PATER ET AVE.
Références
- Église et cimetière qui l'entoure, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Lucien Musset, Noramandie Romane, La Basse Normandie, édition Zodiaque la nuit des temps
- Lucien Musset, Normandie Romane, La Basse-Normandie, édition Zodiaque la nuit des temps, p.17
- Lucien Musset, Normandie Romane, La Basse Normandie, édition Zodiaque la nuit des temps, p.12
- Voyage archéologique dans la Manche, 1818-1820, Charles de Gerville, volume Arrondissement de Coutances, art. Saint Germain sur Ay, 2002
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- XIe au XVIe siècle Tome 6 Page 214 Dictionnaire raisonné de l'architecture française du
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- Voyage archéologique dans la Manche, 1818-1820, Charles de Gerville, volume Arrondissement de Coutances, art. Saint Germain sur Ay, édition 2002
- Le symbolisme du bestiaire médiévale, édition Dossier de l'Art, Hors série de l'estampe L'objet d'Art, p 84
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- Robert-Jacques Thibaud, Dictionnaire de l’art roman, Tous les symboles pour comprendre le langage des pierres, p.71, Capuche et Capuchon
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- Revue de la Manche, tome 38, 1996, Fasc. 152, octobre, L'église et le prieuré de Saint-Germain-sur-Ay, p.33
- Voyage archéologique dans la Manche, 1818-1820, Charles de Gerville, Tome III, volume Arrondissement de Coutances, art. Saint Germain sur Ay, édition 2002, p.235
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- Voyage archéologique dans la Manche, 1818-1820, Charles de Gerville,Tome III, volume Arrondissement de Coutances, art. Saint Germain sur Ay, fig. 4 Abbé auguste Lefort, édition 2002, p.408.
- Ex-voto marins, François Boullet, Colette Boullet, Ed. Ouest-France, 1996, p. 15
- voir art. le mot et son contenu, dans Ex-voto marins, François Boullet, Colette Boullet, Ed. Ouest-France, 1996, p. 15
Liens externes
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