Zhou Yang (homme politique)

Zhou Yang (homme politique)
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Zhou Yang
Zhou Yang en 1940
Zhou Yang en 1940

Surnom Zhou Qiying
Naissance 1908
Yiyang, Chine
Décès 31 juillet 1989 (à 81 ans)
Nationalité chinoise
Pays de résidence Chine
Activité principale Vice-ministre de la Culture, vice-président de la Fédération des arts et des lettres

Zhou Yang (Wade-Giles Chou Yang, en chinois 周扬), ou Zhou Qiying (Wade-Giles Chou Ch'i-ying), originaire de Yiyang (Hunan), ancien étudiant au Japon, est le responsable des affaires culturelles du régime maoïste, en tant que vice-ministre de la Culture, directeur adjoint de la Propagande et vice-président de la Fédération des arts et des lettres, avant sa disgrâce en 1966.

Biographie

En 1936, partisan de la « littérature de défense nationale », il s'oppose aux tenants de la « littérature de masse pour la guerre nationale révolutionnaire », dont fait partie Lu Xun[1]. Collaborateur de Peng Zhen en Chine du Nord après le début de la guerre sino-japonaise, il prend la direction de l'académie Lu Xun à Yan'an en 1939[2].

Zhou Yang est le véritable maître (et officiellement vice-président avec Mao Dun) de la Fédération nationale des écrivains et artistes, créée à Pékin en juillet 1949, et dont Guo Moruo est officiellement président[3],[4]. À ce titre il appuie la campagne de « refonte » des intellectuels lancée en novembre 1951 par Zhou Enlai et qui conduit à la rééducation de plusieurs milliers d'entre eux[5]. Vice-ministre de la culture, il est pris à parti par Hu Feng en décembre 1954, les deux hommes s'étant déjà opposés en 1936 au temps de la Ligue des écrivains de l'aile gauche[6]. En 1957, Zhou est chargé de faire le bilan la campagne d'épuration qui suit les « Cent fleurs » dans un discours intitulé « Un grand débat sur le front littéraire »[7]. Il se fait le porte-parole du caractère national de la culture à destination des masses au 3e congrès des écrivains et artistes en 1960[8].

Zhou se retrouve en porte-à-faux lorsque Jiang Qing entreprend de réformer le théâtre à partir de 1963. S'il condamne encore l'humanisme au profit du marxisme au sein de sciences sociales en 1963[9], il est l'une des premières victimes de la Révolution culturelle, sous le prétexte de son opposition à Lu Xun en 1936[10], pourtant en accord avec la politique de parti à l'époque, et d'avoir fait preuve d'hypocrisie après 1949 ; mais la véritable raison de son éviction est sa proximité avec Peng Zhen, maire de Pékin, et sa position clé au sein de l'appareil de propagande[11].

Zhou est réhabilité, après la chute de la Bande des Quatre[12], en 1978.

Références

  1. Jacques Guillermaz, Histoire du parti communiste chinois, Payot, « Petite Bibliothèque Payot », 1975, p. 228.
  2. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, p. 460.
  3. Jacques Guillermaz, Histoire du parti communiste chinois, p. 373.
  4. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, p. 69.
  5. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, pp. 74-75.
  6. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, p. 137.
  7. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, p. 185.
  8. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, pp. 309-310.
  9. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, pp. 435 et 438.
  10. Simon Leys, « introduction à Lu Xun », Essais sur la Chine, Robert Laffont, « Bouquins », 1998, pp. 438-439.
  11. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, pp. 460-462.
  12. Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, p. 636.

Bibliographie

Jacques Guillermaz, Le Parti communiste chinois au pouvoir, Payot, « Petite Bibliothèque Payot », 1979.

Gilhem Fabre, « Lu Xun devant la guerre : la littérature de défense nationale et la question de l'esprit critique », Commémoration du centenaire de Lu Xun, Association française d'études chinoises, 1981.



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